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| | | la colère est incontrôlable. la colère est forte et t'es incapable de la gérer par moment. et c'est un d'ses fameux moments. t'es incapable de te retenir, ça a été les mots de trop à ton oreille. t'es libre de faire ce que tu veux quand t'en a envie et qu'on t'insultes de salope, ça t'insupportes. alors le poing est partie. puis la bagarre à suivie. les coups sans arrêt avant que quelqu'un entoure ta taille de ses bras et te tire vers l'arrière. tu sens ta lèvre ouverte. tu sais que tu dois pas rester ici sinon tu vas encore une fois finir en garde à vue. encore une fois tu vas recevoir un appel de ton père. t'as vingt quatre ans, tu devrais être responsable. savoir te gérer sauf que tu sais pas faire. tu gères pas quand tu finis dans cet état. c'est un vrai problème. tu le sais. mais tu t'en moques, t'as appris à vivre avec, c'est à prendre ou à laisser. tu lâches la personne avant de prendre la direction d'une ruelle assez sombre, tu prends ton téléphone et tu sais qui tu peux contacter pour qu'on t'viennes en aide. pour qu'on t'emmènes ailleurs pour que tu sois protéger en quelque sorte. alors tu tapes rapidement. t'as pas honte avec elle. jamais. même si tu sais que tu vas t'faire engueuler, t'as besoin d'elle. Vesta, tu peux venir s'il te plait ? J'suis (adresse). J'suis dans la merde. et tu serais presque désolée, mais c'est pas le cas. tu planes aussi. t'as pas l'esprit sain. t'es ailleurs. tu passes le dos de ta main sur tes lèvres pour voir le carmin. tu lâches un léger rire. bordel...
@Vesta Borges |
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Elle a beau l’aimer sa Cassie, Vesta ne peut s’empêcher de soupirer en voyant son numéro à une heure pareille apparaître sur son téléphone. Elle sait que ce ne sera pas pour lui proposer un chocolat chaud chez elle… elle le sait bien. « J’arrive. » répond-elle simplement en essayant de rester calme. Elle a de la chance la petite, que Vesta ne soit pas en train de bosser parce que sinon elle n’aurait même pas pu l’aider si elle voulait. Prenant le flingue dans sa boîte à gant, elle s’est garée à l’adresse indiquée. Glissant le flingue dans sa ceinture, dans son dos, elle le cache avec sa veste avant de partir à la recherche de la jeune femme. Elle entend la cohue plus loin mais heureusement, les flics semblent occupés ailleurs ce soir. En même, si y a pas de morts, les flics de L.A. n’arrivent pas de si tôt, surtout si il y a fuite. Ils viendraient voir les dégâts après coup. S’enfonçant dans la ruelle, Vesta fouille les recoins sombres avant de finalement trouver celle qui était comme sa petite sœur même si leur différence d’âge était minime. « Mios dios… Allez viens là… » dit-elle en lui prenant le bras – fermement mais sans lui faire mal – pour la relever et la mettre dans la voiture dans le siège passager. Les flics sont mous mais elle préférait ne pas traîner quand même, ne serait-ce que pour pas se faire retrouver par les gars avec qui elle s’était battu. « Tu m’épuises… » dit-elle en roulant, les sourcils froncés, tout en allant chercher d’une main la trousse de soins qu’elle a sous le siège. « Tiens, désinfectes ta lèvre déjà et nettoie ton visage qu’on voit si je dois t’amener chez Diego ou pas. » Papy Diego était un de ces grand-pères du quartier chez qui on pouvait aller quand on s’était blessé pour les mauvaises raisons – on ne serait jamais jugé. Particulièrement en tant que fille, on se retrouvait souvent chez Diego sinon les mecs étaient bientôt dix à se mêler de ce qui s’était passé.
