C'est bien étrange.
Les gens qui m'entourent ne pourront pas croient leurs oreilles ni leurs yeux, si je dévoile ce que je fais réellement comme métier. Certains pensent que je suis employée dans une entreprise d'évènement. Soit que mon emploi consiste à servir aux tables. Mais, ils trompent. C'est assez comique de penser qu'ils me croient si sage. Si pure ! Je ne suis pas femme de ménage non plus...Je ne voudrais pas copier cette idiote qui m'a servi autrefois de mère.

À vingt-cinq ans, je n'ai aucun vibromasseur dans les tiroirs de ma chambre et je suis loin d'être encore une collectionneuse. Bien que je n’ai pas réellement besoin de jouet futile. Pire, je fais honte à mes ancêtres colombiennes. Je ne suis pas mariée ! Si, je suivais la règle de mes aînés, je serais mariée avec mon ami d'enfance. Une connerie de première ! Le pauvre saurait retrouver six pieds sous terre depuis longtemps ! Il est peut-être bon au lit, mais il reste une débile marchant dans les rues de mon quartier. Je suis pas prête non plus de laisser un mec ou une meuf me passer la bague au doigt. Je préfère collectionner les aventures.

Je ne me doutais pas que le poids financier de la famille allait me porter vers ce choix. J'aurais bien pu choisir de me marier...mais je suis trop fière pour me retrouver derrière un fourneau avec des enfants. C'est peut-être pour cette raison que je travaille sous de nombreuses couvertures. Je le sais, il ne fallait pas signer avant d'avoir lu, mais c'était de l'argent très facile. Puis, j'avais tout de gratuit...prêter plutôt. Je pouvais gagnée de mille à trois milles par jour. Qui aurait dit non ?

J'étais encore là. Debout serrant les bras sous ma poitrine alors que l'employé montèrent mes valises derrière moi. Je partais encore avec ce crétin. Je me demande le nom qu'il va encore me donner. La dernière fois, il a voulu m'offrir un pourboire après avoir dépensé plus de vingt-cinq milles pour mes services. J'avais été choquée. J'aurais pu lui enfoncé bien profond dans la gorge, mais à la place... il a eu une bonne droite et l'argent en pleine figure. Je suis toujours étonnée qu'il m'ait redemandé mes services. Après tout, il avait d'autres escortes bien plus jolies et dociles que moi. Ma tête pivote doucement vers l'arrière alors que je sens le regard de l'homme m'observer. En me redressant, je lui fais un simple petit sourire avant que les portes s'ouvrent. Affichant un couloir luxueux comptant que deux chambres. En sortant, mes talons claquèrent contre le marbre avant que l'employé ouvre la porte. "Madame, votre mari est déjà arrivé. Il m'a demandé de poser les valises à l'entrée.'' Ce mot m'agresse les oreilles. J'ai envie de lui couper la langue et lui arracher. Je fais un simple sourire. Puis quand la porte se referme derrière lui, je me tourne et marche dans le logement. Cherchant du regard cet homme, qui m’a louée. Rentrant dans la chambre, je le retrouve. ''Bonsoir...'' dis-je sans émotion dans la voix.

Malgré ta renommée dans le monde du 7ème, il n’empêche que tu détestes toujours autant les soirées mondaines. Tous les requins du milieu étaient présents pour te gratifier de leurs plus beaux sourires afin de se rapprocher de ton illustre grand-père, Francis Ford Coppola. Tu savais très bien qu’ils ne venaient pas vers toi par rapport à ton propre prestige mais bien parce qu’ils ne juraient que par le nom de ton grand-père. Cela te dérangeait mais il a toujours été ton héros, alors tu ne disais rien. Au contraire, tu prouvais de plus en plus que tu avais carrément l’étoffe pour reprendre le flambeau de ta famille. Bien qu’au début de ta carrière tu te doutais que tu décrochais ces rôles importants grâce à ton affiliation à la famille Coppola, aujourd’hui ta renommée était vraiment de ton fait. Tu as décroché des prix d’interprétation, de réalisation etc. Tu as même été nominé aux Golden Globes et aux Oscars donc clairement ta réputation dans le monde cinématographique n’était plus à faire aujourd’hui.

Qu’importe, pour ce long weekend de Pâques, tu devais te rendre à San Francisco et comment dire, tu trouvais cela triste de t’y rendre seul. Tu aurais pu demander à l’une des jeunes femmes que tu considérais comme des plans culs réguliers mais elles étaient bien trop michtonneuses pour ce genre d’événements. Du coup tu as décidé d’avoir recours à un réseau d’escort-girls de luxe et ce n’est pas n’importe quelle femme que tu as choisi. En effet, il y avait une escort en particulier que tu voulais à tes côtés : une magnifique brunette qui t’a clairement laissé une forte impression la première fois que tu l’as rencontrée. Le sexe avec elle était génial, mais ce n’était pas uniquement ça qui t’a impressionné. En effet la jeune femme avait clairement refusé le pourboire que tu lui avais proposée pour féliciter son excellent service : elle t’a décoché une bonne droite à la figure avant de balancer l’argent à même le visage puis elle s’en est allée. Pour le coup, tu souhaitais la revoir et maintenant tu attends son arrivée dans cette chambre d’hôtel – le point de rendez-vous avant que vous ne preniez l’hélicoptère pour partir à San Francisco – tu sirotes tranquillement ton verre de bourbon sans glace tout en jetant un œil à la ville de Los Angeles par le biais de cette grande baie vitrée.

Finalement on ouvre la porte de la suite et tu tournes la tête pour voir la jeune femme arriver à ta hauteur. « Bonsoir Lexie, merci d’être venue. » souris-tu malgré le ton de la jeune femme. « Souhaites-tu boire ou grignoter quelque chose ? ».