Il est temps de réviser, d’imprimer des dizaines de pages dans ta mémoire afin de ne pas être trop démunie le jour des examens. Aujourd’hui, le soleil se cache sous une couche de nuages gris. L’atmosphère est lourde, un orage tourne probablement autour de Los Angeles pour le canarder de larmes. Qu’il continue de menacer, ça te fait pas peur. Oui, c’est décidé, tu vas sortir pour t’aérer les neurones tout en travaillant encerclée par la nature. Tes fiches enfermées dans une pochette verte, tu te munis du strict minium et dégages de ton appartement en soupirant. T’aurais pu faire d’autres trucs aujourd’hui, continuer à libérer de l’adrénaline dans tes enquêtes super secrètes, mais te voilà bloqué avec tes cours écrits à toute vitesse, tant les profs débitent à la vitesse de la lumière. Le poignet droit enroulé dans un bandage artisanal, tu regardes tristement ton vélo endommagé et pars à pieds, en direction d’un skate park pas très loin. Sur ton chemin, la population latine te dévisage, comme toujours. Tu pénètres ensuite dans le refuge des sportifs détraqués. Un BMX s’élance dans les airs. Les roulettes d’un skate frappent contre le bitume. C’est pas l’endroit le plus calme, mais ça te détend. Rejoignant une table de pique-nique élémentaire, tu déballes ton magasin scolaire et commences à étudier après un tour sur les réseaux sociaux. Le reste du monde s’efface. Il n’y a plus que toi, toi et ta voix intérieure qui répète ce que tu lis. Le temps passe, sans que tu t’en aperçoives et brusquement, un gars se casse la gueule et attires ton attention. Simultanément, le vent se lève et embarque toutes tes feuilles dans un tourbillon infernal. Tes réactions sont si lentes que la majorité de tes papiers se sont déjà envolés, dont un qui vient de s’étaler sur le .. visage d’une demoiselle. Une rousse, comme toi. « Omg ! Non non ! » Atterrissant enfin sur la planète Terre, tu te lèves d’un bond pour ramasser ton attirail. Peu à peu, les fiches te guident devant les chaussures de la jeune femme s’étant démasquée « J’suis complètement désolée, la météo fait des siennes en ce moment, pas trop traumatisée m’zelle ? » @Ashley Skiver

La sueur perle sur mon visage. La chaleur de la pièce commence à me faire tourner la tête. Regardant l’heure indiquée par la pendule de la salle principale, je me rends compte que je n’ai pas manger depuis trop longtemps. Sautant la pause déjeuner pour ne pas perdre de temps sur cette nouvelle chorégraphie, il faut que je m’arrête pour la journée. Oui Ash, il faut que tu arrête un peu les conneries et que tu manges à chaque repas. L’horrible souvenir de cette adolescence ou je n’étais que l’ombre de moi-même, où durant une longue année, je ne mangeais pas, et ne faisait que 45 kilos revient me hanter. Secouant la tête, laissant ce souvenir se dissiper, je récupère mes affaires et file me doucher et me changer. S’il est encore assez tôt, la pénombre est déjà tombée sur la cité des anges. Depuis plusieurs jours la pluie et les orages menacent la ville, n’arrivant pas encore à se déchaîner dessus. Parapluie dans le sac, pas l’argent pour prendre un taxi, mes pieds feront bien l’affaire. Soupirant, mes pieds me guident sur le chemin dans une petite boulangerie. L’appel de l’estomac se faisant plus fort, je sors de cette boutique avec un goûter bien mérité. Me léchant les babines, c’est un petit skate park qui attire toute mon attention. Petit sourire convaincu, je me trouve une table de pique-nique pour déguster mon dû bien mérité. Le vent soulève quelques feuilles, des poussières qui s’entrechoquent, prisent dans un tourbillon incessant. Levant la tête, je n’ai pas le temps de me déplacer qu’un tas de feuille semble prêt à me bondir dessus. Pouf, une feuille s’étale sur mon visage, j’entends ta voix, ne voit qu’une ombre arriver près de moi. J’en rigole, mais j’en perd finalement ma nourriture. Retirant la feuille qui encombre ma vue, je distingue finalement la jolie demoiselle que tu es c’est rien, t’en fais pas ! pouffant finalement de rire, je te rends ta feuille emportée par le vent absolument pas, ma nourriture par contre a préféré se suicider petite moue, je regarde mon dernier bout de donut par terre, à la merci d’une petite faune qui va se délecter de ce morceau.

