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| | | Impatient. T'es un putain d'impatient Valeo. Et lui qui ne comprend pas ce qui lui arrive. Il t'énerve. T'insupporte. Ton calme est mis à rude épreuve quand il s'agit de ta voiture. Tu détestes qu'on y touche, cette bagnole compte beaucoup pour toi. Elle dormait à New York en attendant ton retour sur le sol américain. Mais maintenant que tu es de retour, tu l'as récupéré pour ton plus grand bonheur. Cela fait à peine deux semaines que tu es là et déjà elle a un problème. Tu l'as emmené dans un garage mais le mécano que tu as devant les yeux te soutient que c'est un problème de moteur. Or tu sais que non. Tu t'y connais en mécanique, tu sais qu'il a tort et tu ne vas pas en démordre. T'as demandé à parler à son patron au plus vite. T'as tapé un scandale, tu ne comptes pas en rester là. Tu lèves les yeux au ciel quand le garagiste t'annonce que le patron est en chemin. Tu rages de l'intérieur et c'est avec force que tu te retiens de ne pas lui répondre une remarque désobligeante dont toi seul a le secret. En attendant, tu appelles ta nouvelle assistante pour la prévenir que tu auras du retard. Elle décroche, tu lui expliques que tu as eu un problème avec ta caisse. Tu fais les cent pas dans le luxueux garage, tu réponds aux innombrables questions de ton assistance, ça te change les idées et te permet de redescendre un peu. T'entends des voix derrière toi, c'est surement le patron qui est arrivé, tu vas enfin pouvoir parler à un professionnel. Tu te retournes et te figes en croisant le regard de Leo. Je te rappelle... dis-tu avant de raccrocher, coupant même la parole à ton assistante. Tu ne quittes pas des yeux Leo. C'est impossible qu'elle soit ici. Ce n'est pas elle. C'est une hallucination c'est obligé. Pourtant t'as rien consommé aujourd'hui.
w/ @Leo Levingston |
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ondulations iodées. cheveux qui prennent de la matière au simple contact de l’air marin. quelques mois en arrière c’est la pollution, celle qui encrassait ta peau, qui était ton quotidien. crasse new yorkaise. revenue dans la ville natale. ville des anges. celles identiques à ces traits tracés le long de cette feuille immaculée. des ailes gribouillées sur un bout de papier, de quoi t’occuper. cerner tes pensées. celles qui s’envolent, qui s’énervent. unique impression de haine qui ne veut pas se barrer. l’âme enflammée, un goût d’amertume. surement cette peur de l’inconnu. nouvelle vie qui commence à se tracer, sans en avoir aucune idée. echanger l’air crasseux à ‘l’air iodé, repartir d’un bon pied. cul vouté dans ce siège de cuir, cul du bout de bois argenté entre les lèvres. regard évaporé, dans les formes dessinées. porte de ton bureau qui résonne, le visage de ton employé qui apparait. ouais, j’arrive. le temps de te redresser, tes pas qui s’avancent dans l’atelier, tête baissée, phalanges qui remontent le haut de ton jean. ton visage se relève, error system. onyx qui croisent les siennes. lèvres entre ouvertes, prête à gober les moucherons à la con. sans rien dire. aucuns putains de mots capables de sortir de tes cordes vocales habituée à toujours gueuler. ton employé t’explique le problème. simples murmures inaudibles à tes oreilles. il se place entre vous deux, place du no man’s land. y’a un problème ? prunelles qui arrivent à se détacher de celles de valerio. je m’en occupe. lèvres qui s’étirent rapidement, fake. il se barre sans rien dire. j’suis obligée d’me barrer à l’autre bout du pays pour te revoir ? sarcastique.
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| | | | | | Ta mâchoire se resserre, tu ne comprends pas trop ce qui t'arrive. T'as mis tellement de temps et d'énergie à oublier cette fille et voilà que le destin te la colle de nouveau sur ton putain de chemin. T'es incapable de détacher tes yeux d'elle. Les traits de son visage. Sa voix mi agressive mi sensible. Sa dégaine. Ses yeux. Putain ouais, ces yeux. Tu déglutis silencieusement. Tu restes là comme un con Valerio. L'ouvrier tu ne le vois même pas, il est insignifiant, inexistant. Elle te défie du regard, il y a de quoi, tu t'es barré comme un voleur, emportant son coeur avec toi. T'as l'habitude de tout contrôler mais là, tu ne contrôles que dalle. Ton coeur pulse à une vitesse folle. Il faut croire que le monde n'est pas assez grand pour nous deux que tu réponds sans la moindre émotion dans ta voix. Heureusement qu'une distance de sécurité vous sépare parce que tu sens d'ici toute la rancoeur qu'elle a contre toi. Je vais t'épargner les " t'as l'air en forme " lances-tu avec sarcasme également. Ta langue humidifie tes lèvres lentement. La voir en face de toi est comme un choc. Tu n'y étais pas préparé. La dernière fois qu'elle t'a vu, t'étais allongé sur un putain de lit d'hôpital. Et là, tu tiens debout sur tes deux cannes. Je vais aller dans un autre garage pour ma voiture, je crois que ça vaut mieux pour tout le monde... En réalité, tu ne sais pas quoi dire. T'es sous le choc mon pauvre Valerio. Tes six derniers mois à l'oublier viennent d'être réduits à néant en six secondes.
