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| | | | Ce matin, tu ne te sentais pas dans ton assiette. Des nausées, le moral dans les chaussettes, typiquement le genre de symptômes du syndrome pré-menstruel. Alors t’es restée chez toi, faisant une croix sur une journée de cours où tu aurais pu donner du fil à retordre à tes professeurs. T’as commencé la journée par un bol de corn-flakes flottant dans du lait, les yeux rivés sur les dessins-animés et puis t’es repartie sous la couette afin d’affronter une migraine débutante. Plongée dans le noir, t’as repris ta nuit où tu l’avais quitté et ce fut une succession de cauchemars. Un fantôme de ton passé revenait à la charge. T’avais du sang sur les mains, tout plein de sang. Le coeur qui battait la chamade, comme si tu étais une réelle meurtrière, tu t’es réveillée en sursaut et complètement en nage. Et puis tu t’es rendu compte qu’un truc clochait. Tes salopes de règles, elles étaient enfin arrivées. Voilà ce que ton fichu inconscient voulait te faire piger, t’étais en train d’inonder tes draps pauvre courge. Écoeurée par ta nature, tu t’es débarrassé de tes fringues poisseux, suivi d’une bonne douche. L’étape suivante a été de descendre au sous-sol pour faire une machine de tous les tissus souillés par ton utérus à la noix. Ton panier à linge dans les bras, tu t’apprêtes désormais à remonter lorsque t’entends deux poings marteler une porte au-dessus de ta tête. Et si c’était cet étudiant collant qui veut de tes nouvelles ? Un long soupir s’échappant de tes lèvres, tu grimpes les marches jusqu’à ton domicile où tu y trouves une silhouette différente de l’énergumène que tu t’attendais à voir. « Vous cherchez quelqu’un ? Je ne pense pas que vous êtes à la bonne adresse jeune homme » Ouais, il a pas l’air âgé, surtout pour porter un sweat de ce genre. Il manquerait plus que ce soit un délinquant que tu as suivi pour tes articles, m’enfin, tu peux pas le savoir, d’ici. Avec sa capuche, incapable d’identifier la personne. « Ici c’est chez moi, désolée mec ! » @nicky fields
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| | | | | | cela fait quelques jours que t'as débarqué à Los Angeles, sans vraiment savoir c'que t'allais devenir, c'que t'allais bien pouvoir faire désormais. tu ne savais pas trop si tu étais vraiment en sécurité ici, la gueule vraiment mal au point, les traces de la correction que t'as reçu avant de te décider à quitter le Nouveau Mexique. bordel, tu pensais pas être dans une merde pareille et te voilà qui fuit tout, te retrouvant à LA sans même savoir où aller. fort heureusement, t'as un peu de liquide sur toi, ce qui te permet de te payer une chambre d'hôtel le temps de te trouver un travail et un logement. est-ce que tu vas rester ici ? t'en sais trop rien. t'as longtemps cherché l'adresse d'astrid, tu voulais reprendre contact avec elle. tu ne l'as jamais oublié et qui sait, peut-être que tout ce qui t'arrive est en quelque sorte un coup de pouce du destin ? même si t'aurais préféré que le destin se montre moins con avec toi. se faire casser la gueule pour retrouver l'être aimé ? moyen comme solution quand même. t'as fini par trouver son adresse, après avoir fait énormément de recherches. tu te trouves devant chez elle, t'espère en tout cas. tu toques à plusieurs reprises, personne ne t'ouvre. et si elle n'était pas là ? tu soupires, capuche sur la tête, mains dans les poches de ton sweat. qu'est-ce que tu vas faire maintenant ? et si elle n'habitait même plus ici ? et là, t'entends une voix. ton coeur qui se met à battre la chamade, un petit sourire qui se dessine sur tes lèvres lorsque tu la reconnais. comment va-t-elle réagir en te voyant ? tu commences un peu à stresser maintenant. et si elle ne voulait plus te voir ? c'était possible après tout.. tu relèves la tête, dévoilant ton visage caché jusqu'à présent par ta capuche. astrid.. j'ai besoins d'aide. les seuls mots que t'arrive à prononcer, ne sachant pas trop c'que tu dois dire. t'es heureux de la retrouver mais tu ne montres rien, comme bien souvent. t'es pas très démonstratif comme mec. tu me laisses entrer ? que tu demandes, désignant d'un mouvement de la tête l'appartement de la demoiselle. faut dire que t'es pas trop rassuré à l'idée de rester dehors, sait-on jamais que tu sois suivi, même ici, à los angeles. tu sais pas de quoi ce mec est capable mais tu ne préfères pas jouer avec le feu.
