the aeroplane over the sea ❅ elieven
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(#) Ven 17 Avr - 8:15
the aeroplane over the sea ❅ elieven



nyctophilia
And one day we will die and our ashes will fly from the aeroplane over the sea. But for now we are young, let us lay in the sun and count every beautiful thing we can see. (( From which stars have we fallen to meet each other here? — Friedrich Nietzsche ))
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Mercure dans le regard — planète tellurique qui calcina les rétines, obnubilée par la splendeur du ciel astral. Mercure aux teintes du sablé chaud, couleur de chaleur et chaire pour celui qui avait le magma dans les artères, les passions éphémères se volatilisant sous le vent qui agita ses cheveux et plongea ses crocs en sa lèvre. Le temps affabulateur ne l’eût de sa traîtrise et alors que les jours se montrèrent scintillants sous le feu du soleil, la lune, elle, l’appelait de nuit pour bercer le cruor sous sa peau des rayons lunaires. Il était comme magnétisé par elle, le bruit lointain des voitures roulant à en creuser le sol, dans l’air la paix inspirait une certaine dose de mystère qu’il recherchait sans jamais pleinement trouver, jamais saisir. Car le calme ne rimait nullement avec l’enfant qui maudit n’espérait plus que la pluie pour venir laver ses prouesses, presque trop fataliste à contrario de son esprit rêveur lorsque de quelques lignes il redessinait les tracés du monde. Lieven était un destructeur. Aspirant à devenir à l’envers un créateur de quelque chose, n’importe quoi pouvant le sauver de lui-même et ses propres zones d’ombres. Refaçonner et décorer l’extérieur pour que la beauté et la profondeur soient si belles qu’il ne s’attarderait à se préoccuper de son intérieur, encore un détail qu’il avait remarqué de sa propre personne, sans jamais pleinement l’aborder. Lassé, l’enfant-étoile laissa retomber la gorge veloutée sous la toile astrale, l’alcool coulant le long de l’œsophage manquant de l’étouffer, avant de finalement le faire grimacer, soulagé.

Il détestait son goût mais en adorait les effets
et ce soir, oui ce soir
(( il fuirait ))

Quelque chose. Quelqu’un. Tout le monde. Lui-même. En cette soirée, alors que l’appréhension de revoir et vivre avec son reflet grimpait tout le long de l’échine, il préféra clore ses paupières et ne se concentrer que sur l’oxygène purifiant son intérieur, lavant les tracés de la cigarette qu’il avait emmené jusqu’à ces vicieuses. « Ah bordel c’est hyper fort ton truc. » Il pesta en balayant de la main le devant de son visage, cherchant à faire fuir la fumée toxique, puis ensuite agitant sa tête en faisant pleuvoir ses cheveux ondulés. De là, sa voix sonna terriblement grave, il fit exprès pour ressembler à un père grondant son enfant ; enfant n’ayant d’un an et quelques mois de moins que lui. (( à quel moment étaient-ils arrivés ici déjà ? )) Lui-même ne le savait plus, rien de ce qui s’était passé avant ce moment ne comptait désormais, il ne se rappelait que de s’être posé là à ses côtés après une énième prise de bec commune. Puis, naturellement, il s’était installé sur le haut d’un des bowl du skatepark, trop épuisé de marcher et se disputer avec son meilleur ami.

Lieven porta sa bière jusqu’à ses lèvres, buvant deux grosses gorgées puis finalement s’essuyant le coin des lèvres avant de s’appuyer sur ses paumes. Son regard vadrouilla tout autour d’eux, avant que finalement, ses lèvres ne s’écartent enfin pour prononcer quelques mots. « Vois mon enfant, tout ce qui est éclairé là un jour sera à toi. » Sa main ne se tendit pas vers l’horizon, il ne pouffa pas, ne le regarda pas, seulement occupé à fixer les étoiles sur le haut de leur crâne en savourant le vent trop souvent absent pour le rafraîchir, au combien ses mains soient éternellement froides. « Si tu ne trouves pas d’où ça vient, je te renie. » Que le temps d’un petit moment, car ses promesses n’en devenaient qu’en sa présence mais ne comptaient jamais réellement. Car ils n’étaient en ces occasions que des enfants, faisant d’innombrables plans sur la comète.

