Il y a tant de choses à dire sur l'existence d'une personne, qu'elle vive depuis des années ou simplement depuis quelques heures. Je pourrais vous raconter ce petit lambeau de vie qui est la mienne, là, maintenant, instant T. Mais à quoi ça servirait ? Comment pourriez-vous comprendre comment et pourquoi j'en suis arrivé là. Qui est Troy, qui est l'accro du post-il et pourquoi il l'est devenu, puis surtout, qui est Meg. Des personnes qui ont construis l'histoire de ma vie... Chapitre 1
Une fille, un Troy et un minou
C'est dans une ville située au fin fond de l'Oregon, que mon père et ma mère forniquèrent (jusqu'à avoir des brûlures aux genoux) afin de voir neuf mois plus tard, leur enfant naître. Fans de Justin Timberlake, ils décidèrent de m'appeler ainsi, mais mon père, qui avait toujours rêvé d'avoir une fille, décida en scred et a l'insu de ma mère, d'ajouter Cassidy à mon patronyme. Ma petite enfance se passa dans le calme et la sérénité, dans un foyer aimant (beaucoup trop d'ailleurs,
if you see what i mean) et dans l'immaturité paternelle la plus totale. A l'âge de sept ans, mon père m'expliqua que les deux principales raisons de son amour pour ma mère étaient le fait qu'elle faisait les meilleures frites de l'univers et qu'elle possédait un minou de qualité. (Et avant un âge très avancé de mon adolescence, je l'ai cherché je l'avoue.)
Cette histoire de minou, que je pensais être un chat, m'emmerdait tellement à l'époque, qu'à l'âge de sept ans, assis la mine boudeuse sur le trottoir, j'attendais. Attendre quoi ? Je n'en sais toujours rien, néanmoins j'attendais. Et c'est alors, qu'un garçon s'est assis à côté de moi. Il s'est mis à sourire, un sourire troué par quatre dents de devant manquantes, qui me laissa sans voix. Je l'ai observé pendant quelques minutes, alors qu'il restait là, à sourire bêtement. Frottant la paume de mes mains sur mon pantalon je me suis raclé la gorge avant de me lever. "
Bon j'ai un chat à trouver salut." Le garçon se leva à son tour "
J'peux t'aider j'adore les chats !" J'ai froncé les sourcils. "
T'as quel âge ?" Il me montra huit doigts. Ce à quoi je répondis "
Moi aussi." ce à quoi il répliqua "
J'm'appelle Troy" Ma mère ayant sortie sa tête par l'ouverture de la porte hurla "
JUSTIN A TABLE !" Et alors que son regard croisait celui du gamin, elle s'est adoucie, lui proposant de venir manger des frites. Il échappa un oui timide, et on a mangé des frites. C'est ainsi donc, que j'ai rencontré Troy, avec une histoire de chat imaginaire, des frites, et ma mère...
Chapitre 2
Un skate, une Megan et un traumatisme
C'est un an plus tard que mon père m'offrit mon premier skate. Il me l'avait jeté dans la tronche comme ça, en me lançant un "
Comme ça tu connaîtras la vraie douleur. Tu pleureras pour une vraie chute pour une fois." C'est ce jour là que j'avais su d'ailleurs, que mon père n'avait aucune idée de la notion de protéger son enfant. Car si pour lui tomber dans les escaliers n'était pas une vraie chute, alors c'est qu'il y avait un problème. Mais bref, passons. L'important c'était que je m'étais découvert une vraie passion. Le skateboard, oui mais pas que, le skateboard avec Troy ! Et allongés au milieu du skatepark une brindille dans la bouche, on contemplait les nuages. "
En un an on a toujours pas trouvé ton putain d'chat." Je soupirais, lançant un
mouais déçu. Et c'est alors qu'une fille apparue devant nous. Une blonde à lunettes à double foyers. Elle renifla exagérément. "
C'est dégueulasse." On s'est redressés. "
Quoi ?" Mon regard se posa sur son chien, un espèce de Bouledogue français qui portait un pull rose, et dont le regard me suppliait de l'achever. "
Rien, c'est dégueulasse." On a froncés les sourcils. Rien, et, c'est dégueulasse en réponse d'un quoi, ne voulait absolument rien dire. "
Ok." A répliqué Troy. "
Super." C'est ça, que moi j'ai lâché. Elle a soupiré, essuyant sa morve d'un revers de manche. "
Vous savez pas c'qui est dégueulasse, pourquoi vous disez ça ?" Troy a soufflé "
On dit pas vous disez, on dit vous dites." J'ai acquiescé. Elle s'est emportée. "
Je m'en fou ! C'est dégueulasse parce que l'herbe que t'as dans la bouche bah mon chien il a pissé d'ssus d'abord !" On a craché nos brindilles, et on est partis, elle était trop bizarre cette fille. C'était l'une de nos voisines, à Troy et moi, elle s'appelait Megan, comme la voiture. Et qu'est-ce qu'elle était bête.