La malédiction Lindquist semble avoir repris. À moins qu’un fantôme de la taille de Hulk ait volontairement soufflé sur tes fiches, il semblerait que la malchance se soit assise à tes côtés pour te tenir compagnie. Qu’elle aille voir ailleurs si tu y es. C’était pas le moment, t’étais sur le point de te barrer et maintenant, tout est en désordre, éparpillé autour de toi, plaqué sur le visage d’une jolie demoiselle innocente. Les cheveux en pétard, des marmonnements en rafale, tu rassembles ce que tu trouves en un paquet. Puis, tu termines par la dernière feuille, celle qui s’est aventuré à la table d’à côté, pour aveugler cette créature que tu n’as même pas entendu s’installer tout près. « Oh non, je suis affreusement désolée. C’est terrible. Heure du décès, 19h15. J’espère qu’il n’a pas trop souffert au moment de l’impact. Je vais l’emmener à la morgue, t’occupes de rien » Flexion douloureuse des genoux et tu rattrapes le bout de gâteau afin de la jeter dans une poubelle. Il était plus comestible, excepté pour les fourmis. Dommage pour elles. Voilà, que faire à présent ? En temps normal, deux inconnues se sépareraient à cet instant, mais Astrid la fouineuse et l’admiratrice des jolies plantes non. Non, elle, elle profiterait de cette brèche pour s’y engouffrer et entamer le dialogue. « T’as même laissé l’empreinte de ta bouche sur mon cours ! » que tu aperçois en lorgnant ta pile de feuilles dans ta main. Ta tronche d’ébahie adoptée, tu te glisses à ses côtés et l’inspectes comme une gamine curieuse. « Je t’ai même pas capté, comme quoi j’étais vraiment absorbée. C’est quoi ton prénom ? Moi c'est Astrid. » De la drague ? Pas du tout ! T'es juste .. bavarde. @Ashley Skiver

Est-il nécessaire de faire mes adieux à ce dernier bout ce donut qui allait fini par retrouver ma bouche et tout mon système digestif ? Mon petit plaisir de la semaine, celui que j’attendais depuis ce matin, salivant à chaque pensée, voilà qu’il avait fini par se retrouver par terre, sans même de vrais adieux. Dur. Mais une mauvaise nouvelle n’arrivant jamais seule, la bonne nouvelle était pour toi et ces feuilles qui avaient voulu se faire la malle et qui ne t’avaient pas laissé une once de répit. Sourire sur les lèvres, je vois que tu as le sens de l’humour et que tu ne te laisses pas aller face à ce tourbillon de feuilles, les éparpillant un peu partout. j’imagine qu’il est mort sur le coup, ce qui me soulage finalement, parce que je l’aurais vraiment mal vécu si jamais il avait dû souffrir, ne ce serait-ce que quelques secondes tu vois. petite moue triste pour accompagner mes dires, je n’en ai pas fini il aurait voulu une mort digne, et je pense que le laisser là pour qu’il aide les petites bêtes à survivre est une bien meilleure idée mais je te vois déjà sur ls genoux, attrapant mon bout de donut, le jetant finalement dans une poubelle. Haussant les épaules, petit sourire amusé oui, j’aime bien laisser une petite marque, un petit souvenir tu vois petit clin d’oeil, et te voilà à côté de moi. T’es marrante, je ne sais pas pourquoi mais cette feuille, ce petit tourbillon et mon donut passant l’arme à gauche, tout çà, c’était le destin, pour qu’on se rencontre toi et moi. Pas de drague là dedans. Ashley, je viens d’arriver, il y a genre 10 minutes je te tends la main, contente de te rencontrer. et effectivement t’étais très très à fond dans ce que tu étais en train de lire. d’ailleurs, c’est quoi si je peux me permettre de te demander ? t’as l’air d’une fille hors du commun.