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(#) Dim 19 Avr - 14:17
Re: the aeroplane over the sea ❅ elieven



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And one day we will die and our ashes will fly from the aeroplane over the sea. But for now we are young, let us lay in the sun and count every beautiful thing we can see. (( From which stars have we fallen to meet each other here? — Friedrich Nietzsche ))
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enfants de la lune, éperdus dans le brouillard. le temps semble s'être figé sur minuit pile, ainsi que les pensées criardes. dorénavant, il n'y a plus que le calme ambiant qui apaise les tensions, et les astres qui virevoltent au fond de leurs pupilles assoiffées. la hargne s'écoule alors avec le liquide amer, et pendant un instant, le monde semble se volatiliser complètement. les yeux perdus dans les nuées, le cœur dans les étoiles. la nuit se fait apercevoir dans toute sa splendeur ce soir, tel un rêve stellaire, parsemé d'étoiles nacrées. il guette de ses pupilles dilatées le ciel lunaire, le gamin, et s'éperd à la contemplation des astres qui viennent graviter comme une réflexion au fin fond de ses prunelles, telle une pincette de rêves chimériques. le bonheur effleure alors ses pensées embrumées, et en une inspiration de nicotine, la poitrine saccagée se repose enfin. le seul écho qui raisonne, c'est des inspirations profondes, et le bruit lointain de la cité des anges qui s'éveille. eli, lui, a préféré s'armer de quiétude pour cette soirée, et repousser loin les pensées tourbillonnantes. le goulot à la bouche, l'alcool fort qui coule lui déchire la gorge pour venir doucement lui brûler son œsophage. une douleur de délivrance à laquelle il lâche un long râle satisfait. aussi amère que sucrée. vive et poignante à la fois. cette saveur là, c'est la meilleure, et elle ne devient que plus délicieuse encore lorsqu'il vient rouler son poison entre ses lèvres sèches. les poumons en cendres, mais le cœur tellement plus léger ; le choix a été vite fait. son esprit est bien trop dilué pour absorber les paroles moralisatrices. (( fous pas ta santé en l'air, eli. t'aimerais vraiment mourir plus jeune, eli ? )) souvent, il rit tout doucement. lui en moins, il mourra heureux, avec sa clope entre les lèvres.

le vent froid lui caresse doucement le visage, et fouette ses pensées éphémères, tandis que la lune épouse joliment ses traits reposés. il a son bras, posé en dessous de sa tête, tandis que son menton est rivé vers le ciel étoilé. ils ont l'air envoûtés, les maudits, comme emprisonnés dans un monde duquel ils ne voudraient pas vraiment s'échapper. éperdus dans des rêves ivres d'étoiles. deux mômes à la jeunesse flamboyante, ils préfèrent la consumer cela-dit dans des instants de bonheur pur comme celui-ci. « je n'en ai aucune idée lie'. tu serais vraiment prêt à me renier pour une pauvre citation sortie de nulle part ? » la voix lente, rocailleuse, presque aussi légère que la brise du vent. un doux rire s’essouffle d'entre ses lèvres, tandis qu'il poursuit doucement. « ça veut dire que les étoiles m'appartiendront, un jour ? » avec une pincette de rêves. c'est le cœur embué qui parle, et le peu de conscience qui reste d'un gamin aux ambitions grandes et aux espoirs dépassant la normalité, lui qui rêve tant de tout s'accaparer. « elle s'appelle comment celle-ci d'ailleurs, dis-moi ? » et du bout de son index, il pointe innocemment un astre au beau milieu du ciel. un qui brille un peu plus que les autres.
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(#) Dim 19 Avr - 18:42
Re: the aeroplane over the sea ❅ elieven



