les mots de Vesta qui tournent en boucle dans ton esprit alors que t'es sous la douche. peut-être que c'est ce que tu devrais faire, aller voir quelqu'un pour avoir des médicaments. mais est-ce que t'as envie de ça hein ? est-ce que tu veux avoir à prendre un traitement pour le reste de ta vie hein ? t'es pas certaine de ça. tu devrais juste trouver une solution pour te calmer. une solution pour que ta violence se retourne simplement contre toi. ce n'est pas plus sain, mais plus sage. tu restes longtemps sous l'eau, tes doigts qui passent sur ton visage pour éloigner les mèches brunes qui collent ta peau. tu soupires une nouvelle fois avant de fermer l'eau. tu enfiles rapidement ce que t'as pu prendre avant de rejoindre la jeune femme dans ton salon. la serviette toujours accrochée à tes doigts. tu t'installes devant elle tout en prenant la parole. J'ai peur de finir toute ma vie avec un traitement à prendre. Je veux pas de ça, Vesta. la langue glisse sur tes lèvres avant de reprendre. J'sais que prendre ce que j'prends c'pas mieux.. mais ça me permet d'oublier. J'dois juste... me calmer. une grimace qui déforme ton visage parce que la douleur tape dans ton cerveau. t'as besoin de prendre un truc pour arrêter le bordel dans ton cerveau. tu fouilles dans ta cuisine tout en continuant de prendre la parole. tu n'sais pas pourquoi tu lui parles autant. mais c'est simple avec Vesta. Elle ne juge jamais. du moins c'est ce que tu espères et crois au plus profond de toi. J'ai pas été toujours aussi violente... il y a quelques années, c'était moins... présent.

@Vesta Borges

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Evidemment Vesta voulait être à l’écoute de son amie. Quand sa petite sœur était partie étudiante, elle avait cette part qui voulait prendre soin de l’autre et qui tournait à vide jusqu’à ce que Cassie ait besoin d’elle et toute cette énergie s’était dirigée vers elle. Lorsqu’elle se planta devant elle, elle avait déjà un peu meilleure mine malgré la descente. Ou peut-être que c’était seulement qu’elle sentait le savon et que le sang avait disparu.

Elle comprenait son angoisse, Vesta aussi aurait tout fait pour éviter un traitement. Elle pinça un peu les lèvres en la regardant partir. « Prendre pas d’aspirine, prends plutôt un anti-douleur pour pas fluidifer ton sang.  » lui dit-elle alors qu’elle disparaissait dans la cuisine. Lorsqu’elle fut à nouveau dans le salon, Vesta prit sa main et l’attira doucement à elle pour la prendre dans ses bras. « Je sais que t’as pas envie de ça ma chérie, et je te parle pas forcément de médicaments… Trouve toi quelqu’un qui est pas pro-médocs et fais toi juste suivre par quelqu’un qui aura les bons mots et qui pourra peut-être t’aider juste en t’apprenant toi comment te contrôler, sans chimie… tu vois ?  »

tu veux pas devenir une autre personne et t'as juste l'impression que ça sera le cas avec des médocs. tu veux être toujours toi malgré tout. tu sais que tu ne fonctionnes pas comme les autres. tu sais que c'est mal de laisser autant la colère prendre le dessus sur le reste. de devenir incontrôlable à ce point, c'est jamais une bonne chose. tu vas crever un jour. ça va forcément finir mal, mais c'est plus fort que toi. depuis son départ l'envie est forte. trop forte pour être retenue. D'accord, maman. tu lances un regard à Vesta laissant un léger sourire en coin se dessiner sur tes lèvres. c'est plus fort que toi, mais tu suis malgré tout ces conseils. tu prends ce qu'il faut, l'avale rapidement avant qu'elle ne revienne vers toi pour entourer ses bras autour de toi. tu te laisses aller contre elle. tes yeux qui se ferment et tu respires son odeur doucement. Je.. J'y réfléchirais.. pour l'instant l'envie n'est pas aussi forte que ça, l'angoisse toujours présente dans le creux des tripes. tu soupires encore une fois avant de reprendre doucement la parole. la brune n'est pas au courant. elle n'sait pas de qui tu vas parler, mais c'est pas de sa faute. c'est toi qui n'en a jamais parlé sauf que t'as besoin de le faire actuellement. c'est plus fort que toi. il m'manque tellement.. J'voudrai... juste avoir une réponse. pourquoi l'avait-il quitté comme ça hein ? qu'est-ce que t'as pu faire hein ? t'as des tonnes de questions. mais aucune réponse. parce qu'il est parti en mission. parce qu'il a juste disparu et toi, t'es perdue. tu t'es perdue, incapable de réellement te retrouver.

