Elle t'écoute pas, ta blonde. Arrête Avana. Arrête. Fou-moi la paix. Que tu dis en tendant le bras pour la tenir à distance. Arrête, j'trop en colère, j'suis sérieux. T'es rouge tomate, tellement tu essais d'te gérer.

Il insiste. Tu cesses tes pas, tu le regardes... Est-ce que tu dois insister encore ou abandonner ? Tu ne veux pas abandonner... Mais tu ne veux pas le forcer. Fuck. Pourquoi t'es en colère ? Tu oses demander. J'aurais pas pu t'le dire avant. J'ai agis comme une gamine, j'le sais. J'le regrette... mais en même temps, Leslie était... est mon ami. Je n'ai jamais eu plus que ça pour lui. Ce n'est pas pareil à sa relation avec Flora, certes. C'est récent, mais les sentiments il n'y en a pas eu de ton côté. C'est toi qu'j'aime putain ?! T'vois pas qu'à chaque fois que j'fais quelque chose... que ce soit bien ou mal... c'est parce que j't'aime ? Parce que ma lune gravite autour de ta planète... Ouais, j'suis un putain d'satellite. Son fucking satellite. C'est presque pathétique. T'm'as trouvé étouffante après Denver ? C'parce que j'avais peur pour toi. T'm'as trouvé chiante avec Cameron ? C'est parce que j'avais peur de t'perdre. T'as pas aimé comment j'ai parlé d'toi à Vinnie ou Warren quand t'm'as laissé ? C'est parce que j'venais d'perdre l'amour de ma vie. J'suis emménagée à L.A. pour fuir la douleur de t'voir si près mais pourtant si loin d'moi à tous les jours. J'ai commencée une carrière dans la musique grâce à toi, parce que sans toi j'aurais jamais trouvé l'courage. J'ai retrouvée ma foi en Dieu grâce à toi, parce que sans toi je n'aurais jamais remis les pieds dans une église. Tu reprends ton souffle, puis tu continues. Leslie m'appelait Supernova et ça m'faisais penser à toi. J'étais incapable de penser à autre chose que toi. Le lendemain d'ton arrivée à NY, j'ai baisé Andres pour ne pas penser à toi. Ouais, j'ai fais ça. C'est sale hein ? Mais ça t'étonne pas, parce que j't'ai déjà dis que j'ai fais exactement ça avec Mason, avant d'quitter New York. C'est pas ton genre. Pourtant tu l'as fait deux fois. J'me suis empêchée d'parler de toi à ma famille pour te donner le temps d'le faire à ton rythme. J'ai... tout court... toujours été à ton rythme depuis qu'on est à L.A. parce que je care, Charlie. J'veux tellement ton bonheur, j'veux tellement notre bonheur. Ensemble. J'ai demandé de l'aide à Zac juste parce que j'croyais que ça t'aiderait à respirer un peu et trouver l'temps d'relaxer pendant tes temps libres... Mais si tu veux mon avis, si c'est moi qui devait choisir c'que tu ferais de ta vie, j'voudrais qu'tu sois mon DJ? Tu prends une grande inspiration et essuie tes larmes sur tes joues. Pis sais-tu Cha... ? J'aime ça. J'aime ça être ton satellite. J'pourrais être la femme parfaite des années 40 qui reste à la maison, qui fait l'ménage et la cuisine pendant qu'tu travailles... Qui élève les enfants et qui embrasse son mari une fois rentré à la maison... J'm'en fiche... J'veux juste être la tienne. J'veux juste toi. J'besoin d'littéralement rien d'autre. J'existe pas si tu m'regardes pas.