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Vielle enfance, ivre jeunesse qui effilée filait entre ses doigts comme l’air translucide esquivait le moindre barrage imagé ou imaginaire. L’insolence gamine revenait s’accaparer son innocence, délaissant des tracés de fantaisie alors qu’il fixait la toile-firmament. Elle avait un goût de liberté cette escapade, qu’importe que les canettes jonchent le sol, se fassent compresser par ses souliers lorsque trop soucieux de l’espace il les réduisait pour les ranger dans son sac en papier. La chaleur evanescente comme le jour s’étant meurtrit sous les étoiles naines, sa veste fût peut-être de trop mais il la préserva comme un affront pour l’été, un affront pour cette ville qui trop scintillante de nuit devenait effervescente une fois les paupières closes. N’était-ce pas pour cela que les esprits demeuraient ivres le soir ? Car le jour l’âme était ivre des problèmes que l’on tentait inexorablement d’altérer avant de dormir. Les emporter dans le siphon, avant de se faire dévorer par leur ténacité. Lieven, gamin fasciné par ces points lumineux, désintéressé du monde en demeurant encore silencieux, tirant sur la capsule de sa bière avec les dents jusqu’à ce qu’elle ne retombe misérablement à l’intérieur du creux vide. Sa deuxième déjà vidée, estropiée avant même de ne pouvoir se refroidir, avant même de ne pouvoir agir. Alors que quelques uns appelleraient cela dangereuse accoutumance, lui symboliserait cela par une délicieuse délivrance. Puis finalement, alors que le vent ramena ses cheveux auprès de ses joues, que sa nuque se plia sur le côté en faisant basculer la rivière ébène de ses fils ondulés, il grimaça sous l’odeur de la cigarette déjà entamée, nocive ; brulée.

« C’est pas possible, tu tiens pas deux heures hein ? » Grognement corruptible, aussitôt tût lorsqu’il récupéra sa dangereuse pour la filer entre ses propres lèvres, voleur trop habile rempli de verve, mais également d’un brin de couardise. Le geste fût mimé, peu instinctif tant il fumait peu, s’était détaché de ce vice pour ne pas sombrer trop tôt et sans s’en rendre compte, du bout de ses incisives il mordit l’arrière de la cibiche. « Attend.... quoi ? » La fumée s’évapora dans le ciel une deuxième fois, Lieven fronça les sourcils, crispant ses doigts autour de la maigre consolation fumante jusqu’à appuyer le courbé de son pouce contre l’arrête de son nez. « C’est une blague ? Tu vas pas me dire que tu ne reconnais pas ça ? Le roi lion 1, le discours de Mufasa à Simba. C’est un classique Elijah ! Qu’est-ce que... tu étais dans une grotte tout ce temps ? » C’était irréaliste, il se massa les tempes, hésitant entre être agacé ou outré par sa réponse. Il n’eut le temps ni de l’un ni de l’autre, car presque aussitôt, tant la situation lui semblant absurde, un rire ponctua le silence après ses mots. « Je dois vraiment refaire ton éducation, c’est triste, gamin. »

(( ga — min))
Ils l’étaient tous les deux.
moi et toi ; toi et moi.