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L’attirant sur le canapé pour lui faire un câlin tout s’installant confortablement avec elle sur le canapé, elle la serra doucement en nichant son visage dans ses cheveux. Elle était contente que son amie lui dis e qu’elle y réfléchirait. Ce n’était pas une grande promesse éloquente mais c’était déjà beaucoup et elle savait que de la part de Cassie c’était sincère. Elle n’était pas du genre à faire des promesses en l’air, pas à elle en tout cas.

Lorsqu’elle parla de manque, Vesta ne fut pas sûre de ce dont elle parlait et glissa doucement ses doigts dans ses cheveux. S’était-elle mise avec quelqu’un qui l’aurait larguée ? Aurait-elle été abandonnée par un ou une amie ? De qui parlait-on ? Elle craignait avoir raté un bout de conversation important un jour et que Cassie ait le sentiment qu’elle ne l’écoutait pas mais pourtant ce n’était pas le cas. « Qui te manque petit coeur ? » finit-elle par demander, tant pis si elle lui avait déjà dit 100 fois et qu’elle avait oublié. Car après tout, peut-être qu’elle pouvait aider son amie à retrouver cette personne ? Cela faisait partie des missions du gang après tout de de temps en temps… retrouver des gens. Et Vesta n’hésiterait pas à faire agir les ressources du gang si ça voulait dire soulager son amie de ce douleur irréparable.

l'étreinte qui te fais du bien. t'es heureuse d'avoir Vesta dans ta vie. tu ne sais pas ce que tu serais capable de faire sans elle. elle est un peu tes épaules dans ce monde. celle qui te fait redescendre quand les choses ne vont pas bien. c'est souvent le cas avec toi en ce moment. elle te donne l'amour que t'as jamais eu dans le fond. tu te reposes beaucoup sur elle alors qu'elle doit sûrement avoir d'autres choses à faire. t'es sûrement une plaie dans sa vie, mais peut-être qu'elle ne te le diras jamais. t'es certaine que ça va être le cas. Vesta ne te dirait jamais ça, parce qu'elle ne te voit sûrement pas comme ça. tu parles de quelque chose qu'elle ne sait pas sur toi. la brune connaît ton mauvais côté, mais la brune ne sait pas ce qui a poussé à ce mauvais côté de s'affirmer encore plus. ce mauvais côté qui est à présent omniprésent. qui prend presque le dessus sur le reste. tu soupires doucement avant de te poser un peu plus contre le canapé. les yeux qui se ferment doucement. mon premier amour... tu parles en murmurant. comme si tu ne voulais pas qu'elle attende. comme si tu ne voulais pas que ça existe. qu'il existe. il est parti... sans une vraie explication. il a juste laissé une lettre.. mais aucune raison. nouveau rire amer qui sort d'entre tes lèvres. tu sens tes yeux qui t'piquent. les larmes qui arrivent parce que tu détestes de parler de ça. mais peut-être que t'as besoin de le faire par moment. il faudrait que t'en parles plus souvent pour te libérer. mais impossible. ça fait mal. trop mal.