Elle arrête de bouger, mais elle commence à parler. Et même si t'voulais placer un mot.. t'peux pas. Elle déblatère, elle déroule.. elle vomit c'qu'elle à a dire. Tu as pas le temps d'en placer une. Tu ne fais qu'écouter, les yeux grands ouverts ce que ta blonde a à t'dire. Elle pleure en parlant, mais tu la fait toujours pleurer, Charlie. Toujours. Et puis, elle t'assassines. J'existe pas si tu m'regarde pas. Toi, t'existe pas tout court depuis ce soir-là. C'est juste mort et même si tu lui a tout avoué.. que tu as beg le pardon de ses parents et le sien.. toi Charlie, tu t'pardonnes pas. Tu sais c'qui m'fais chier Avana ? C'que ça là.. tu pointes vos deux corps ça n'serait pas comme ça. Mais tu l'as dis.. tout est d'ma faute et je sais que c'pas comme ça que tu voulais le dire.. la vérité c'est que ouais, c'est ma faute. Tout le temps. Tout ce qu'elle a fait depuis 1 an, sa vie depuis 2011, c'est ta putain de faute. Ça m'tue. Continuellement. T'existes pas quand j'te regarde pas ? Moi j'existe plus tout court depuis ce soir-là. Vas-tu seulement te pardonner un jour ? J'essais. J'essais putain, d'être celui que j'étais. D'être celui que tu mérites vraiment, celui que j'étais.. mais il est mort celui-là. Mort en même temps que ton souvenir de moi. Mort aux mains sales pour la face de Jackson. Pis j'peux pas l'ramener. Tu pourras jamais. La vérité c'que j'm'auto déteste. J'me hais d'une passion qui veut pas m'laisser tranquille. Pis j't'ai perdue moi. Par ma faute. À chaque. putain. de. fois. Pis fuck que j'sais pas comment j'suis arriver ici indemne. Parce que j'ai laisser des morceaux partout. Ouais, ouais j'aime le cul et pas que les femmes, j'pense que ça tu t'en doutais. J'aime le cul en général. J'aime les femmes ouais. J'arrivais pas à aimer une femme en particulier parce que la seule je l'avais brisé tellement j'mérite pas l'amour point. Alors pourquoi en aimé qu'une quand la femme de ta vie t'regarde drette dans les yeux pis qu'elle sait même pas t'es qui ? J'me plains pas, j'fais pas plus pitié qu'un autre, mais putain d'merde ouais le cul m'a permis d'survivre. Le truc c'est que, j'suis une putain de tapette dans la vie. J'ai peur d'être trop indépendant ou pire d'être le contraire et qu'tu saches pu gérer j'suis qui. Mais j'sais pas j'suis qui. J'sais pu j'suis qui. J'ai jouer des rôles pendant des années. J'ai été trimbalé ici et là. J'suis le fils de personne et l'fils d'la société. J'suis rien et tout l'monde en même temps. Mais que ce soit Flora, Mika, Bella, Cameron, Denise ou Yoda.. j'en ai rien à foutre. J'aurais beau bandé parce qu'elles sont chattes.. qu'aussi dég que ça paraisse, c'toi que j'vais venir baiser. Tu reprends ton souffle, t'suffoque presque pis j'ai la chienne d'te perdre moi aussi. Ça m'est arrivé moi aussi, 3 fois Avana. Moi aussi j'ai souffert de tout ça, même si ce serait plus facile que j'dise que non. De savoir que t'as baisée avec d'autre.. ouais ça m'rend barge. Parce que je sais que j'pas parfait pis que des fois.. j'te traite comme d'la marde. Je l'sais que parfois, j'te mérite fuck'all. Pis ouais, j'ai peur qu'un autre te traite mieux. Pis quand j'essais d'te traiter mieux, j'fais n'importe quoi parce que j'me gère pas quand t'es là. J't'un fucking patin entre tes doigts pis tu t'en ai jamais rendu compte. J'suis une guenille. J'irais t'chercher la putain d'lune s'tu m'le demandais. J'suis une putain de marionnette. Tu pleures aussi, maintenant, Cha. Tu t'rends compte que j'travail pu autant qu'avant ? Que j'accours quand t'as besoin.. même quand j'suis entrain de bosser ? Que ta carrière passe avant la mienne ? Que tes désirs sont des ordres ? Tu m'demanderais d'marcher sur les mains que j'le ferais. Pis si j'y arrivais pas ? J'trouverais une façon d'le faire. Parce que y'a rien qui fait d'sens quand t'es pas là. Tout est plus beau ou goûte meilleur quand t'es avec moi. Pis ça.. aussi cave que j'suis, j'prendrais une balle pour toi. C'qui m'a fait vivre, c't'ait que t'étais encore vivante. Même si j'existais pu dans tes yeux.