Quoi vous trouvez ça relou ? Ok alors on va passer mon enfance en mode rapide. Pendant les quelques années qui suivirent, c'est à dire de nos dix ans et quinze ans, il s'est pas passé grand chose, hors mis que Megan a fini par s'infiltrer dans notre duo à Troy et moi, et qu'on a fini par se dire que Megan c'était quand même moche comme prénom donc on l'a surnommé Meg. On a trouvé un chat dans le jardin avec le trio, et on a décidé de le mettre dans ma chambre, parce qu'on avait peur de le perdre encore pendant quelques années. Aussi, quand j'ai dit à mon père que je caressais le minou tous les soirs et que j'adorais ça parce que c'était tout doux, il a vrillé pendant un bon moment. Il hurlait "MAIS C'EST HORRIBLE ! COMMENT TA MERE A PU TE FAIRE CA" (J'ai compris bien après ce qu'il avait imaginé, et j'en fais encore des cauchemars). A nos quinze ans, Meg a enlevé ses lunettes, et a commencé à devenir jolie. Très jolie même, et j'ai senti que quelque chose grandissait en moi. (Oui c'est ce que vous pensez, mais aussi mes parties génitales qui devenaient fonctionnelles). Et donc...Chapitre 3
Un gel douche, un baiser et un Sean
On est allés au lycée, un lycée bizarre nous obligeant à être internes, et ce, malgré le fait que certains d'entre nous vivaient juste à côté (du genre vraiment à côté, de l'entrée du bahut j'arrivais à voir mon père en slip faisant des tractions dans le garage). De nouveaux visages, de nouveaux horizons, une vie pseudo adulte s'offrait à moi, et comment dire, non merci quoi. Observant autour de moi, je voyais mon monde enfantin être inondé de pseudos adultes, adolescents aux allures de grands. Une envie irrépressible de vomir, de m'enfermer dans un monde de Peter Pan. Il n'y avait plus ma mère pour me rappeler de monter ma braguette, pour assembler mes chaussettes, ni même repasser mon linge, ce qui d'un côté avait du bon. J'aimais avoir des habits froissés, pour faire genre, rebelle de la société. Point positif, cela me permettait également de vivre auprès des personnes avec qui j'avais grandi. Ils étaient là, assis en face de moi, mangeant leurs frites en silence dans un coin de la cafétéria. Troy soupira. "
C'est mieux chez ta daronne" On a acquiescé. Meg se racla la gorge. "
Au fait Justin, tu vas avec qui au bal de rentrée ?" Mon regard se posa sur Troy "
Moi j'y vais avec une meuf." L'enfoiré il me trahissait. Je me tournais alors vers Meg "
Bah avec toi évidemment." Elle eut l'air satisfaite, tant mieux, elle devenait grave chiante lorsqu'elle était vénère, ou alors qu'elle avait ses règles. Et ainsi, on a passé le reste de la semaine à attendre le bal de rentrée avec plus ou moins d'impatience. Le jour J, Troy me rappela qu'il fallait que je fasse un effort, du genre prendre une douche et mettre un costume. (Mais pas du genre costume costume, genre un costume de prof quoi.) Alors j'ai retourné ma chambre à la recherche d'un gel douche, sans grand succès malheureusement. Alors j'ai tambouriné aux portes, mais genre, personne ne souhaitait être une âme charitable pour moi. Peut-être parce qu'ils en avaient marre que je leur emprunte tout, à chaque instant du jour et de la nuit. Parce que c'était ça ma vie, demander des trucs. Alors je suis allé à la douche, dans l'idée de vider le distributeur automatique du savon pour les mains et me laver avec. C'est alors que je la vis, cette douche occupée au rideau tiré. Le mec dedans avait certainement du gel douche. Ainsi je l'ouvrais (la douche). Le mec se retourna, les yeux écarquillés, essayant de se dissimuler avec je ne sais quoi. Je l'ai longtemps observé, il avait l'air d'en avoir une petite, vu que rien ne dépassait. Bref. "
