Ses pas se stoppent devant la vitrine de cette pâtisserie qu’elle pensait invisible avant d’en découdre avec un des clients peu pertinents. Il y a plusieurs semaines alors qu’elle patientait afin de quérir une douceur avant de prendre le train du travail, ce sont des mots peu flatteurs qui sont sortis de la bouche d’un vil personnage. Qualificatifs grossiers et soupçons non avisés portés à l’encontre de la charmante vendeuse qui n’y est pour rien. L’homme, criant à l’empoisonnement à cause d’un muffin dans lequel il a croqué à pleines dents, a décidé de porter plainte des suites de sa désastreuse expérience. S’en prendre à plus faible est aisé lorsqu’on a le sang chaud et que l’on vient de se faire plaquer. Douce ironie qui erre fut que l’avocate capta la scène et se présenta comme l’avocate de la pâtisserie. Habituée aux criminels et autres rouages peu enclins à fricoter avec la loi, cet illustre personnage lui a gâché sa matinée ce pourquoi elle fit une exception. Le procès fut rondement mené et après plusieurs entrevues avec la vendeuse dénommée Astrée, la victoire fut assurée. L’homme a écopé de travaux d’intérêts généraux ainsi qu’une amende à verser à l’enseigne pour préjudice moral. Même lieu mais guère même ambiance. La brune s’avance vers le comptoir à la recherche de ce qu’elle pourrait grignoter pour l’heure, les yeux animés par le désir de goûter à tout tant ces gâteaux lui font de l’œil. Il faut cependant être raisonnable au risque de se rendre malade. Redressant la tête, sourire offert à Astrée derrière le comptoir, elle demande : « Tu me conseilles quoi aujourd’hui ? Ca a l’air calme depuis l’autre fois. » Regard entendu envers la belle.