i hate you, i love you. i hate them.

w/ @Jackson H. Chung

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de tous les gens qui bordent le monde, il y en a qui n'entrent pas dans la ligne des considérés. pourtant, ces même gens là, ils sont aimés, parfois même adulés. et dans une époque où nous sommes régis par les écrans et l'argent, je ne peux en vouloir à personne.
néanmoins, j'ai un véritable problème avec les gens imbus d'eux-même, jouant de leur plastique pour pourfendre les esprits faibles et se faire désirer.
il a rien de désirable, lui. lui, il est juste misérable, hein ? parce que je ne le considère pas, je le déteste.
voilà, je le déteste avec cette hargne qui n'est connue que de moi. je le déteste tellement qu'il m'entre dans la peau, comme une maladie.
il est aussi détestable que la cicatrice qui borde mon dos, lèche encore la peau... parfois, je sens encore la brûlure se répandre chaque fois qu'il a pu y poser un doigt, chaque fois que je l'ai chassé.
il n'a pas le droit de toucher. je ne veux pas lire le dégout dans ses yeux quand il a la chance de pouvoir caresser mon corps.
oui, je le déteste. je le déteste tellement que parfois il m'obsède. je le déteste si fort que parfois je pense à lui, au fait que je dois le voir. seulement pour l'emmerder... évidemment. rien de plus. jamais plus, non. parce que.
parce qu'il n'est rien pour moi. rien de plus que ce beau gosse effronté qui ose répondre, répliquer.
j'aime le voir en colère, j'aime lire le défi dans ses prunelles... il me donne envie de plus chaque fois. de détruire tout ce qui l'entoure juste pour qu'il finisse par craquer...
mais il craque jamais jackson. c'est lui qui m'use... lui qui m'a.
lui qui m'attire à chaque fois. foutue faiblesse...

mais pas cette fois.

je m'arrête, tape sur la board du pied que je récupère d'une main avant de glisser le cul sur le capot d'une magnifique voiture. « on a les moyens à ce que je vois. » un sourire suffisant alors que je pose la board au sol avant de ramper sur le capot de sortir mon rouge à lèvre carmin de ma poche, les genoux qui ripent légèrement alors qu'une main trace un sillon sur le pare-brise. « tu te souviendras de moi comme ça. » écrivant à en tuer mon tube, les lettres se forment doucement : assholov.
pas de signature, il saura. comme il a toujours su. remettant du rouge à lèvre sur mes lèvres j'embrasse le pare-brise pile où il aurait eu ses lèvres s'il avait pu les toucher. « trou du cul. »
le majeur en l'air alors que je sautille sur le capot pour descendre, attraper la planche et repartir.
proche de chez lui, je m'assois sur le trottoir en étalant mes jambes sur la route. mes genoux sont légèrement rougies, le short peut-être un brin trop court d'où s'échappent quelques fils blancs décousus, une chemise à carreaux ouverte sur un débardeur blanc au décolleté alléchant, tombe entre les seins un collier doré, des lunettes de soleil qui cachent les yeux azurés à qui le veut. la casquette à l'envers au bord plat de la même couleur rouge et orange que la chemise ainsi que des sneakers gulf bleues, oranges et blanches.
rien pour séduire, mais la parfaite panoplie de l'ado en pleine crise existentielle... même à vingt-six ans.
le vrombissement d'une voiture, se lever avec nonchalance quand elle arrive à hauteur. sortir le tube de rouge à lèvre, s'en remettre après avoir retiré les lunettes.
car lui, il a le droit au regard azuré. chanceux qu'il est... « coucou jack. » la fierté dans les prunelles, le sourire malin... la pose taquine. féline l'animal.
mais je jure que je le déteste.

(c) oxymort

i hate you, i love you. i hate them.

w/ @Jackson H. Chung

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on a beau haïr, on finit toujours par aimer. un peu. dans mon cas, je préfèrerai le détester de toutes mes forces que d'avouer avoir quelque chose pour lui... même infime.
son air suffisant, et pourtant il fait naître un sourire sur mes lèvres carmins, me la mordillant légèrement quand il arrive à hauteur alors que je continue de flotter grâce à la board, grimpant dessus, avançant finalement après sa question. « ne rêve pas trop. » car au fond, c'est un léger mensonge. oui, je l'aime bien son butt.
évidemment que je l'observe, que je le regarde... toise même parfois du regard. il est beau à regarder malgré toute sa suffisance. je ne pourrai nier être indéniablement attirée mais ce serait comme embrasser du poison.
c'est inconvenant, inconcevable... inappréciable. et pourtant, les griffes du démon se referment lentement sur mon âme... comme si j'avais tout fait pour invoquer le diable et qu'il venait récupérer son du maintenant qu'il était là.
m'arrêtant et me baissant de façon assez suggestive pour ramasser ma place que je cale sous mon bras, je le regarde, regarde la voiture et fais mine de réfléchir.
je déteste les voitures de m'as-tu vu, encore plus être vue en compagnie de jackson comme si j'étais une conquête parmi tant d'autres.
je n'en étais pas une, mais si je l'étais ... je serais surtout l'unique. ce qui n'est pas le cas. je soupire bruyamment et avance jusqu'à la portière passager où je me glisse à ses côtés. « puisque tu ne peux pas te passer de moi, je te fais l'honneur de ma compagnie. » que je dis en fermant la portière avant de poser le regard sur le rouge dessiner sur le pare brise. « tu l'aimes ma surprise ? » un doigt qui caresse doucement la vitre avant de rire, malicieuse. la board posée au sol. « et il m'emmène où, la machine à fric ? »

(c) oxymort