Et pourtant, comme si ce rire était sacré il réchauffait cœur, le myocarde s’apaisa de quelques crispations doucereuses jusqu’à ce que le regard se repose sur l’infini du monde. « Peut-être, tu le voudrais ? Toutes les étoiles du ciel, rien que pour toi. Ce serait un peu égoïste tu trouves pas ? »  La question tomba en un susurre, à peine audible, presque imprononçable pour lui. Il gratta de l’arrière du pouce le bout de la cigarette, voyant retomber les cendres ailleurs que sur sa veste blanche, puis rajouta. « Ce serait l’égoïsme que j’accepterai toujours de porter juste pour les voir. » Car elle étaient belles, représentant l’éphémère durable, l’attachement véritable pour quelque chose qu’il poursuivrait jusqu’à ne plus pouvoir respirer. — et en ces beaux jours, en fermant les paupières voudrait-il donner à une d’entre elles (( ces lumières )) le prénom d’Elijah. Son frère. Il n’y avait rien de plus délicat et précaire que ce calme entre eux, presque surnaturel, l’événement éthéré qu’il aurait désiré étreindre jusqu’à ne plus lâcher. Alors, lorsque le doigt se leva et que le regard remonta se faire ailé, Lieven s’arrêta quelques instants pour simplement tout observer, non pas seulement elle qui brillait de tout son éclat, mais tout ce qui se retrouvait autour. C’était dans ces moments-là, ces instants précis qu’il s’absentait de la Terre et de l’espace pour isoler chacun de ces astres, pour ne pas se perdre. Et à chaque sortie du soir, sa carte céleste était toujours consultée, toujours observée, préservée, comme un outil et joyau précieux. « Arcturus. C’est la plus brillante de la constellation du Bouvier et regarde... » Sa main saisit la sienne, il déplaça son doigt un peu plus loin, capturant chacune des étoiles plus petites restantes pour compléter la constellation. « C’est un peu difficile à imaginer mais elle a un peu la forme d’un cerf volant. On pourrait presque la prendre et s’envoler, ça te plairait ? » Il ne su si ce fût un début d’ivresse ou simplement la folie de l’imagination, mais son sourire s’agrandit pour devenir celui singulier que l’on ne retrouvait que trop peu. Rectangulaire. Enjoué. Émerveillé.

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(#) Mar 21 Avr - 16:02
Re: the aeroplane over the sea ❅ elieven



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on pourrait voir le cosmos se refléter derrière leurs orbes charbonneuses, et quelques rêves de mômes y étinceler. l'esquisse d'un espoir encore juvénile, et les doutes de deux gosses parfaitement paumés. ils sourient au ciel et effleurent doucement la constellation. ils pensent déjà tout connaître à la vie, du haut de leur jeunesse écrabouillée. elijah suit doucement de ses yeux la fumée qui s'évapore pour aller caresser le ciel, et il s'imagine flotter à sa place. assez ironique, de se comparer avec ce qui semble le détruire le plus. il se consume en même temps que son bâton de nicotine, et le poids des remords semble bien plus faible que la paix intérieure qui se répand agréablement en lui. la dixième gorgée. à leur amitié des plus instables. parce que lie et eli, ça s’entremêle comme un tourbillon ravageur. une tempête qui ne cesse de secouer leurs cœurs. les mots violents entachent souvent la candeur de leur amitié frêle. tellement frêle qu'elle pourrait leur filer d'entre les doigts à tout moment. ce sont leurs aléas, c'est leur histoire. et il n'y a que l'ivresse qui semble apaiser les tensions, ainsi que la contemplation des étoiles. « t'es vachement pas crédible avec une clope entre les lèvres yoon. » les lèvres peaufinées d'un sourire narquois, et le goût de la culpabilité qui coule par derrière. il comprend mieux la douleur des autres lorsqu'il voit doucement lie défaillir. mais comment pourrait-il donner l'exemple, lorsqu'il ne respire que par son cylindre blanc ? comme sous hypnose, les mots s'écoulent très lentement des lèvres. le vent murmure des mots amers aux tympans, mêlant euphorie et mélancolie profonde ; et devant leurs pupilles brillantes, le monde s'étale en toute sa splendeur. comme une grande toile, ponctuée de peinture bleutée, peaufinée de reflets nacrés. ça ressemble à ce que pourrait peindre elijah, lorsque le soleil le prive de ce joli spectacle nocturne. ou quand il n'y a que les astres qui le réchauffent les longues nuits solitaires. le ciel du soir s'est apprêté d'une brume étouffante, et la chaleur estivale vient doucement réchauffer les joues du gamin d'un léger cramoisi. quant aux mots de son acolyte, il rigole, d'un rire gêné. « mais j'ai regardé... c'est juste que je m'en souviens pas de cette phrase. » mensonge candide, tape à l'épaule, et énième gorgée amère. le bonheur semble palpable, ce soir.