Le donut est monté au ciel, au paradis des gourmandises décédées. Tout ça, par ta faute. Si tu n’avais pas existé, si tu n’avais pas décidé de sortir pour bosser à l’extérieur, cette demoiselle aurait pu terminer entièrement son petit plaisir. C’est fou ça, comment un petit rien peut tout transformer en une fraction de seconde. Vous me direz, avec des ‘si’, on referait le monde. Cependant, si on peut appeler ça le hasard, faut dire qu’il fait bien les choses. Sans ce coup de vent, il n’y aurait pas eu interaction entre vous. T’aurais effectivement loupé ce petit bout d’femme, obnubilée par ton nombril. En tout cas, le feeling passe directement. Oui, ta pointe de folie est accueillie, ce qui est bien rare. La rouquine t’extrait une quinte de ricanements et sans vraiment écouter la suite, tu jettes le morceau fichu à la poubelle. Acte de propreté effectué, tu reviens à la charge, une remarque en guise de rapprochement. C’est comme ça que ça fonctionne entre humains, on se met en confiance pour se livrer peu à peu. Elle est sacrément méfiante cette espèce animale, bien qu’il y ait des exceptions. « Sache que je suis honorée d’avoir cette dédicace et que je l'encadrerais prochainement » Tes yeux ronds, uniquement mis en valeur par un peu de mascara se mettent ensuite à sonder méticuleusement la jeune femme. Ashley. C’est très stéréotypé comme prénom, ça te fait penser à des héroïnes de séries télé. Typiquement américain. « Arf’, rien d’excitant. Des cours de journalisme. J’étais en séance révision. Je suis étudiante et toi ? » Donnant-donnant hein ? Un petit de toi, un petit peu d’elle. Et soudain, tu n’arrives plus à quitter son regard envoûtant et ô combien sombre. « Je n’avais jamais une couleur d’oeil pareil ! C’est chelou, j’vois pas mon reflet dedans » C’est parti, tu commences à déborder des limites et à paraître dérangée. Tu te mets à bouger devant elle, tout en ne quittant plus son regard déstabilisant. « Tu viens d’une autre planète c’est ça ? »  

Tu sembles être à des années lumières des autres personnes que je peux côtoyer mais ce petit grain de folie que tu possèdes est libérateur et fait plaisir à voir. Tu sembles être un petit bout de femme passionnant, et intéressant à découvrir, moi qui ne suis de premiers abords pas vraiment très bavarde, voire même un peu froide, j’imagine que cette folie que tu possèdes apporte une toute nouvelle approche à cette rencontre surprise. Je te laisse t’occuper du défunt donut qui n’a pas eu le temps d’être déguster dans son intégralité et tu prends place à côté de moi. Tu sembles un peu intrusive au début, mais j’imagine que çà fait partie de ta personnalité. Cette personnalité enchanteresse, qui s’enflamme bien vite. Une approche toute nouvelle, qui ne m’est absolument pas familière mais qui me laisse comme un goût de curiosité sur les lèvres. trop d’honneur pour une si petite dédicace. Mais çà me va droit au coeur cette folie, je la partage avec toi, me laissant entrainé dans une histoire rocambolesque mais rigolote. Fronçant les sourcils quand je te vois me sonder comme si je n’étais pas humaine, j’arque un sourcil, le questionnement se posant sur l’intégralité de mon visage. Journalisme ? Tu penses que ce n’est pas excitant ? il y a tant de domaines à approcher dans le journalisme, et sans même en savoir beaucoup sur les études que tu mènes, je suis certaine qu’il y a tellement de sujets à aborder que tu ne dois pas t’ennuyer. étudiante alors ? Il te reste beaucoup à faire? la curiosité piquée au vif, je me prends à vouloir en savoir plus sur ta personne les études sont assez loin te dis-je un peu ailleurs j’ai eu mon diplôme de prof de danse. Je donne des cours, mais je suis aussi danseuse pro quand il y’a du travail ce qui n’est pas toujours le cas. Los Angeles est une ville qui possèdes bien des domaines, il y a tout un tas d’auditions qui touche à la danse mais il est très difficile d’y entrer et d’arriver à ses fins. Alors en attendant d’avoir la reconnaissance qu’il me faut, j’occupe mon temps comme je peux, et donne des cours afin de pouvoir faire profiter les autres de ma passion qui m’anime. Tu me fais peur, mon petit sourire un peu étrange, ne te déstabilise pas Oui, utopia, je suis là seule survivante. Mais je veux pas que tout le monde l’apprenne te dis-je passant mon index devant ma bouche.

