1 Je suis né à San Francisco, fils unique, fils d’une infirmière américaine et d’un avocat Irlandais. On attendait beaucoup de moi, mais j’étais un enfant dissipé à l’époque et si je n’étais pas un âne, je n’étais pas non plus très bon en cours. Manque d’attention. Il faut dire que mes parents n’étaient pas souvent là et qu’en rentrant de l’école, j’allais souvent sonner chez les voisins pour retrouver mon camarade d’école et ami, Elias. L’avantage avec lui c’était bien que je voyais parfaitement combien cela aurait pu être désagréable d’avoir mes parents à la maison. Les siens, enfin sa mère, étaient affreux. 2 J’étais pas le plus populaire au lycée, j’avais une petite réputation, j’étais dans plusieurs clubs, mais j’aimais beaucoup trop la SF pour vraiment avoir le droit au défilé de pom pom girl. J’ai eu des copines, plusieurs, mais aussi des copains et sur ce point ca passait moins bien avec mes parents, si bien qu’ils ont fini par me priver d’un peu tout dans l’espoir de me guérir de ma fameuse homosexualité. Je sais que c’était stupide, car on éduques pas les gens comme ça, mais allez essayer d’expliquer qu’il est possible et normal d’aimer les deux à des gens refusant de l’admettre. C’était comme essayer d’apprendre l’anglais à une table. 3 Pour fuir cette famille, j’ai fait comme un ami d’enfance, Elias, je me suis engagé dans l’armée, essayant de me convaincre que j’allais changer le monde, ou du moins sauver des innocents. Je n’avais pas eu besoin de très longtemps pour réaliser que c’était le contraire. On tuait, parfois contre notre grés et si on l’ouvrait ça finissait mal. Il y a cinq ans, alors qu’on était en Afghanistan, Elias l’avait ouvert, refusant de tirer sur un gosse chargé en explosif, il se faisait engueulé par le talkie et j’essayais de calmer le jeu, on était en pleine mission, c’était compliqué, pas facile. On avait pas le temps pour ce genre de chose, mais j’y suis pas arrivé et le pire dans tout ça, c’est que le Major qui s’était prit pour un dieu et avait été à la rencontre d’Elias se fit repérer. Il y eut un premier échange de balle, l’homme se fit tuer et mon ami grièvement blessé. Dans le feu de l’action j’ai du y aller. J’étais avec Henry, mais je vous parlerais de lui plus tard, il couvrait mes arrières, comme toujours. Avançant dans un bâtiment, je vis le gosse, celui avec des explosifs et j’entendis aussi le détonateur. Je me rappelle vaguement que Henry a fait quelque chose, d’avoir aussi été tiré en arrière et puis boum, l’explosion et le silence. J’ai repris connaissance presque dix mois plus tard dans un hôpital militaire. Mes blessures avaient été trop importante, j’avais même rencontré la mort plus d’une fois. Je comprenais pas grand chose à ce qui se disait, la lumière me faisait mal, comme la moitié du corps, mais je voulais des réponses. Où était Henry, où était Elias aussi ? L’homme ne sembla pas vraiment vouloir comprendre, ou vouloir me répondre, pour lui, médecin militaire, que je cherche un homme qui avait refusé d’abattre la cible qui venait de m’arracher dix mois de ma vie était inconcevable, il voulait d’ailleurs que je parle, que j’explique la situation pour qu’un nouveau rapport aille contre mon ami, mais ce n’était pas le moment et puis même, il était humain et il avait couvert bien plus de bourde qu’il n’aurait du me concernant. Je suppose que mon altruisme en prit un coup quand le médecin finit par me répondre et m’expliquer l’entièreté de la situation. D’abord Henry était mort, sur place, l’explosion l’avait brisé et tué sur le coup. Elle aurait d’ailleurs du me tuer moi, mais l’homme m’avait sauvé sans même réfléchir et moi ? Moi j’avais perdu la jambe droite, ils avait pu sauver le genoux et la cuisse, mais je serais handicapé à vie et contraint à un fauteuil, ou une prothèse vu que l’armée acceptait d’en financer une pour ces grands blessé. J’en voulus à Elias, à cet instant je lui en voulus. Jusqu’à ce que je sache que la balle qu’il avait prit lui avait transpercé le poumons et qu’il était encore et toujours dans le coma. On pouvait pas en vouloir à un blessé pas vrai ? J’eus du mal à le concevoir. 