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La gardant contre elle en glissant ses doigts dans ses cheveux, elle écouta sa réponse. Un premier amour qui est parti, elle connaissait ça mieux que personne la Vesta. Mais elle avait la chance de savoir pourquoi il était parti et même qu’elle avait été la raison de son départ. Il était la personne la plus extraordinaire qu’elle connaisse et quand il avait été accepté dans cette grande université, cela avait semblé naturelle à la jolie brune de le chasser de sa vie pour qu’il aille faire ce pour quoi il était passionné… tandis qu’elle suivrait la voix des santos de son côté. Elle ne le regrettait pas même si elle pensait souvent à lui et que même au bout de cinq ans, il lui manquait encore.

Embrassant doucement le front de la demoiselle en la gardant contre elle, elle baissa les yeux vers elle. « Tu ne m’en as jamais parlé... » dit-elle doucement, sans le moindre reproche de la voix mais plutôt de l’étonnement. « Si il a laissé aucune raison, y avait quoi dans sa lettre ? » demanda-t-elle en levant un peu un sourcil. Pour quelqu’un qui évolue dans une mafia, Vesta ne voyait qu’une raison de partir sans explication et c’était pour protéger l’autre. Mais pour peu que ce ne soit pas ça, elle ne voulait pas donner de raison de pardonner un comportement qui pouvait tout aussi bien être juste un comportement de lâche et d’enflure.

tu parles jamais de tout ça. c'est comme si rien n'existait réellement. c'est plus simple que de parler du manque d'amour de ta mère. de ton premier copain. du manque qui est toujours présent. alors tu fais semblant. tu souris. tu vis. mal, mais au moins t'es toujours là alors c'est une bonne chose, non ? ça te fais doucement rire. tu peux pas t'empêcher de lâcher un léger rire en pensant à tout ça. bordel. tu soupires en restant contre la jeune femme. tu hausses les épaules quand elle dit que t'en a jamais parlé. tu peux pas le nier. elle a totalement raison. J'déteste de parler d'ça. parce que ça fait mal Vesta. t'aimes pas avoir mal. tu préfères oublier. en te droguant. ou te battant. c'est aussi un truc qui est régulier chez toi. chose qui t'apportes des problèmes. Il a surtout parlé de notre histoire... du fait qu'il avait toujours des sentiments, mais qu'il devait juste mettre fin à notre relation. Qu'il partait aussi en mission, mais c'est pas pour ça qu'il a mit fin à notre histoire. parce que t'avais l'habitude de voir les gens partir en mission et de vivre avec la peur. ça avait été le cas avec ton père. Il voulait juste me quitter et voilà. Il l'a fait se foutant bien du reste. donc de toi. de ce que tu pourrais devenir. de ce que tu es devenue.

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Vesta posa doucement sa tête contre la sienne en inspirant profondément. « Si tu veux qu’on arrête d’en parler on peut... » dit-elle doucement mais vu qu’elle avait abordé elle-même le sujet, elle se doutait que c’est qu’elle en avait besoin. « Tu sais… Une des choses que j’ai rapidement appris avec les santos… et ça marche aussi pour les missions pour le pays, c’est que quand tu quittes quelqu’un sans raison, c’est que c’est généralement pour le protéger... » Elle leva la main pour ne pas se laisser interrompre. « Mais on peut pas dire ça, l’autre n’a jamais envie de l’entendre. L’autre va dire "mais je préfère souffrir en étant avec toi que sans toi", "je préfère prendre le risque",… Mais du coup ça revient à celui qui est responsable du risque de prendre la décision pour deux parce qu’il est le seul à pouvoir faire le calcul le plus juste… même si ce calcul n'est pas parfait.» Elle inspira profondément en fermant les yeux contre elle, sentant sa gorge se nouer en pensant qu’elle avait peut-être aussi mal calculé la capacité de son premier amour à supporter les risques. « Et il s’est peut-être dit que tu souffrirais moins d’une rupture que de sa disparition par exemple... » Elle ne savait pas pourquoi elle défendait ce mec, peut-être parce qu’elle sentait que Cassie avait besoin de réponses, même si ce n’étaient pas les bonnes, au moins une raison pour laquelle il serait parti. Et ça, Vesta pouvait proposer au moins celles qu’elle avait elle-même vécues.

