Et parfois ça se termine mal, car souvent, tes intuitions sont bonnes. Souvent, ta discrétion laisse également à désirer. Un repérage en amont, une filature de longue haleine et tu passes à l’action. Hier, il était question de t’incruster dans une soirée huppée afin de vérifier si tes doutes sur le circuit d’une nouvelle drogue s’avéraient juste. Malheureusement, une ancienne connaissance de la faculté s’est pointée alors que les esprits s’échauffaient à peine. Prise au piège dans cet appartement haut perché, tu t’es réfugiée sur le toit et la malédiction d’Astrid Lindquist a frappé. Un coup de vent a refermé violemment la porte derrière toi et depuis, tu es coincée sur cette chape de bitume, avec pour plafond le ciel étoilé. C’est ainsi qu’après une lutte acharnée avec cette porte blindée, tu t’es couchée au beau milieu de cette grande terrasse. Le bourdonnement de la sono t’a ensuite emmené dans les bras de Morphée où tu y es resté toute la nuit, jusqu’à ce qu’une mouette ne décide de larguer sa fiente sur ton front et te réveille. Le soleil brûlant tes rétines à l'ouverture de tes paupières, tu aplatis ta paluche sur la zone humide et émets un son de dégoût en comprenant l’origine de cette matière. « Bordel, il est quelle heure ? » Engourdie, le dos niqué, tu te redresses et te remémores ta mésaventure d’hier soir. La porte toujours close, tu te relèves entièrement et constates que ton téléphone est mort. Pas question de crever ici. Rassemblant tes dernières forces, tu te traînes jusqu’au bord de l’immeuble et jettes un oeil au trottoir d’en bas. « Pssssst, aidez-moi !!! » Sans relâche, tu réitères l’opération. Y aura bien quelqu’un qui finira par t’aider non ? #rplibre