w/ @Leo Levingston |
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un aurevoir à new york. la bise à la grosse pomme changer d’air. te barrer de cette ville aux souvenirs mauvais. thomas, valerio, les autres. toutes ces années de merdier. valises posées dans la cité des anges, signer un nouveau départ, signer pour oublier. longues semaines à remonter une pente glissante. longues semaines à t’amuser, l’excès, balayer tes pensées encombrées. pupilles agressives, plongées dans les siennes. paroles mauvaises. ton cœur veut exploser, bruler l’imbrulé. sa voix qui laisse un frisson le long de ta colonne vertébrale. chaleur qui remonte le long de tes membres, étouffante. tu le laisses parler, ses mots qui percutent ton self control. je vais t'épargner les " t'as l'air en forme. tu ricanes, nerveuse. tête qui se baisse, reprendre ton souffle, poings qui se resserrent le long de ton corps. compter jusqu’à cinq, souffler. débilité trouvée sur internet, calmer une crise de nerfs, calmer ses émotions. les tiennes, toujours à vif. tu es de l’huile sur du feu, prête à exploser, bruler. des mois de thérapie sur toi-même. des mois à tenter de contrôler ces excès de colère, de ressentis. simplement toi, piquée. je vais aller dans un autre garage pour ma voiture, je crois que ça vaut mieux pour tout le monde... poing qui cogne contre la carrosserie de cette voiture à tes côtés, la sienne, surement. ferraille qui résonne. douleur qui ne remonte pas jusqu’à tes nerfs, inconsciente. tu te fous d’ma gueule ? tu veux te barrer encore ? putain de lâche de merde ! incontrôlable.
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| | | | | | Elle ne répond pas, en même temps, il n'y a rien à répondre. T'es en tort Valerio. Elle est dans son droit de s'énerver. Tu as chié avec elle, clairement. T'as fait n'importe quoi. Tu t'es barré. Ce n'est pas la première fois que tu choisis la solution de facilité mais c'est plus simple ainsi. Les sentiments sont synonyme de souffrance et donc de faiblesse. T'étais déjà à terre en quittant New York, il te fallait rebondir et vite. Quitte à ignorer ce que tu ressens pour cette fille. Parce que c'est ainsi que tu agis. Tu restes de marbre quand elle tape dans ta voiture. Tu ne réagis pas à sa colère. A quoi bon. Tu veux t'occuper de ma voiture ? Ok, je te la laisse... que tu réponds calmement. Tu ne vas pas t'excuser, pas comme ça. Cela ne rimerait à rien. Tu pourras te défouler sur elle autant que tu veux. Elle sait à quel point tu aimes ta voiture. Tu l'as fait venir de New York. Elle la connait et sait pertinemment ce qu'elle représente à tes yeux.
w/ @Leo Levingston |
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poing sur la taule. colère qui s’exprime, enragée. claquer sa tête contre cette carrosserie froide, il le mérite. hurler, il le mérite. emotions qui débordent, incapable de savoir comment réagir. comment te calmer. impossible. tes joues se rougissent de haine, flamme qui te brûle de l’intérieur. voix qui monte en décibel, silence qui résonne, se heurte à ta voix agitée. yeux braqués sur vous, sur toi. tu veux t'occuper de ma voiture ? ok, je te la laisse... il est calme, ça t’énerve. il t’angoisse. deux opposés, parfait. mer calme, tsunami meurtrier. tu pourras te défouler sur elle autant que tu veux. lèvres qui laissent échapper ce petit rire, névrosé. toi, comme lui. vous consacrez de l’importance à ces tas de taules, ces montagnes de tune sur roues. haine en gangrène. tu lui en veux. ta jambe se relève, semelle de tes vans qui frappe contre le rétro. coque de plastique qui tombe sur le sol. arrachée. t’es un putain de connard ! manche de ta veste qui vient essuyer cette goutte salée qui dégouline sur ta joue. excès de sensibilité. sans la moindre discretion.
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| | | | | | Tu assistes impuissant à la destruction de ta caisse. T'as les boules de voir ta voiture aussi mal traitée. Tu y tiens comme à la prunelle de tes yeux. Une vieille Maserati, un vieux modèle qui vaut une fortune. Un cadeau de ton père, le seul et unique cadeau de sa vie à ton égard. Tu déglutis en voyant ton rétro voler et s'écraser au sol. Tu le mérites. C'est soit elle bousille ton rétro ou tes couilles. Le résultat est le même, t'as mal. Mais tu ne montres rien, tu restes impassible, en contrôle total. Ça c'est ce que tu veux qu'elle croit, tu le fais à la perfection. Mais à l'intérieur de toi, tu te sens mal. Tu as fait souffrir cette fille qui n'avait rien demandé à personne. Tu as bousillé votre début de relation en un claquement de doigt. Oh bien sûr tu en as souffert aussi mais ça elle l'ignore. Tu t'es volontairement mis en porte-à-faux pour qu'elle te déteste parce que t'as peur des sentiments. T'es comme ça, tu fuis devant les sentiments. T'es pas habitué à ressentir ça, c'est ainsi. Je sais, je suis un putain de connard. Tu passes une main dans tes cheveux et tu baisses la tête quelques secondes. La voir pleurer est insupportable pour toi. Tu serres ta mâchoire avant de te racler la gorge et relever ta tête. Je n'aurais pas dû partir et encore moins te laisser sans nouvelle. J'ai été con, je n'ai pas réfléchis. Si tu as réfléchit Valerio mais dans le mauvais sens. Tu ne veux pas limiter les dégâts, le mal est déjà fait. Qu'elle se venge sur ta voiture. Tu le mérites.