@Astrid Lindquist
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| | | | | | Ta corbeille à linge contre ta poitrine, tu interpelles cet inconnu matraquant ta pauvre porte. Cette ville est toujours pleine de surprise. Même lorsque tu ne cherches pas les ennuis, ils viennent à toi, c’est dingue ça non ? Et si c’était cet espèce de vendeur de drogue qui te cherchait ? Peut-être qu’il vient récupérer son pognon ! Tu ne vois plus que lui, que lui qui pourrait se pointer comme ça, avec si peu de patience. Mais lorsque l’individu pivote et laisse entrevoir son visage, la crise cardiaque est tout près. Tes rêves étaient donc une sorte de prémonition ? La bassine qui te glisse entre les mains, tu la ramasses aussitôt, reprenant le contrôle de ton corps bouleversé. Nicky. Il est vivant. Encore libre. Plus beau qu’autrefois. Plus abîmé par la vie que dans le passé. Si écorché. Devant ta porte. Les genoux pas loin de s’entrechoquer, tu ranges une mèche orangée derrière ton oreille et réduis la distance entre vous . « Tu déconnes j’espère ? » C’était cette réaction ou tu te jetais dans ses bras pour écouter la mélodie de son coeur. Bien entendu, t’as opté pour les cornes et la défensive. Attrapant tes clés, tu bouscules cet être qui a compté plus que tout pour toi et déverrouilles la porte. Sur le pallier, faisant encore obstacle à ce mec qui t’a tant fait souffert par son dernier choix, tu luttes contre la vague de tendresse que t’a toujours éprouvé pour lui. C’est plus fort que toi, tu finis par te décaler et le laisser entrer pour le foutre à l’abri d’une quelconque menace. « Qu’est-ce qu’il se passe pour que tu voyages jusqu’ici ? » Enfermée avec lui, tu te débarrasses de ton panier sur le comptoir de la cuisine déjà contourné. Tiens, encore un rempart entre vous, étrange coïncidence. Il te fait peur à présent ? « T’as mis en cloque une meuf c’est ça ? » @nicky fields
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| | | | | | tu n'sais pas trop si c'est une bonne idée d'être venue ici. et si t'aurais mieux fait de ne pas chercher après astrid ? peut-être que c'était une belle erreur et que tu allais te prendre les foudres de la demoiselle dans quelques secondes, en vue du regard qu'elle te lance. elle est sous le choc, c'que tu peux comprendre. faut dire que ça fait un p'tit moment déjà que vous vous donniez plus de nouvelles, après la façon plutôt brutale dont tu as mis fin à votre relation amoureuse. tu l'aimes astrid, tu l'aimeras toujours mais tu ne voulais pas la mettre en danger à l'époque. maintenant t'as plus trop le choix, elle est la seule qui peut t'aider, c'que t'espère. elle te fusille du regard, ses mots sont tranchants. elle t'en veut, pas certain qu'elle te laisse entrer finalement. capuche toujours fixée sur la tête, tu regardes autours de vous, pas du tout serein. depuis ton arrivée à los angeles, t'as pas encore eu l'occasion de croiser un sbire de ton "boss" et tu préférerais que ça reste comme ça. tu sais que ce mec ne plaisante pas, tu l'sais que trop bien puisque t'as déjà été amené à faire le sale boulot à sa place plusieurs fois déjà. elle fini par te laisser entrer, un sourire de satisfaction et de soulagement qui se fixe sur tes lèvres. une fois enfermé entre quatre murs, tu peux enfin respirer un peu, enlevé ta capuche pour qu'elle voit ton visage balafré. non pas que t'ai envie de faire pitié mais faut qu'elle comprenne à quel point t'es dans la merde. malgré son invitation à entrer, elle reste froide, tu soupires à sa dernière question, t'adossant contre un mur de la cuisine, la regardant. si seulement c'était une nana, ce serait tellement plus simple.. tu secoues la tête, étonné qu'elle puisse penser directement à une telle chose. mais la tête que t'as fais en posant cette question me laisse penser que ça te fait un p'tit quelque chose, ça m'plait. petit sourire espiègle sur le visage. t'as envie de la taquiner alors que t'es pas du tout en position de force, bien au contraire. j'suis dans un putain de merdier.. le genre de merde dont on ne sort pas facilement. petite grimace. @Astrid Lindquist
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| | | | | | La porte qui se referme sur vous deux, c’est plus du sang qui circule dans ton organisme, c’est de lave. Le thermomètre va exploser. Tu vas perdre tout ton flegme et pas tarder à lancer une bombe atomique. Nicky n’a rien d’un fantôme. Il sort pas de ton imagination débordante. Cette fois-ci, il se tient en chair et en os dans ton appartement microscopique au coeur de ce quartier latino. C’est purement .. incroyable. Le scénario complètement improbable. La gifle de la décennie. T’en reviens à peine. Ton cerveau fonctionne à l’envers. Tu rembobines vers le passé et entrevoies vos instants intimes à toute vitesse. Ton coeur n’est plus qu’un gong sonné toutes les cinq secondes. T’entends plus aussi clairement, c’est plus sourd. Plus lourd. Et finalement, comme si le silence radio qui vous séparait depuis des années n’avait jamais existé, tu crèves la bulle de silence. Tu lui entres directement dans le lard, sans le ménager, sans aucune chaleur. Malgré tout, dans ta première tentative de déduction, une part de jalousie éclate. Le métisse le souligne et t’arraches quelques grognements de colère. Il est dans la merde et il ose te charrier ? Ce gars est définitivement irrécupérable. Finalement, le fait qu’il ait rompu avec toi, c’était peut-être un mal pour un bien. Alors pourquoi t’arrives pas à t’en persuader ? Pourquoi c’est si dur d’affronter son regard de gosse toujours aussi largué ? T’es pas guérie, un point c’est tout. « Qu’est-ce que t’as pu foutre et pourquoi tu t’es ramené si t’es en danger ? J’pourrais être une victime collatérale maintenant ! » Pourtant, t’es presque gavée de bonheur qu’il soit venu frapper à ta porte et pas une autre. Qu’importe s’il a commis l’erreur de trop, t’es envahie d’un sentiment de plénitude extrême. « Tu t’es échappé de taule comme dans Prison Break ? » Excédée, tu lèves les yeux au ciel et te retournes pour ouvrir le frigo « Une bière ou un Ice-Tea mister ScoFIELDS ? » @nicky fields
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