t'es de mission. c'est toi qui doit faire cette interview parce que t'es l'assistante, parce que t'es un peu la bonne à tout faire pour ton patron. et dans le fond, ça te convient pour l'instant. t'as pas envie de te prendre la tête avec des responsabilités, même si ton objectif de vie n'est pas de rester la simple assistante, non. t'aimerais aller plus loin, pourquoi pas avoir ta propre rubrique ou quelque chose dans le genre. pas forcément à la télé, tu pourrais être dans un petit journal, ça t'irais aussi. la langue glisse sur tes lèvres alors que t'as pris tes affaires, t'es de l'ancienne école, tu gardes un carnet avec toi avec les questions écrits dessus. tu devrais filmer, mais t'as pas envie. tu fais un peu ce que tu veux. tu utilises déjà les questions qu'on t'as imposé, c'est pas mal, non? ouais, toi tu trouves. tu descends du taxi avant de regarder l'immeuble devant toi, la tête se penche vers l'arrière pour regarder le haut. immense. beaucoup trop. rien à voir avec ton propre immeuble, avec ton pauvre appartement. tu soupires doucement avant de tirer une dernière fois sur le bout de nicotine qui brûle entre tes mains. tu passes ta langue sur tes lèvres avant d'avancer vers ce qui semble être l'accueil. Bonjour, j'ai rendez-vous avec monsieur Rosa. les doigts tapent sur le comptoir attendant un peu. Votre nom ? tu reposes les yeux sur la femme devant toi en fronçant les sourcils doucement. Madame Reed. elle finit par t'indiquer l'ascenseur et l'étage auquel tu dois te diriger pour rejoindre les fameux bureaux de monsieur Rosa. tu bouges la tête de haut en bas avant de prendre la direction de ce fameux bureau.

tu sors de l'ascenseur quelques minutes après, tu te remets à regarder autour de toi avant de grogner doucement. c'est un labyrinthe cet endroit... t'as pas l'habitude de tout ça, toi. et surtout t'aimes pas t'prendre la tête. la gamine encore et toujours. la gamine qui a grandit dans la simplicité des bases militaires, mais qui n'a jamais été capable de suivre les règles ou l'ordre. la tâche dans ce monde. on vient te guider vers la porte et tu frappes enfin. heureusement que t'es partie en avance pour arriver à l'heure, tu détestes faire ce genre de chose et sûrement que ton boss aussi c'est pour ça que c'est toi qui a ses tâches.

@Alex Rosa

Les derniers croquis reposaient sur la table, l'esprit encore contrarié par les derniers évènements, pourtant Alex il ne pouvait pas perdre pied. Parce que l'entreprise reposait sur lui, sur ses créations, sur son sang-froid. Et pourtant, y avait toujours cette histoire qui le contrariait, peu habitué à faire ce dont il n'avait pas envie, simplement dans le but de détourner l'attention.

L'esprit sarcastique, tantôt lunatique, passant du sourire à la colère bien trop facilement, déconcertant ses collaborateurs, il s'était isolé dans son bureau, tentant de finaliser la prochaine collection. Oubliant presque son entrevue avec une journaliste. Lui qui n'était pas d'humeur à se jouer des questions souvent trop personnelles, mais la chargée de communication l'avait forcé. Parce qu'elle disait qu'à quelques jours de la sortie de la nouvelle collection, la marque avait besoin de visibilité. Et Alex, il s'était encore conformé à cette décision. Encore. Trop facilement.

Il l'attendait, l'esprit peu enclin à coopérer, un coup de téléphone qui annonçait sa présence. Il tentait de reprendre le pas sur ses humeurs, se levant pour aller lui ouvrir la porte. Il en faisait presque trop, simplement pour dissimuler ses réelles intentions. "Alex Rosa. Enchanté." Trop lisse, pour ne pas la faire fuir. Il tendait sa main, qu'elle serra et il ne put s'empêcher de la dévisager. Elle était jeune. Un visage de porcelaine. Traits charmeurs, il lui fit signe de s'installer en face de lui, alors qu'il prenait place derrière son bureau. Son sourire qui s'effaça à mesure de ses mots. "Je préfère vous dire en avance que je ne répondrais à aucune question personnelle. Un de vos confrères a déjà essayé et il a pris gentiment la porte." Gentiment, était un euphémisme. Il l'observait, avec curiosité. Elle manquait presque d'assurance et Alex, il avait presque envie d'en jouer. Mais plus tard, probablement. "Alors, vous voulez savoir quoi?" Il s'adossait au dos de sa chaise, son regard qui ne quittait pas le sien. L'animosité qui avait à nouveau disparue, prête à ressurgir à n'importe quel instant.

@Cassioppée Reed  

t'aimes écrire. c'est une vraie passion pour toi. mais t'aimes pas qu'on te force à écrire sur des choses pour les autres. tu sais que t'as pas le choix pour l'instant. l'envie n'est pas de rester à cette position, clairement pas. mais il faut faire avec. le temps que les choses se mettent en place pour toi. la langue glisse sur tes lèvres alors que tu arrives enfin devant cette porte après tout un parcours pour y arriver. tu n'sais pas vraiment à qui t'attendre, t'as fais des recherches, mais les personnes peuvent être surprenantes quand on se retrouve en face d'elle. est-ce qu'il est de ceux avec une grosse tête, incapable d'avoir un tant soit peu d'empathie pour les autres ? un homme qui a besoin d'être vu par le monde entier ? tu secoues la tête doucement, tu vas avoir les réponses dans très peu de temps après tout. léger sourire qui se dessine sur tes lèvres alors que la porte s'ouvre sur l'homme en question. le fameux Alex Rosa. les photos sont identiques au physique que tu trouves devant toi, aucune surprise de ce côté là. tu prends sa main pour la serrer tout en prenant la parole à ton tour. Enchanté, Cassioppée Reed.

l'ambiance était assez simple entre vous. pour l'instant. les questions tournent et se retournent dans ta tête. mais tu restes concentrer sur les questions qui sont écrites sur ce bout de papier. tu t'installes devant lui qui a sûrement pris la place du maître, chose qui te fait sourire en coin. avant que tes sourcils se haussent. la tête qui finit par se pencher doucement alors qu'un léger rire ne traverse la barrière de tes lèvres. Je ne suis pas venue pour en savoir plus sur votre vie privée. Je laisse cette tâche aux autres. les potins ça te passe au-dessus de la tête. même si ton patron voudrait en savoir plus sur ça, tu ne comptes pas répondre à toutes ses demandes. il ne faut pas trop pousser non plus. le stylo dans les mains, tu joues avec tout en regardant les lignes noires devant toi. t'es pas mal à l'aise, mais t'es pas à l'aise non plus. t'as pas forcément l'habitude et y'a ce truc en cet homme qui t'rends pas forcément confiante en la suite de cette interview. Vous êtes pressés ? c'est sorti sans vraiment le vouloir, mais tant pis. tu te reprends rapidement pour enchaîner. D'où viennent vos inspirations pour votre nouvelle collection ?

@Alex Rosa