Le temps n’a plus aucune importance. Une cible fraîche et intéressante vient d’intégrer ta dimension. Hors de question de la lâcher si vite. Au loin, tu n’entends plus que vaguement le bruit de quelques chocs sur le bitume. Ta concentration est toute à Ashley, bien que ce soit encore toi son sujet d’étude. « Oh non, pour moi, c’est l’truc le plus palpitant qui puisse exister, mais je comprends que ça ne soit pas éprouvé par tout l’monde » Certains sont écoeurés par ce milieu, à juste titre d’ailleurs. Le journalisme est parfois torpillé par des idiots transmettant des intox à gogo. Qui croire hein ? Toutefois, malgré ces quelque incapables accablant la réputation de cette profession, tu as toujours voulu faire partie des rangs de cette dernière. Comme partout, il y a des bons et des mauvais. « Non ! Qu’une petite année à tenir avant de se jeter à l’eau et se faire mordre le cul par une bande de requins » Les mains jointes sur la table, ton regard déviant vers elles, tu songes à l’après et soudain, un mélange d’excitation couplé à de la peur naît dans tes viscères. Néanmoins, la rouquine vient balayer tout ce bouillon de sentiments en se confiant à son tour. Ta curiosité est enfin nourrie. Professeure de danse. C’est vrai qu’elle paraît athlétique. Fine et musclée. Aérienne. Une toupie énergique. Une artiste. « Genre, tu as déjà dansé pour des stars ou dans un film ? » La mâchoire qui se décroche, tu te perds ensuite dans le regard noir de la demoiselle. Captivée, tu en deviens même gaga, comme une enfant ébahie devant un feu d’artifices. « J’en étais sûre ! Une étrangère ! Mais qu’est-ce qu’il s’est passé sur ta planète ? Des méchants ont attaqué ton peuple ? » Tes cils papillonnant à toute vitesse, friande de fiction, tu attends une suite à son histoire inventée seconde après seconde. Est-ce qu’elle va continuer parce que tu fais pitié ou trouver une excuse pour fuir la malade mentale que tu es ? « Tu te sens pas trop seule ici ? »

Tu sembles être tout droit venue d’une autre planète. T’es un peu étrange, mais je sens que tu pourrais aussi devenir une très bonne amie. T’as ta folie, ton naturel, et tu ne sembles absolument pas prise de tête. Bien au contraire. Me toisant, j’en fais tout autant avec toi. Plissant les yeux, j’hausse les épaules du moment que toi, çà te plait, le reste on s’en fiche. Tu fais pas des études pour les gens, mais seulement pour toi. Et puis, çà dépend aussi de ton sujet. Si t’es prête à braver les dangers, à partir à l’aventure pour des articles, çà c’est le bon truc, si t’es plus dans la célébrité … mouais, çà peut être aussi palpitant suivant le sujet A quoi bon écouter les gens ? Si tu aimes ce que tu fais, le reste n’a pas d’importance. Je n’y connais pas grand chose à l’enseignement que tu as choisi, mais si c’est qui te plait, alors fonce et ne regarde jamais en arrière. tu comptes faire quoi exactement ? Te lancer dans quelle sorte de journalisme pour parler de requins bizarrement, ce que tu fais m’intéresse. Un peu sur ma garde en te voyant me dévisager comme tu le fais, ta folie me sort rapidement de mes pensées. alors ma profession première c’est prof de danse. Tu vois, j’aime torturer mes élèves mouhahaha rire démoniaque, je me ressaisie et reprends sur ma lancée je prends plaisir à faire apprendre mes chorégraphies aux élèves qui viennent. Ça va du débutant au plus confirmé et j’essaie de toujours bien les encadrer aussi. Mais oui, j’ai déjà dansé sur scène pour des petites stars rien de bien fou tu sais. J’aimerai bien qu’on me prenne vraiment lors d’un casting. Mais le monde est vraiment très dur, et il faut beaucoup de force et de courage. Mais je ne perds pas espoir de trouver la personne idéale pour danser à ses côtés sourire enjoué, je ne baisse jamais les bras et je m’interdis d’ailleurs de voir les choses en noir. J’écarquille les yeux, repoussant mon visage face à ta spontanéité déconcertante. non, je voulais juste découvrir un tout autre monde petit clin d’oeil amusé, tu sembles vraiment à fond dans ce que tu dis la solitude n’est pas chose négative, mais çà va, je m’en sors bien, j’ai plusieurs personnes sympathiques autour de moi. Et toi alors ? Comment çà se passe ici pour toi ? tu vois, je reste toujours dans le même délire que toi.