w/ @Leo Levingston |
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il le sait. il pourrait retourner à l’hôpital rapidement, une clé plantée dans l’œil. visage d’ange amoché, écraser son cœur pour qu’il comprenne ce que tu as vécu, toi. simplement abandonnée, une nouvelle fois. il s’est taillé avec le tiens, sans se retourner, juste chasser les derniers espoirs que tu gardais. de longs mois à vivre sans ressentir le moindre battement de ton myocarde envolé. dégoutée de ressentir quoi que ce soit pour qui ce soit. simplement incapable. rétro qui s’explose contre le sol, sous la violence de ton pieds acharné. ça pourrait être sa tête, l’enfoiré. je sais, je suis un putain de connard. je n'aurais pas dû partir et encore moins te laisser sans nouvelle. j'ai été con, je n'ai pas réfléchis. les larmes qui dégoulinent du mont de tes pommettes. tu ne les ressens même pas s’échapper de ton corps incontrôlable. depuis des mois tu avais réussi. réussi à te contrôler sans claquer la moindre crise, l’overdose d’émotions. il a suffi de croiser ses néants azurs pour exploser. simplement des mois de déni, volcan. les employés se sont extirpés en dehors de l’atelier, fuir ce séisme imprévu. pourquoi t’as fait ça ? j’sais pas tout allait bien non ?.. place aux doutes, ton brin de voix tremble, tu ne cris pas. un dernier coup de pieds dans le rétro au sol, carcasse glissant sur le sol jusqu’à ses pieds.
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| | | | | | Elle veut avoir des réponses. C'est légitime, tu lui en dois. T'as pas envie de lui en donner, pas comme ça. Pas après deux minutes de retrouvailles. Tu ne t'es pas préparé. Tu ne sais pas ce que tu vas lui dire. T'es dans une position à laquelle tu ne t'es absolument pas préparé. Aucun discours déjà tout fait. C'est de l'improvisation pure et dure. Et elle pleure en te voyant. Regardes ce que tu provoques Valerio. Regardes bien. Tu la fais chialer par le simple fait de ta présence. Tu déglutis une nouvelle fois. Elle veut des réponses et elle semble déterminé à les avoir tout de suite. Après une longue inspiration, tu plies les genoux pour attraper ton rétroviseur cassé puis tu te relèves. Tu le gardes dans ta main. Justement, tout allait bien. C'est certainement pas une réponse qu'elle veut entendre, tu en es conscient. Je suis parti parce que... Tu te retournes, t'es pas prêt à avouer ça. Toi qui ne parles jamais de tes sentiments. Toi qui ne te dévoiles jamais. Puis tu lui fais de nouveau face. Parce que je suis un connard. Quoi dire d'autre ? T'as pas le cran de lui avouer tes sentiments Valerio, il va te falloir du temps pour dire la vérité. J'ai regretté à la seconde même où je suis entré dans l'avion mais le mal était déjà fait. Peu importe, je suis un connard, c'est tout ce qu'il y a à retenir...
w/ @Leo Levingston |
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tu veux savoir. savoir pourquoi il s’est barré sans même pas te regarder dans les yeux. lâche. savoir ce que t’as encore fait de mal. incapable de penser à autre chose que tout ça n’est que de ta simple faute. tu gâches tout, leo. vérité, t’es un aimant à merdier. le bonheur te fuis, l’amour se barre plus vite qu’usain bolt. le néant autour de toi, noir, obscure, vide. même thanos ne fait pas autant de dégât. tu veux savoir qu’elle est ton erreur cette fois. il veut rien dire, bien sûr. trop facile, simple. vous n’êtes qu’un miroir, deux incapables de s’affronter. d’affronter la vérité. j'ai regretté à la seconde même où je suis entré dans l'avion mais le mal était déjà fait. peu importe, je suis un connard, c'est tout ce qu'il y a à retenir... prunelles qui roulent vers le ciel. boring. ça ne te suffit pas. rien que tu ne saches pas déjà. t’es de passage pour longtemps ? tes pas s’avancent vers lui, déterminé, regard de bête enragé. onyx qui se fondent dans ses azurs. crois pas que j’vais te laisser fuir encore une fois p’tit con. tu n’es qu’a une dizaine de centimètre de lui. ton cœur, les bouts qu’il en reste vont imploser. tu sens tes membres trembler, mais tu tiens face.
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