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| | | | | | tu fais de la merde encore et encore. tu fais pas exprès de te retrouver dans ce genre de situation depuis l'adolescence. t'aimerais être comme les autres femmes de ce monde, savoir t'contrôler. au pire hausser la voix, mais sans plus. sauf que toi, tu vas trop loin. sûrement à cause de ton père qui est dans l'armée. à cause des bases que t'as connue et qui ont finis de faire de toi, ce que tu es maintenant. et ça t'apportes de la merde, encore et encore. tu appelles Vesta. la seule qui peut véritablement t'aider pour pas que tu te retrouves encore plus dans la merde. elle t'attrape le bras et tu fermes ta bouche. tu ne dis rien parce que t'as rien à dire en fait. tu dois juste attendre, tu dois juste faire avec le temps que tu sois assez loin pour ne plus être dans la merde. sans elle, tu sais parfaitement où tu vas finir et t'en a pas envie. t'es fatiguée de tout ça, Cassie. ce soir en tout cas, ça t'fatiques. pourquoi t'es pas comme les autres bordel de merde ? pourquoi tu dois être à ce point différente et désespérante hein ? Je sais.. et t'es désolée. totalement. sauf que tu sais pas comme le dire à la brune. tu sais pas comment lui faire comprendre que tu voudrais pas lui faire vivre ça encore et encore. depuis ton arrivée dans cette ville, elle a toujours été là Vesta. une grande soeur. une seconde mère en quelque sorte. la tête bouge de haut en bas avant de prendre ce que t'as besoin, t'as pas besoin de demander parce que tu connais parfaitement à force. la langue glisse sur tes lèvres avant que tu ne te mettes à désinfecter tout en prenant la parole. ils ont été trop loin dans leurs paroles. j'suis pas une salope. même si l'oiseau de nuit donne son corps à n'importe qui quand il en a envie. tu détestes ce genre d'images que les hommes sont capables de donner à une femme. et j'me suis pas contrôlée. pour changer. tu finis par te désinfecter, enlever le sang séché pour te tourner vers la brune, une nouvelle fois. alors ?
@Vesta Borges |
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Et pourtant tu l’aimes cette petite qui n’a en âge qu’un an de moins mais qui a parfois le comportement d’une adolescente – souvent même. Et voir son air déconfit de petite fille prise sur le fait d’une bêtise te touche parce que tu sais que tu l’as faite cette tête quand tes potes ou tes cousins devaient venir te chercher à l’arrache parce que t’avais fait une connerie. Elle soupira un peu en écoutant son histoire. Elle non plus n’aimait pas ce genre de commentaires mais merde, elle avait un corps de crevette, ça allait finir en cacahuètes pour elle si elle continuait. Lorsqu’elle eut fini de se désinfecter, Vesta se gara un instant pour pouvoir observer le visage de la jeune femme à la lumière. « T’as de la chance, ça a l’air d’aller… T’auras pas besoin du gros Diego aujourd’hui. » dit-elle en caressant doucement ses joues et en déposant un baiser sur son front. « Tu vas finir par me faire avoir des cheveux blancs toi… » ajouta-t-elle en la regardant dans les yeux, voyant enfin ses pupilles dilatées. « T’es défoncée… T’as pris quoi Cassie ? » demanda-t-elle en glissant doucement une main dans les cheveux de son amie pour dégager son visage. « Si tu gerbes dans ma caisse tu sais que je te laisse sur le trottoir, juste là, là ? » dit-elle avec un petit sourire amusé quand même. Elle était incroyable. Une vraie petite warrior. Il y avait un mélange d’admiration, de tendresse et de dépit complet dans les yeux de Vesta, un drôle de mélange mais qui faisait pourtant toute l’unicité de leur relation. « Tu veux faire quoi ? » demanda-t-elle tant qu’elle était garée. Rentrer chez l’une ou chez l’autre, aller boire un coup plus calmement ailleurs ? Tant qu’elle était là et qu’elle pouvait surveiller, Vesta était ok de laisser Cassie choisir la suite des évènements.
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| | | | | | t'es pire qu'une gamine. tu le sais. tu le vois. et parfois t'aimerais être différente. mais t'as l'impression que tu t'es perdue quelque part. t'as l'impression qu'une partie de toi à disparue et que t'es juste pas prête à la retrouver. tu sais ce qui s'est passé. pourquoi t'es tombée si bas. tu peux juste pas t'battre contre ça. t'as besoin d'être comme ça pour oublier. tu te désinfectes comme elle t'a ordonnée de faire avant de te tourner pour montrer ton visage. tu sais bien que t'as pas le physique de la femme qui sait se battre et pourtant c'est le cas. merci à ton père qui a pu te donner des cours, mais tu sais que ça va t'foutre dans la merde un jour ou l'autre. heureusement alors.. t'as pas envie d'avoir ça en plus de cette soirée de malheur. la brune caresse tes cheveux. tu sais pas ce que tu pourrais faire sans elle. elle t'aide. beaucoup. trop souvent même dans tes conneries. dans ta manière d'agir. t'es pas adulte. vraiment pas quand t'es comme ça. J'suis désolée. c'est vrai. tu l'es même si on dirait pas. tu détournes la tête quand elle remarque ton état. c'est trop souvent que t'en prends. t'as besoin de ça aussi et de boire. t'as besoin de tout ça sans trop savoir pourquoi. tu hausses les épaules sans réellement répondre à sa question. comme d'habitude. la poudre blanche qui détend. les rails qui font voyager et qui permettent d'oublier un peu le quotidien. tu lâches un petit rire, incapable de faire autrement. J'ai trop l'habitude pour gerber dans ta voiture, t'en fais pas. Et t'as pas envie de finir n'importe où, même si tu connais la ville, c'est encore nouveau LA pour toi. t'as besoin de plus de temps pour en faire ta ville. tu soupires doucement avant de t'appuyer un peu plus contre le siège. tu fermes les yeux un moment pour faire taire ta tête qui tourne encore et encore. t'as besoin de repos et de te détendre. J'veux rentrer... que ce soit chez toi ou chez moi, qu'importe. t'as plus envie de voir les autres. tu veux juste être avec Vesta. un truc simple. une personne qui te connait.