4 En arrivant sur le terrain en Afghanistan, j’avais rencontré Henry, il était franchement magnifique, sympa et très rapidement je lui trouvais tout un tas de qualité que seul un intime pouvait donner. Elias s’était d’ailleurs bien foutu de moi, je minaudais d’après lui, mais la réalité c’était bien que j’étais fou amoureux de lui. Henry était et restera mon premier amour, un amour que j’ai partagé durant cinq longues et merveilleuse années et ce jusqu’à ce qu’il ne me sauve la vie. Aussi dramatique qu’une pièce de Shakespeare, mais si il était mon Roméo, je ne serais pas une Juliette, plus maintenant. 5 J’ai vécu une lourde dépression en sortant du coma. Je ne mangeais plus, j’étais infecte, je volais de l’alcool dans la boutique de souvenir de l’entrée. J’étais une épave. Alors mes parents - que je ne voyais pas au passage, visiblement une jambe en moins n’étaient pas à leur gout. - demandèrent à ce que je sois transféré ici, à L.A. le soleil devant me faire du bien. Je ne voulais plus vraiment vivre, j’avais mal aussi bien physiquement, que dans mon coeur et je ne voulais pas qu’on m’aide. On ne peut pas aider quelqu’un qui ne peut pas être aidé non ? Les soignants avaient abandonnés, je ne leurs en voulais pas, je n’en ai jamais voulu à personne d’ailleurs, même à Elias, je voulais simplement mourir. La vie en décida autrement, un jour, un infirmier me descendis dans la cours, m’abandonnant dans mon fauteuil roulant à côté d’un banc vide. L’air ne me faisait jamais le moindre bien, mais la vieille femme qui s’y assis après quelques dizaines de minutes si. Elle était âgée, mais souriante malgré l’énorme plâtre qu’elle avait à la main. Elle commença à parler, à me raconter combien elle aimait la vie, combien elle aimait regarder la nature danser. Cela se reproduisit plusieurs fois et plusieurs jours de suite jusqu’à ce qu’elle ne me dise qu’elle savait que c’était moi qui hurlait la nuit. Elle savait aussi ce qui m’était arrivée, elle s’en excusa d’ailleurs, selon elle cette curiosité mal placé n’avait pas le droit d’exister, mais elle savait. Elle avait trouvé le geste d’Henry magnifique, tout comme ma peine. Elle était réelle, ardente comme l’amour que j’avais porté à l’homme. C’était la première fois depuis des mois que je regardais enfin quelqu’un. La voyant elle, si livide, mais si joyeuse. Elle m’arracha mes premiers mots, mes premiers aveux et lentement, je compris ce que d’autres avaient voulus que je fasse. Ne pas avoir perdu l’homme que j’aimais pour rien ? Me battre. Ce message fut d’autant plus puissant quand je sus qui elle était. Cette femme aimant la vie, rêvant de faire bien d’autre choses était mourante. Elle avait un cancer des os, sa vie se comptait en jours et elle aurait tout donné pour quelques mois de plus, juste pour voir son arrière petite fille naitre. J’avais franchement jamais été niais, ni du genre sentimental, quoi que oui j’avais pleuré devant quelques épisodes de Friends, mais là… Je lui aurais donné mes années, elle les méritait plus que moi, mais c’était impossible. Alors je finis par accepter ce que l’on m’avait donné. J’avais fini par commencer ma rééducation et même si je m’étais rendu à l’enterrement de cette femme dans un fauteuil, c’est bien sur mes deux pieds que je finis par quitter les lieux. Je pourrais arrêter de vivre que lorsque je serais mort. 6 Handicapé, pas encore hyper stable, j’avais du me trouver un logement, qui s’avéré être une colloc, et un travail. Je ne pouvais plus travailler dans l’armée et bien au delà de ça, je ne voulais plus. Je voulais faire le bien autrement et je voulais surtout du calme. Je repris alors des études, cherchant à devenir ce que mon conseiller d’orientation au lycée aurait du être. Une aide pour les jeunes. Ma pensions d’ancien combattant m’aida pas mal d’ailleurs, mais la fac restait cher, alors après ma première années, quand rester debout longtemps était de nouveau possible, je trouvais un job dans un café du style de Starbucks, mais en moins chimique et beaucoup moins connu. 