Salut moi c'est Justin, je te prend du gel douche." J'entrai à ses côtés "
Attends pousse toi j'ai besoin d'eau moi aussi." Le mec s'est plaqué contre le mur, et je ne pus m'empêcher de le trouver bizarre. "
Comment tu t'appelles gros ?" Le mec me regardait même pas. "
Sean Underwood" Je finissais ma douche "
Ok cool, salut !" Je vous rassure de suite, c'est pas ce pauvre Sean que j'ai embrassé ce soir là. Mais Meg, comme vous vous en doutiez. Elle était si jolie dans sa robe bleue ciel assortis aux bagues de son appareil dentaire. Elle m'a embrassé, comme ça, comme elle aurait pu me dire "
ferme là sale con". C'est d'ailleurs ce qu'elle a dit lorsque je lui ai demandé si elle avait pété les plombs. Alors je me suis laissé faire. Pas comme si j'étais un canard ou une victime, mais parce que c'était pas mal finalement d'embrasser cette fille. Et donc, c'est grâce au mec nu et au potentiellement petit pénis que j'ai réussi à pécho une meuf.
Chapitre 4
Une histoire d'amitié
Pendant les deux années qui suivirent, ma vie fut un peu incertaine. Je n'aimais pas tellement les études, mais par un quelconque don du ciel, je me maintenais au top niveau, malgré ma personnalité insupportable constante. Meg me supportait toujours, elle m'aimait d'ailleurs, et se voyait mourir à mes côtés. Ce à quoi je répondais "
T'as le temps ma grosse on est pas encore majeurs." Et puis, il était évident que je vieillirais aussi avec Troy. C'était obligé. Main dans la main, Meg et moi marchions dans les couloirs à la recherche de mon double, lorsque soudainement quelque chose me frappa (non littéralement) en plein coeur. Ses cheveux bruns parsemaient l'air d'une touche fleurie, son regard, d'un marron presque noir me laissait sur place. C'était la première fois que je voyais une telle personne, une beauté. Meg m'observa un instant, avant de me faire sortir de ma léthargie. "
C'est Dana." J'observais la jeune fille déambuler dans le couloir, faisant la bise à qui le souhaitait. "
Elle est..." Merveilleuse ? Sublime ? Envoûtante ? Tellement d'adjectifs que je ne saurais choisir. "
Parfaite ?" Je frappais dans mes mains "
Voilà c'est ça ! PARFAITE !" Mon regard se posa sur Meg (qu'un instant, j'avais zappé, et ce n'était que le début d'une longue série d'oublis). "
Pour Troy ! Elle est parfaite pour Troy !" Elle s'est pincée les lèvres. "
Ma poule, faut que j'y aille ! J'dois parler au grand manitou." Elle soupira. "
Il a un nom tu sais ?" Je lui déposais un baiser sur la joue. "
Oui mais Sean c'est moche, un peu comme Megan, qui est archi moche ! Tu devrais faire un procès à tes darons ! Allez la bise !" Mais la reprise des cours m'empêcha de mettre mon plan à exécution, aussi, je me suis traîné dans les couloirs jusqu'en cours de chimie où sur ma paillasse, séjournait déjà une étudiante. La fameuse Dana (comme par hasard). "