@Vesta Borges |
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Cassie n’avait même pas besoin de le dire, Vesta savait déjà qu’elle était désolée. La crevette ne se contrôlait, c’était donc difficile de lui en vouloir car elle perdait tout simplement ses moyens et réagissait instinctivement sans réfléchir. Ce n’était pas comme si on lui donnait un conseil et qu’elle refusait consciemment et décidément de le suivre, non. Elle voudrait le suivre mais n’y arrivait pas. Et Vesta avait de l’empathie pour ça, clairement. Elle avait vécu des phases comme ça. « Bon si tu gerbes pas c’est bon… on va t’assainir un peu… Attends-moi là » dit-elle en sortant pour aller dans la supérette de nuit et acheter quelques bouteilles d’eau, des cocas et des nouilles. Elle avait faim. Revenant dans la voiture avec son petit sac de course, elle le balança à l’arrière après avoir tendu une bouteille d’eau à la jeune femme. Elle se remit à rouler vers chez son amie. « Allons chez toi, j’ai plus de chauffage depuis une semaine, plus d’eau chaude, c’est ridicule… » Elle ronchonna un peu en roulant contre son foutu propriétaire qui abusait d’elle comme tous les propriétaires abusaient des résidents de Boyle. Une fois en bas de chez elle, elle prit son sac à dos et son sac de courses avant de sortir de la voiture. « On va te faire prendre une douche, te rincer puis on se mettra dans le lit et on se matera une connerie, ça te dit ? » demanda-t-elle en embrassant son front avec tendresse.
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| | | | | | tu l'aimes Vesta. tu sais vraiment pas où tu serais sans elle. t'es pire qu'une gamine en crise d'adolescence. mais dans le fond t'es juste brisée. t'as toujours cette blessure au coeur qui t'fais vriller le cerveau. qui t'fais vriller l'âme. t'as toujours été violente, tu le sais. mais pas à ce point. pas à te battre avec n'importe qui dans des bars, mais depuis son départ les choses sont différentes. la sensation de n'être qu'une merde a été plus forte que le reste. la sensation de n'être qu'une moins que rien qui ne méritait rien. même pas l'amour d'une mère. sauf que tu le retrouves un peu ça avec la brune. elle est plus comme une grande soeur. et t'es vraiment heureuse de l'avoir dans ta vie. t'es chanceuse dans ton malheur. la bouche est pâteuse alors tu bouges simplement la tête de haut en bas. tu pourrais reprendre une ligne là pour aller mieux, mais c'est une mauvaise idée là tout de suite. Vesta n'allait pas te laisser faire. elle veut justement que tout cela disparaisse de ton corps même si t'aimes cette sensation, toi. tu te sens libre. totalement. tu sens que tout est possible quand t'es dans cet état. même si ce n'est jamais le cas. tu lances un petit sourire quand elle te tend une bouteille que tu finis assez rapidement. les doigts jouent avec la bouteille en regardant la route. Allons chez moi, ça me va. il y a assez de place pour vous deux puis t'es pas du genre bordélique. t'es du genre à ranger derrière toi. alors même si le quartier craint en quelque sorte, ton appartement ne reste pas une merde. sûrement à cause de l'éducation de ton père aussi. tu lâches un léger rire en sortant de la voiture. T'es sûre que t'as pas d'enfant ? Parce que t'as totalement l'attitude d'une mère... et ça te fais du bien Cassie. c'est un truc qui t'as toujours manqué même si t'en a jamais parlé. l'amour d'une mère c'est important. pour n'importe qui. même pour toi. tu montes rapidement pour ouvrir la porte en jetant le tout sur le meuble. Comme d'habitude.. fais comme chez toi. les épaules qui se haussent doucement avant de t'étirer. J'vais aller me coucher.. et je t'appelle si j'ai besoin, d'accord ?