7 Il me fallut pas mal de temps pour me débarrasser de mes addictions, enfin de mon addiction. L’alcool. Je ne voulais pas que ça entache mon avenir et je voulais être plus fort que ça. Aujourd’hui j’essaie de ne plus boire, ou du moins le moins possible. Je continue à vivre, je sors dans des bars, mais je me limite toujours à une bière, pas d’alcool fort. C’est peut-être une connerie, si les alcooliques anonyme me voyaient, je me ferais sans doute attraper, mais une addiction n’en était une que lorsqu’on la contrôlait pas et maintenant c’était bon. 8 Si avant j’adorais les endroits bruyants, faire la fête et me taper plein de monde, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Déjà j’attrape vite mal à la tête avec le bruit, contre coup négligeable d’une bombe explosant dans les oreilles. Ensuite, je crois que je suis peut-être un peu angoissé à l’idée de sortir de nouveau avec quelqu’un et trop sortir c’est multiplier les risques de rencontrer quelqu’un de bien avec qui l’on pourrait un peu trop se projeter. C’est encore trop tôt pour moi d’envisager m’engager, j’ai besoin de retrouver un équilibre et de faire pleinement le deuil de ma vie. 9 Je suis devenu quelqu’un d’atypique, le genre à parfois se faire retourner les gens dans la rue, ou à faire revenir les enfants. Je n’avais jamais été quelqu’un de sage, mais c’est pire aujourd’hui. Je n’ai définitivement plus envie de rentrer dans une case pour plaire à qui que ce soit, ni rentrer dans une norme. Je suis quelqu’un de responsable, serviable, gentil, les gens qui acceptent de me donner quelques minutes de leurs temps le comprenne assez vite d’ailleurs, alors ceux qui ne veulent pas me connaitre et préfèrent me juger sur des apparences… Non merci. C’est un autre message que je veux transmettre aux jeunes. Alors j’ai des cheveux long que j’attache souvent, ils sont d’ailleurs frisés et j’ai rasé une parti de l’arrière de mon crâne pour pouvoir les attacher sans qu’il ne touche ma nuque - car oui il fait chaud à L.A. -. J’ai un bouc et une moustache venant d’un paris perdu, mais que j’ai fini par apprécier. Il m’arrive même de sortir dans des bars légèrement maquillé, car un peu de folie ne tuera jamais personne. Pour le reste j’ai des tatouages, mais pas visible, des cicatrices sur les bras, le ventre et les jambes qui elles sont visibles et du coup je cache souvent le tout derrière des bracelets, des vêtements longs. C’est d’ailleurs je pense la seule chose dont je complexe. Les séquelles de l’explosion. Ca ne disparaîtra jamais, ça restera la pour me rappeler aussi bien que je dois vivre, que le prix de la vie. 10 Je fais souvent des blagues en retirant ma prothèses. On dit que mes blagues sont nulles, mais ça me fait rire de voir les gens s’arrêter sur une jambes dans un porte parapluie ou sur une table. Si j’en ris, mon genoux me fait souvent extrêmement mal, la prothèse se reposant grandement sur lui, c’est parfois difficile le matin. 11 Il m’arrive de fumer quand ça va pas, quand je suis nerveux. J’aime pas spécialement ça, mais ça me demande de la concentration pour ne pas m’étouffer avec la fumée, alors ça m’occupe l’esprit. 12 Je vois encore un psychologue, une fois par mois, un simple suivie pour rayer définitivement les mises en garde sur mon état psychologique. Je reste d’ailleurs convaincu que la psy sera juste là pour appuyer mes déclarations, ou pour les réfuter concernant le procès d’Elias. Il ne faut pas trop en attendre des services proposés par l’armée, quoi qu’ils ont au moins attendu qu’Elias sorte du coma déjà, c’est pas plus mal et je suis soulagé qu’il s’en soit sorti. Perdre deux personnes cher aurait été de trop. 13 Je suis bénévole dans quelques associations, notamment pour l’aide à la réinsertion des blessés de guerre, mais aussi dans un foyer, l’ironie voulant que je donne quelques cours de littérature aux jeunes pour les aider à garder un niveau. 14 Je suis un fan absolue de malbouffe, ce qui est horrible car j’adorais faire des gestes pour la planète, mais un cheeseburger reste un de mes plats préférés. Après je suis dégourdie et pas non plus dépensier, je n’en mange pas tout les jours, de toute façon je n’en ai pas les moyens. Je sais aussi très bien me faire à manger, le ménage aussi et toute les choses vitale, par contre je suis assez nul pour la lessive, j'ai du mal avec les programmes. 15 Récemment j’ai quitté ma coloc pour prendre un appartement seul, dans le calme. Je n'ai pas envie de louper mes examens et de ne pas avoir mon diplôme. Il me reste certes deux ans, mais je crois que c’est le moment ou jamais de montrer qu'on peut être soit, revenir de l'enfer et aider les autres à s’accepter, mais aussi a accepter les différences. Je veux toujours être un héros.