Tournure intéressante." Aussi, nous en avons profité pour faire connaissance. Elle venait d'une ville genre dans le Sud, mais avait emménagé ici parce que son père avait trouvé un taf relou d'adulte. Elle trouvait les gens sympas mais n'était venir en cours qu'au début de la semaine, malgré le fait qu'elle soit en ville depuis près d'un mois. "
Et ta copine elle s'appelle comment ?" J'ai arqué un sourcil. "
Ben t'as pas de copine ?" "
Non... ENFIN SI ! SI ! C'est Meg, on se connaît depuis qu'on est gosses." Elle fit un sourire. "
C'est chou, ça va durer pour la vie alors." J'ai levé les yeux au ciel, pas vraiment ce que j'attendais. "
Donne moi ton numéro Dana, je te présenterais mes potes." Elle me l'a donné. Mais je n'avais aucune envie de lui présenter mes potes. A l'autre bout de la salle, Sean semblait concentré, je lui ai lancé un stylo. "
FAUT QU'ON PARLE DANS TA PIAULE CE SOIR !" Hurlais-je en murmurant (oui oui on sait tous ce que c'est faites pas les mâlins) Et ainsi, on en arriva au soir, lorsque les lumières sont éteintes et que le calme règne dans l'internat. Je suis entré sans frapper dans la chambre de Sean, comme à mon habitude. Et dire qu'au départ, il ne supportait pas ça. Il ne supportait rien d'ailleurs, du moins, rien qui ne vienne de près ou de loin de moi. Et puis, au fil du temps, c'est comme si je l'avais amadoué. Il était devenu mon ami, mon deuxième meilleur pote même. J'ai allumé la lumière puis m'allongea à côté de lui en soufflant. "
J'ai rencontré une meuf." Il a soupiré. "
Ouais je sais j'ai une meuf, mais c'est pas pareil tu vois ? Dana c'est une déesse, et Meg bah... c'est la meuf qui se mouchait avec sa manche et qui avait un appareil dentaire." Il s'est redressé "
Oui mais t'es avec elle depuis plus de deux ans aussi donc... y'a bien une raison non ?" Oui, il y en avait une. Meg était devenue à sa manière, une fille parfaite. Elle était une combinaison entre une meilleure pote et un amour doux et sécurisant. Et je la connaissais, comme elle me connaissait. Elle me supportait. Mais est-ce que je ne la laissais pas uniquement m'aimer ? Est-ce que je ne la considérais pas comme une simple amie finalement ? Et puis... elle ne m'en voulait jamais. Elle n'était jamais en colère alors que je l'oubliais, que je répondais au téléphone une fois tous les deux jours, que je préférais passer du temps avec Troy. Ne sentait-elle pas que c'était la fin ? Que nous étions restés amis et ce, depuis notre premier baiser à l'arrière goût de Malabar ? J'ai soufflé "
Dana a une putain de paire de loche ma gueule ! Non sans déconner, en vrai... elle a l'air hyper cool. Et je me sens plus impliqué envers elle qu'envers Meg. L'attrait de la nouveauté ?" Il m'a envoyé son coussin dans la gueule. "
Déjà essaye de porter de l'attention à Meg parce que tu lui en portes jamais vraiment et que ça se trouve tu rates un truc" Cette conversation m'avait saoulé. Alors j'en suis revenu à nos discussions habituelles, à savoir que la première fois que l'on s'était vus, je n'avais pas vu ses parties, et en tant que potes, en tant que VRAIS potes, nous devions savoir l'anatomie de l'autre, comme je connaissais celle de Troy, comme il connaissait la mienne, et comme depuis le premier jour Sean connaissait mon pénis. "
Je veux voir ta bite mec. Steuplait sois un pote !" Il m'a poussé de son lit "
Mais vas y fermes là putain tu saoules !"