Quand t'as finis ton discours, c'est son tour de faire le sien. Tu l'écoutes, larmes aux yeux, mains moites. Tu l'écoutes jusqu'à la fin... et t'as des hauts de cœur à chaque nouvelle phrase ou presque. C'est dur à encaisser... parce que tu ne sais pas c'que ça veut dire tout ça. Il ne se pardonne pas d'avoir bu au volant, de t'avoir causé une perte de mémoire et de t'avoir perdu 3 fois. Et.. à son tour, il se met à pleurer. Il te demande si tu t'es rendu compte qu'il travaillait moins et toujours silencieuse, t'hoches la tête... Oui t'as remarqué. Tu lui as demandé d'larguer l'reste et de t'aider... Et jusqu'à présent tu as remarqué qu'il passait beaucoup plus de temps à la maison, oui. La fin de sa déclaration te fait couiner. Reste que... Franchement, dans vos deux discours, rien de tout ça n'est très sain. Vous vous aimez trop. C'n'est pas humain. Si un de vous deux devait mourir ou disparaître, l'autre ne survivrait pas. Ça a ses bons, mais aussi ses mauvais côtés. ... Je sais... Qu'tu ferais tout pour moi. Lui dis-tu, en faisant un pas vers lui, puis un deuxième. Je sais que t'as souffert aussi... et... je l'oublie parfois... j..je sais... mais je sais que tu as probablement plus souffert que moi, même, en fin de ligne... C'est vrai que j'ai tendance à oublier comment tu as dû te sentir... et d'me concentrer que sur moi... Dis-tu en hochant la tête doucement. Tu attrapes sa main, la porte à ta joue. Ce n'est pas une compétition, mais tu comprends qu'durant tout l'temps où toi tu ne te rappelais de rien... Lui, il a vécu avec les souvenirs, les remords, la honte, la culpabilité, les regrets... Ouais au final, Charlie a vécu beaucoup plus difficile qu'une simple peine de cœur. Apprend-moi... Apprend-moi à t'aimer comme il faut... comme t'en as besoin... Dis-moi ce que t'aimerais qu'je fasse... pour que tu te sentes au moins un peu mieux... mais aussi pour te prouver que j'suis la tienne. J'bougerai plus Charlie... Tu pinces les lèvres. J'bougerai plus ? Ton cœur est safe avec moi. Alors... Tu relâches sa main pour venir poser les deux tiennes sur son torse. T'es qui Charlie ? Tu veux quoi dans la vie ? Tu veux faire quoi de tes journées et comment veux-tu que j'sois impliquée ? Dis-moi. Ne réfléchis pas à ma réaction, ou à c'que moi j'voudrais... Ne réfléchis pas trop toi non-plus, dis-moi c'qui t'passe par la tête, là, t'suite. J'veux savoir c'que tu penses, toi... J'veux savoir c'que tu veux.

Elle sait. Elle sait que t’as souffert. Probablement plus qu’elle. Et elle s’avance. Te fait caresser sa joue. Comment tu veux qu’elle t’aime ? Elle s’approche pour mettre ses mains sur ton torse et tu grimpes tes mains à ses joues. Tu veux quoi Charlie ? Là, pense à rien, pense à tout. Tu veux quoi là ? Tu veux être qui ? Être quoi ? Tu plonges tes opales dans les siens, passant d’un oeil à l’autre. T’as le coeur qui sait plus quoi faire entre battre et arrêter : épouse-moi. Juste toi et moi. Demain.. juste nous deux. C’est ça que tu veux là, tout d’suite.