tu parles parce que t'as besoin de le faire. besoin de te confier sur le poids que tu gardes sur tes épaules depuis des années. c'est ça dont t'as réellement besoin, tu le sais. tu devrais te confier à quelqu'un pour changer. totalement. pour perdre le côté.. violent de ta propre personnalité. tu ne fais aucun commentaire. tu l'écoutes tout simplement parce qu'honnêtement c'pas une possibilité pour toi. t'as jamais vu les choses de cette manière-là parce qu'il savait, il savait que tu connaissais les risques de se mettre avec lui. les risques de ressentir quelque chose pour lui. et t'as toujours été prête à les prendre parce que tu le vivais déjà avec ton père. s'il a cru ça, c'est parce qu'il me connaît vraiment mal alors... tu n'retiens pas le petit rire sortir de ta bouche. j'suis préparée depuis des années. depuis que j'suis gamine à avoir un appel m'apprenant que mon père est mort en mission. c'est pas... tu cherches rapidement tes mots avant d'reprendre la parole. ça aurait pas été nouveau pour moi de vivre avec cette possibilité dans ma vie. et de savoir quoi faire ensuite. savoir que la vie continue. la main glisse sur ton visage tout en continuant. Là, la vie continue. mais y'a un côté que j'veux plus jamais avoir. j'veux plus m'attacher si c'pour que le prochain prenne ses affaires et s'casse parce qu'il pense que c'est la meilleure chose à faire sans réellement réfléchir. les yeux qui se lèvent au ciel. même si dans le fond, c'est la chose que tu attends. que quelqu'un t'aimes réellement et comble tout ce qu'il y a à combler. et ça a juste donné ça. la main glisse devant toi pour te désigner. ouais voilà ce qu'il a réussit à faire en disparaissant comme ça. un déchet.

@Vesta Borges

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w/ @Cassioppée Reed

Regrettant un peu d’avoir essayé d’argumenter sur quelque chose dont elle n’avait clairement pas toutes les clés, elle opina doucement quand Cassie justifia pourquoi son explication était improbable. « T’as raison, c’est probablement pas ça… Je projette parce que j’ai été dans une situation similaire, mais plutôt du point de vue de l’autre… Et du coup je te donne mes raisons... » dit-elle avec un petit sourire désolé. Elle ne pouvait s'empêcher de soudain se demander si son premier amour à elle était dans le même état que Cassie, si elle l'avait abîmé, brisé de la même manière pour qu'il ne soit plus que l'ombre de lui-même... « Mais tu sais… Même si on souffre, avoir l’espoir d’aimer, de séduire, de plaire, rend chaque jour un peu plus ensoleillé… C’est pas que ça se fera du jour au lendemain mais la douleur va finir par s’estomper et tu pourras te reconstruire, seule ou avec quelqu’un d’autre » dit-elle en l’enfermant tendrement dans ses bras en déposant un baiser sur son front. Si elle avait été plus petite, elle l'aurait bercée tellement elle voulait juste lui donner un peu de paix, qu'elle puisse respirer un coup et avoir une nuit réparatrice et sans rêves. « Et si ça continue à ne pas aller, tu sais que je serai toujours là pour toi... » dit-elle en fermant doucement les yeux contre elle, essayant tant bien que mal de l’apaiser un peu. « Si il est vraiment parti sans raison comme tu dis, alors c’est juste un connard et il mérite pas que tu souffres autant pour lui. » dit-elle en glissant ses doigts dans sa nuque, la massant légèrement pour essayer de la détendre. «  "Ca a juste donné ça" ? Si "ça" c’est toi, c’est quand même déjà vraiment pas mal ma chérie… » dit-elle tendrement. Elle ne voulait pas qu’elle se rabaisse comme ça...