Humain J’ai fait l’un des pires choix de ma vie simplement car on ne m’acceptait pas, car je ne savais pas comment vivre ma vie sans avoir besoin de rendre éternellement des comptes. J’aimerais sincèrement devenir cet homme vers qui l’on se tournera pour demander de l’aide, celui avec lequel on trouvera une solution pour ne pas vivre dans l’ombre d’un projet qui nous ressemble pas. Accepter et respecter les autres.

Amour Si j’ai peur d’avoir des relations longues, quelque part au fond de moi j’aimerais pouvoir retrouver ce que j’avais avec Henry, avoir quelqu’un avec qui je n’aurais pas peur de rire trop fort, quelqu’un qui accepterait toutes mes propositions loufoques ou avec qui je pourrais traverser ce monde à pied pour prouver que même diminuer, un survivant reste fort.

Vous conduisez jusqu'au centre commercial pour aller faire les courses, mais le stationnement est complètement plein à l'exception d'un espace handicapé directement devant l'entrée. Vous n'êtes pas handicapé, qu'arrive-t-il ensuite ?
• Vous continuez de conduire dans le stationnement jusqu'à ce qu'une place se libère.

Vous conduisez sur une route de campagne quand soudainement vous voyez devant vous une tortue sur le dos, incapable de se retourner elle-même. Que faites-vous ?
• Vous arrêtez la voiture pour aller l'aider.

Soyez honnête: Vous arrive-t-il de soutenir le méchant afin qu'il gagne dans un film d'action ?
• Tout dépend... ils sont mignons les méchants ?

Vous êtes en vacance et aller dans une boutique souvenir. Lorsque vous retournez à votre hôtel, vous découvrez avoir accidentellement mit un porte-clés que vous considériez acheter dans votre poche. Que faites-vous ensuite ?
• Vous retournez le porte-clés à la boutique et expliquez que c'était un accident.

Vous découvrez que votre marque favorite exploite ses travailleurs dans les pays du tiers monde. Vous...
• Considérez acheter une autre marque lorsque c'est possible.

Quand un ouragan touche terre près de chez vous, toutes les écoles ainsi que votre travail se retrouvent fermés. Votre maison est en sécurité, mais vous savez que la tempête pourrait causer des dommages sérieux aux autres. Dans l'ensemble, vous vous sentez...
• Terrible. Vous espérez que tout le monde trouvera un moyen d'être en sécurité.

Avez-vous déjà fait des travaux communautaires/du bénévolat?
• Vous en avez fait un peu simplement parce que vous en aviez envie.

Vous allez au café du coin pour un petit remontant. À l'intérieur, il n'y a qu'un autre client, un vieil homme habillé avec élégance. Alors que vous vous assoyez pour profiter de votre café, vous remarquez que le vieillard a commencé à sangloter doucement pour lui-même. Vous...
• Allez le voir et lui demandez ce qui ne va pas.

Deux hommes s'obstinent en public. Ils sont sur le point d'en venir aux mains. Qu'espérez-vous qui arrivera ensuite ?
• Vous espérez pouvoir intervenir en tant que pacificateur.

Voleriez-vous réellement des bonbons à un bébé ?
• S'il s'agit de mon bébé seulement.