@Vesta Borges |
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« Je crois que je m’en souviendrais si j’avais eu un enfant » dit-elle avec un petit rire en caressant le dos de son amie, secouant un peu la tête. Elle avait déjà bien assez à faire de sa petite sœur et de Cassie que pour penser un jour à avoir des enfants. Un point sur lequel elle était très mitigée d’ailleurs. Avoir une meute à elle, oui, pourquoi pas… mais cette responsabilité était si lourde que cela lui faisait terriblement peur. Bien sûr, elle avait pris soin de sa sœur mais ce n’était pas la même chose que d’être responsable de la vie et de l’éducation d’un être humain... Une fois dans son appartement, elle leva un sourcil lorsque la jeune femme lui dit qu’elle voulait aller se coucher. « On avait pas dit qu’on allait te faire prendre une douche avant ? » demanda-t-elle en levant un sourcil. Mais elle comprenait qu’elle n’avait pas l’énergie, la laissant décider de ce qu’elle voulait faire. « Je t’emprunte ton micro-ondes, je vais me faire des nouilles moi.. » dit-elle en déposant un baiser sur son front. « Ma petite casse-cou. » De toute façon, c'était son protocole quand elle venait tenir compagnie à quelqu'un de défoncé. Elle resterait éveillée au moins une heure pour vérifier qu'elle s'endorme sans vomir, sans s'étouffer surtout et sans souffrir de quelqu'autre symptôme d'overdose que ce soit... Car oui, c'était malheureusement arrivé assez souvent avec ses proches pour qu'elle ait son petit protocole de conduite à suivre.
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| | | | | | t'es certaine de ça ? le sourire est en coin, tu l'embêtes. mais il est évident, comme toutes les femmes de cette planète, qu'elle serait au courant de ça. Vesta a des attitudes d'une mère. tu ne doutes même pas qu'elle ferait une bonne mère le jour où elle décidera de faire des enfants. peut-être que ce n'est même pas son souhait. t'as jamais eu la discussion avec elle, mais comme toutes les femmes, elle était libre de faire ce qu'elle a envie de son corps. la main glisse sur ton visage, légère grimace avant de claquer ta langue sur ton palais. t'es tellement ailleurs que tu te mélanges quand tu parles. la descente qui commence. Effectivement, c'est ce qu'on a dit et ce que je comptais faire. J'me mélange. pathétique gamine. ce soir, tout avait été trop intense. la drogue. la bagarre. t'as besoin de calme et tu sais parfaitement qu'une bonne douche froide allait te réveiller. tu souris doucement quand elle embrasse ton front. tu pouffes doucement. tu crois qu'un jour, ça se calmera ? ton attitude. parfois tu te poses la question. est-ce que tu deviendras comme les autres ? une femme calme. avec une vie tranquille et sans prise de tête. pas cette violence qui t'prends aux tripes et que tu ne peux contrôler. c'est pire que tout. mais dans le fond, tu te demandes si une vie calme serait parfaite pour toi ? t'as vu comment ton père était capable de vivre, si on enlève ses missions. sa vie était droite. presque trop parfaite. tu grognes doucement sentant le mal de tête arriver. tu te diriges vers ta chambre pour prendre des affaires pour te changer avant d'aller dans la salle de bain. je laisse la porte ouverte au cas où. il manquerait plus que tu glisses et là, ta soirée serait parfaite. mais avec ta chance, tu préfères faire attention.
@Vesta Borges |
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Relevant les yeux vers elle à sa question, elle caressa doucement sa joue et la prit dans ses bras. « Je crois pas que ça puisse s'arrêter sans que tun ne fasses un gros travail... C'est pas trop dans la culture des latinos de se faire soigner mais.. si tu veux vraiment que ça change, je crois que ça pourrait t'aider... Moi je serai toujours là pou t'épauler, quel que soit ton choix » dit-elle avec tendresse.
Vesta eut un petit rire lorsque Cassie décida quand même d’aller se doucher et aquiesça lorsqu’elle dit qu’elle laisserait la porte ouverte. « Oui je veux bien ma belle, c’est plus sûre. On sait jamais que t’aies une petite commotion quand même » dit-elle avec un petit sourire alors qu’elle mettait ses nouilles avec de l’eau au micro-ondes. Elle ouvrit ensuite la fenêtre pour fumer une cigarette, se laissant glisser dans ses pensées. Malgré le fait qu’elle agisse calmement, elle craignait réellement de retrouver un jour Cassie poignardée dans une allée à force de se mettre du monde à dos. Vesta, elle, faisait partie d’un gang, elle savait les risques qu’elle prenait et le retour de sa petite sœur chez elle l’inquiétait à ce propos d’ailleurs. Une fois sa clope fumée à la fenêtre finie, elle l’écrasa dans le cendrier et se mit sur une chaise en mangeant ses nouilles, attendant que Cassie ait finit de prendre sa douche.
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