Tu lui poses une question très simple, lui demandant de te répondre sans réfléchir trop... T'aimerais qu'il soit spontané, qu'il prenne une décision rapidement sans se casser la tête. Charlie te regarde longuement avant de te demander de l'épouser et ça te prend comme une balle en plein cœur. Pour ne pas t'y attendre... Ouais, tu ne t'y attendais pas. C...Comment...? Tu glousses nerveusement. J'veux dire... Tu souris. Par rapport à l'adoption...? Le nom... Les papiers... Ça me semble compliqué... T'as la gorge sèche là, t'as du mal à réaliser c'qu'il se passe. Mais tu l'vois bien qu'c'est pas l'temps de déconner et qu'il te ferait pas une mauvaise blague comme ça s'il n'était pas sérieux. Mais... oui. Cent fois oui. Si on peut, on l'fait. Si on ne peut pas, on trouvera une alternative... Mais oui. Tu ris, encore une fois nerveusement, puis tu te blottis dans ses bras et lève les yeux pour le regarder. C'est c'que tu veux... C'est aussi c'que j'veux. Murmures-tu, le regard mouillé. Tu te remets à pleurer mais avec le sourire, cette fois. Puis, sur la pointe des pieds, tu viens sceller ses lèvres avec les tiennes.

Ça semble compliqué avec l'adoption et tout.. mais t'es tellement sérieux.. j'suis un gros cave. Je sais.. je sais que j'suis pas toujours compréhensible, que parfois j'suis compliqué. Je sais pas j'suis qui, j'vais où, mais je sais que j'veux être ton mari. J'veux être le père de tes enfants.. j'veux être ton meilleur ami. Ton amant. Ton amoureux. Et ça je sais que j'le veux pour le reste de ma vie. Parce que sans elle, ça fait pas d'sens. C'est avec toi que j'veux m'engueuler, c'est avec toi que j'veux dormir et m'lever. Avec toi que j'veux baiser et ça jusqu'à c'que j'crève. Parce que c'est elle depuis toujours. Sans aucun doute. Écoute, je sais que c'est compliqué, mais on l'fait.. et on attend pour en faire un vrai avec des gens. J'veux pas shifter mon frère et sa fiancée.. j'veux juste.. que tu sois ma femme. J'm'en fiche d'un gros mariage, j'veux juste toi, moi et le papier qui t'fais mienne. C'est tout. Parce que c'est pas ça un mariage ? Lier deux personnes qui s'aiment ?

T'as les yeux qui brillent, alors que ton nouveau fiancé te dit qu'il est con, qu'il ne sait pas ce qu'il veut faire de sa vie en général mais qu'il est sûre de vouloir de toi. De vouloir te marier, te faire des enfants, les élever avec toi, vieillir avec toi. Les larmes reviennent couler sur tes joues et tu renifles, avant de pouffer de rire. Pourquoi tu pleures Avana ? Y'a pas d'raison de pleurer là. Heureusement, ce sont des larmes de joie. Ce serait donc notre secret... en attendant le vrai ? Demandes-tu, histoire de comprendre c'qu'il te demande un peu plus clairement.

Tu hoche la tête oui.. c'est ça que j'te demande. J'veux pas shifter mon frère.. j'veux pas qu'on soit trop rapide, j'veux que tu ailles le mariage que tu mérites.. mais j'veux quand même que tu sois ma femme.. là là. Ça j'veux pas attendre. Comme ça, vous aurez le temps de faire le vrai sans vous pressez. Tu la regarde affectueusement tu veux ? Que tu demandes, les opales brillants.

Donc t'as bel et bien compris. Ce serait votre secret... Votre petit mariage intime, rien qu'à vous. La plus belle preuve d'amour, selon toi. Tu l'écoutes avec un sourire sur les lèvres et hoche la tête lorsqu'il te demandes si tu le veux. Évidemment que j'veux... Sans aucune hésitation. Tu le dis avant de pouffer un rire nerveux, d'essuyer de nouveau tes joues. T'es excitée, Avana, ça s'est entendu dans ton rire et ça se voit encore dans ta façon de le regarder. J'veux être ta femme, Charlie. J'veux être la tienne pour toujours. Rien qu'la tienne. Tu meurs d'envie d'être dans ses bras là, mais tu te retiens pour qu'il te regarde dans les yeux, pour qu'il voit à quel point t'es sérieuse et que t'essaie pas du tout de te cacher. Je t'aime.