(( égoïste )) ; malédiction d'un mot ancré aux traits. pourtant, il a toujours cru tout donner, le gamin. peut-être n'était-ce jamais assez, ou justement, trop assez pour que le monde lui tourne le dos comme si il n'a jamais rien offert. « les rêves pointent comme les étoiles dans le ciel. ce serait bête, de pas les prendre. n'importe qui les prendrait. » il hausse simplement des épaules. lui en tout cas, il les prendrait. et la lucidité continue de couler, s'apprêtant à laisser place aux confessions refoulées. des mots que le cœur entache de folie. belles désillusions emportant la conscience et les pensées universelles jusqu'à la voie lactée. les doigts qui viennent doucement s'entremêler, les voilà qui s'égarent plus loin encore dans leur monde chimérique, les chérubins aux petits sourires ingénus. — un cerf-volant, elijah ne semble voir que des étoiles éparpillées partout, elles paraissent presque ternes aux côtés de l'arcturus. mais il ne dit rien. « monter sur des étoiles... c'est une drôle d'idée, ça. » aussi drôle que celle de se les accaparer. d'un fin rire qu'il rit avec les yeux, ces dernières deviennent deux croissants de lune abyssales. et en les plissant doucement, il essaye de maquiller l'univers avec une touche d'imagination. « je pense que ça me plairait, si on y va tous les deux. » un aveu parmi tant d'autres, d'une soirée qu'ils peineront probablement à se remémorer en entier une fois que l'aube sera réveillé. il se tourne légèrement vers son ami, le regard moins moqueur, quelque peu craintif aussi. « tu voudrais un jour qu'on parte ailleurs, rien que toi et moi ? » dans une autre planète, une autre dimension. quelque part très loin, où ils contempleront l'univers jusqu'à la fin du temps.  

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(#) Dim 3 Mai - 14:42
Re: the aeroplane over the sea ❅ elieven



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[ outfit / clique sur les mots en gris pour une surprise  the aeroplane over the sea ❅ elieven 159518467  ]

Les astéries ornementant le ciel avaient été volées pour se déposer soigneusement sur chacun de leurs doigts, du plus fébrile au plus certain, des plus distanciés à ceux s’effleurant délicatement de quelques approches incertaines. A tâtonnements. Dans des sillons oscillants qu’ils eurent déjà expérimenté tant de fois auparavant, mais toujours avec appréhension — chaque côtoiement de leurs phalanges devenait une victoire mais chaque refus se graverait en tant que défaite à ne plus refaire. Tel était peut-être, certainement, sans même qu’il ne le veuille avouer ou n’en ait conscience, l’élément le plus effrayant de leur amitié inconstante. Et au combien l’était-elle, chaque minuscule étincelle de feu, chaque petit souffle chaud parvenait avec un brin de maladresse à faire renaître un feu de cheminé le ramenant toujours à son endroit de sûreté. C’est pour cela que son rire ponctua le sien de cette ivresse candide, que l’air froid devint bouillant dans ses poumons, sans qu’il n’ait eu la crainte d’en un mot détruire l’harmonie qui avait mit tant de temps à se poser sur eux, en tant que plaid-couverture. Et parce que finalement qu’importait qu’il l’ait vu, qu’importait qu’il ait retenu les mots de ce film qu’ils verraient ensemble, (re)verraient toujours, Lieven ne s’en offusqua pas davantage. Il laissa de côté le côté dramaturge exagéré de son caractère, rendant son léger coup d’épaule du sien, avant de tendre les jambes sous la toile mouchetée d’étoiles.