Le reste de l'année, il s'est passé pleins de trucs. Dana et moi, on avait un feeling, un truc de ouf que je n'aurais jamais su décrire. Parfois elle m'effleurait la main, elle piétinait ma virilité de la douceur de la pulpe de ses doigts manucurés d'un rose vif pouffiasse de télé réalité. Mais je n'arrivais pas à me séparer de Meg, même si elle semblait s'éteindre, comme un feu que l'on laisse dépérir la nuit de Noël lorsque nous allons nous coucher. Et pourtant j'ai essayé. J'ai essayé un truc de ouf, mais rien y faisait, Meg était le plan B, et elle l'était restée depuis toutes ses années, la bonne pote avec qui on se voit sortir ou finir quand y'a plus personne à chopper. Et c'est horrible de dire ça je le sais. Et j'aime Meg, je l'aime à la folie, mais je suis pas prêt pour une fille comme ça. Meg c'est la meuf qu'on présente à sa daronne. Dana à son daron pour qu'il réalise que son fils pécho des meufs mieux que lui quand il avait son âge. Et je n'avais toujours pas vu le pénis de Sean. (Et je vous le dis de suite, je pourrais jamais vous dire par la suite si oui ou non son pénis est petit car je ne l'ai jamais vu.) Mais alors que je pensais que rien ne pouvait être pire, le bal de fin d'année, après la remise des diplôme, marqua le début d'un nouveau chapitre de notre histoire...Chapitre 5
Une histoire de vérité
Puis le jour fatidique est arrivé. Vous savez ? Celui que vous redoutez ? Celui qui met fin à un truc et qui vous reste en travers de la gorge tout le reste de votre vie... La fin d'un roman qui laisse un goût amer de nostalgie. Je n'aurais jamais dû chercher Troy ce soir là, durant ce bal calamiteux visant à nous donner un dernier événement avant de devenir de faux vrais adultes. Si je ne l'avais pas cherché, jamais je ne l'aurais vu, aspirant à pleine bouche l'âme de Dana, dont je lui parlais depuis le début de l'année. Et si je ne l'avais pas cherché, je ne me serais pas jeté sur lui pour lui foutre mon poing dans la gueule en gueulant "
FILS DE P*TE !" (De un, parce que c'était pas vrai, de deux, parce que j'adore sa daronne). Si je ne l'avais pas cherché, il ne m'aurait pas couru après jusque dans la cours du lycée où m'attendaient Sean et Meg, qui s 'était faite plus belle que jamais. On s'est battus, comme on ne l'avait jamais fait auparavant, on ne s'était d'ailleurs jamais disputés. C'était la première fois... Meg pleurait, si elle avait su. C'est Sean qui nous a séparés, Troy l'a envoyé bouler "
Me touche pas sale enculé !" Lui a hurlé Troy. Meg l'a giflé "
Comment tu parles !" Il a bousculé Meg, qu'on a rattrapée tant bien que mal. Et ainsi était venue l'heure des confessions. "
Tu sais quoi connard ? On est plus potes !" Il a ricané. "
Bien sûr que non on est plus potes ! Et ça, c'est depuis longtemps ! Depuis que t'as rencontré ce connard là ! Chiant comme la pluie qui fait jamais rien de fun et qui dit toujours qu'on fait des trucs merdiques ! Tu l'vois t'as envie de te jeter sur les rails d'une ligne à grande vitesse !" Meg entre ouvrit la bouche. "
Et toi tu ferais mieux de pas ouvrir ta gueule ! Une meuf aussi conne que toi devrait même pas exister putain ! Trois ans que tu sors avec un abruti fini et qu'tu vois même pas qu'il en a rien à branler de ta gueule ! Pauvre conne ! Pendant un an il a essayé de pécho un autre meuf et toi tu disais rien !" Il s'est avancé vers moi, le regard dans le mien. "
Et toi t'as toujours été un connard fini, tu fais jamais attention aux autres, tu vas finir seul comme un con, et même la seule meuf qui a voulu de toi sera dégoûtée dès qu'elle te verra. Allez ciao connard."