T’sais quoi Astrid ? T’es qu’une bouffeuse d’oxygène. C’est vrai quoi, cette fille était là pour se détendre après une dure journée et il a fallu que tu empiètes sur son territoire sacré. Qu’est-ce qu’elle doit penser de toi dans sa tête ? Hein ? Que t’es une sale curieuse, mais cette jolie Ashley, elle ne veut pas te froisser, alors elle fait semblant de s’intéresser à toi. Quand est-ce que tu vas comprendre que ta soif de partage n’est pas réciproque ? Pourtant, tu persévères et tu t’éprends superficiellement d’elle-même, de son élocution et de son mode de pensée. Elle est parfaite, elle a tout compris. « Exactement. » Le sourire aux lèvres, l’humeur remontant de seconde en seconde, tu parviendrais presque à oublier la froideur de la nuit qui s’installe. « J’aimerais couvrir de grandes affaires judiciaires. Faire remonter la merde à la surface. La presse people ne m’intéresse guère » C’est sans contenu. Pauvre. Inutile. C’est carrément volé du fric aux citoyens pour un ramassis de conneries. Bref, assez parlé de toi, t’inverses rapidement les rôles et tu t'abreuves de ses paroles. Bye bye le journalisme, t’entres dans un autre univers beaucoup plus joyeux. Ashley a les pieds sur terre et tant d’optimisme. Encore de quoi l’admirer et vouloir lui tenir un peu plus compagnie. « Tu prends beaucoup pour les cours débutants ? J’bouge comme un mister freeze dans un congélo moi » Auto-dérision activée, seuil de timidité à son plus bas niveau, tu enjambes ensuite la barrière entre réalité et fictif avec elle. C’est parti, t’es dans une nouvelle galaxie avec elle. « J’dirais la même chose que toi, mais j’ai tendance à saouler les gens, d’ailleurs tu peux me le dire si t’en as marre. J’suis habituée. J’suis immunisée contre les vents » Tes yeux qui s’écarquillent, incapable de rester en place, tu finis par grimper sur la table devant elle et pouf, une goutte de pluie s’éclate sur ton front bombé. « T’as senti un truc ou un oiseau vient de me pisser dessus ? »

Tu sais que tu commences à me faire un petit peu peur Astrid ? T’es pas normale, mais d’un autre côté, j’aime pas quand la normalité est trop importante chez les gens, alors je te tolère, j’entre dans ton jeu, je plaisante avec toi, parce que t’es quand même un sacré numéro, et que tu fais réellement jouer ma curiosité sur ce coup-là. Je n’ai pas du tout fais les mêmes études que toi, j’ai d’ailleurs fais en sorte de décrocher au plus vite mon diplôme, sautant une classe et obtenant mon diplôme l’année dernière. On peut me prendre pour une jeune femme un peu trop jeune, mais oui, mes deux diplômes en poche, j’ai décidé d’en mettre un à l’ouvrage, laissant le second dans ma poche, en cas de besoin. Ah oui, je vois, tu veux te battre pour des affaires qui ont été classées sans avoir eu de réponses avant, c’est çà ? çà semble être ton adrénaline à toi çà, ton but, et c’est tout à ton honneur de vouloir te battre pour ce genre de cas, si jamais j’ai réellement bien compris ce que tu voulais vraiment faire de ta vie en obtenant ce diplôme. la presse people est une merde en boîte, elle fait vivre des personnes qui sont derrière le cul des célébrités H24 pensant qu’elles devraient être parfaites à longueur de temps, alors que tout le monde fait caca pareil, sauf moi, j’ai aussi des cacas de papillon tu vois obligée de faire un peu d’humour, un petit sourire se presse sur mes lèvres quand je me mets à parler de cette passion qui m’anime depuis bien longtemps. Rire sincère, ton auto-dérision est vraiment une bouffée d’oxygène En général, c’est 80 dollars l’heure, 100 les deux heures, mais je fais des prix aussi. Tu voudrais venir ? Je peux t’offrir le premier cours si tu veux, et je serai ravie de te faire bouger ton petit cul. Un cours avec moi et tu vas changer déjà un petit peu petit clin d’oeil, je suis prête à te faire découvrir un cours et que tu vois si çà te plait. non, pour l’instant, je t’avoue que çà va, et puis je te l’aurais dis si je voulais retrouver ma liberté et ma solitude, je suis pas le genre à perdre mon temps tu vois, et puis t’es marrante, çà fait plaisir d’avoir quelqu’un comme çà une goutte de pluie tombant sur mon nez, signe que le ciel allait se mettre à pleurer, commence à faire partir quelques personnes Je crois qu’il commence à pleuvoir levant le doigt pour te montrer le ciel commençant à gronder j’imagine que si on reste ici on va finir par prendre une belle sauce