Et alors que le regard parcourut les versets du ciel, poésies d’étoiles, une carte qu’il fallait suivre attentivement pour se repérer, son petit doigt se posa sur le sien tout naturellement et il l’attrapa délicatement. Cela n’avait rien des ébauches passionnelles, c’était bien différent de ça, c’était la fraternité et la confiance, le besoin de simplement rechercher un toucher autre que brutal entre leurs deux entités. C’était une confidence, fidèle à son ressenti mais trahissant sa fierté que pour une fois, il choisit de ne pas l’écouter. « J’aurai choisi de les prendre pour moi une infinité de fois mais, si vraiment elles étaient miennes, je ne les regarderai pas de cette façon. » Des mots qui abîmèrent les lèvres, dont la prononciation et le goût furent si âcres qu’il récupéra une bière pour la boire. « On a trop tendance à oublier l’importance des choses que l’on a. » melancolia — encore une fois elle rode autour de son aura, assèche ses traits de leur jovialité lorsque le doigt lui étreint plus fortement encore le sien. (( ne le relâche pas elijah)) Pas alors qu’il avait tant besoin de toi auprès de lui, que les escapades nocturnes étaient ce qui le permettaient de durer et ne pas s’effilocher. Car les mensonges étaient partout, car il mentait en disant que c’était seulement pour l’alcool qu’il venait. Il mentait en disant le haïr si fort, en promettant — de ces promesses qui ne naissaient que d’eux — de le renier pour un film quelconque, une chanson quelconque, un problème quelconque. (( alors qu’il n’était pas quelconque )) L’alcool porté à ses babines, il plia une de ses jambes pour y déposer son bras, sentant le tissu maintenant ses cheveux autour de sa tête chatouiller sa nuque à chacun de ses mouvements.

Et la question resta en suspens. Quelques secondes. Quelques petites secondes infimes lui soutirant un sourire si grand qu’il fit plisser le recoin de ses yeux. Un sourire mêlé au sien, à leurs origines, à tous les rêves de jeunesse. « Partir avec toi ? Bien sûr, pourquoi pas ? » L’innocence berça ses traits, Lieven se démontra surpris par ce simple questionnement qui pourtant pour lui, n’avait pas sa place dans ce lieu. « Tu pensais que je refuserai ? » Sa tête se pencha sur le côté, les fils ébènes ruisselèrent auprès de sa joue lorsqu’il reprit la parole, le regard plongé dans le sien mais le fuyant aisément en sachant que dire ses mots tout en le regardant, ce serait bien trop embarrassant. « Je n’ai pas de raisons de ne pas vouloir partir avec toi quelque part. Mais je voudrais... je voudrais que ce soit vraiment loin de tout. » Ça s’emballait, les idées se multiplièrent au fur et à mesure que ses mots s’évadèrent d’entre ses lèvres, que son souffle se fendit en un rictus proche de l’éclosion d’un sourire. Il avait les idées plein la tête Lieven, il ne rêvait que de cela, de voyager, voir le monde externe, toujours plus haut, toujours plus beau. Et cette proposition, ce fût comme le déclic, l’inspiration, le désir de goûter à l’air pur d’autres contrées. Sa main se décolla de la sienne, il ne le remarqua pas, la bougeant naturellement dans une gestuelle propre alors qu’il racontait ses plans sans aucun secret. « Je voudrais qu’on parte très loin, dans un endroit où l’eau serait vraiment pure et que le ciel nous taperait sur la tête à en créer des insolations. Qu’on se perde dans une ville si immense qu’on doive même demander notre chemin à des inconnus car une simple carte ne suffirait pas. » Son deuxième genou se plia auprès de son torse, il se roula en boule, reprenant la parole en fixant ce ciel qui l’appelait sans jamais s’arrêter. « Je voudrais qu’on voyage, dans une caravane, sans destination et sans but jusqu’à finir quelque part et se dire que c’était pour ça qu’on était partis. Je veux qu’il nous pleuve sur la tête, que nos vêtements soient trempés, qu’on se trompe de chemin, qu’on se perde mais qu’en même temps à la fin ce soit un de nos plus beaux voyages. » Finalement il s’arrêta, se rendant compte que ses mots avaient trop afflué, qu’il s’était trop livré et l’embarras le condamna à baisser la tête, se mordre le pouce. « Quoiqu’il en soit, oui, j’accepterai sans doute si tu me le demandais et ce même si c’est pas sur une quelconque étoile qu’on pourrait extorquer au ciel. » Si seulement ils pouvaient fuir la réalité le temps d’un moment, pour peut-être enfin se retrouver — ensemble.

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