C'est la dernière fois que je l'ai vu. Il s'évaporait dans l'obscurité, emportant avec lui notre amitié. Et ce n'était que le début d'une descente aux enfers, car désormais, il y avait le soucis Meg à régler. Elle m'observait en silence, les yeux larmoyants. C'est la première fois que je la voyais ainsi, comment ça s'appelait déjà ? Malheureuse ? J'aimais la mettre en colère, j'aimais aussi la voir sourire, dormir, mais en aucune façon je n'appréciais voir des larmes perler sur ses joues blanches. Elle me demanda si c'était vrai, si j'en avais rien à faire. Elle me demanda si ça faisait trois ans que j'étais avec elle juste comme ça. Et je ne savais pas quoi dire. "
Tu m'aimes ?" Je regardais mes pieds. bien sûr que non, aurait été le mieux, je pense, pour elle, pour moi. Au moins, ça aurait été réglé et puis basta. Mais des émotions que je ne comprenais pas m'entouraient, m'englobaient même, afin de m'étouffer. "
J'sais pas Meg." Elle a reniflé, s'est essuyé le nez d'un revers de manche. Indéniablement, ça m'a ramené en arrière, quand j'avais dix ans, et que j'avais rencontré cette fille pour la toute première fois, en vrai. J'aimais Meg. Elle observa Sean un instant, comme pour se donner du courage, chercher le soutien, puis posa de nouveau ses pupilles dans ma direction. "
Au cas où tu n'aurais pas compris, entre nous c'est fini Justin... Que ce soit notre histoire ou notre amitié." Et avec elle s'envola alors huit ans de ma vie...
Rassurez-vous, Meg n'est pas définitivement sortie de ma vie, parce que dès le lendemain, je l'ai harcelée, pendant près de deux mois même, avec l'aide de Sean, bien évidemment, avec qui Meg et moi devions partir à l'Université. Quelques semaines avant le déménagement, elle a sonné chez moi, alors qu'avec Sean, nous élaborions une je ne sais pas combientième stratégie de récupération de Meg. Elle avait faite partie de ma vie et moi de la sienne depuis tellement longtemps, qu'elle ne savait pas comment faire pour continuer l'un sans l'autre. Elle ajouta qu'il lui faudrait du temps, que je ne devrais pas sortir avec d'autres filles pendant un moment, et ne pas lui parler de ça pendant longtemps, elle ajouta également, qu'à la différence du plan initial, elle ne vivrait pas en coloc avec Sean et moi, mais un peu plus loin, afin de mettre une certaine distance. Puis elle est partie, et c'était mieux que rien...
Et pour tout vous dire, j'ai un peu la flemme de vous raconter la suite en détail, alors je vais faire court. Pendant mes années d'Université, il ne s'est pas passé grand chose, mais au moins, avec Meg on a fini par retrouver une amitié stable et solide. Et puis, je vis toujours avec Sean, encore aujourd'hui. Ce qui me dérange le plus je pense, c'est que depuis quelques années maintenant, il pose des post its partout pour communiquer avec moi, soi disant parce que j'oublis. Moi je pense surtout que c'est parce qu'il a un problème psychologique. Quant à Troy, je ne l'ai jamais revu, jamais reparlé. Si vous vous posez la question du : Et son amour pour Meg alors ? Eh bien, il n'existe plus. Voilà tout. Aujourd'hui, on vit à L.A, je suis barman alors que j'ai obtenu un diplôme de ouf. J'vis dans un appart à Echo Park et la vie suit son cours...- Non mais moi j'veux bien mon gars, mais ta vie j'en ai rien à branler, ça fait trente minutes que j'attend mon Whisky sans glace.
-AH PARDON MONSIEUR !To be continued...