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| | | Quelle nuit épouvantable. Cette histoire de stage pour l’année prochaine te saoule un max. T’as pas arrêté de tourner dans tous les sens, de réfléchir à la façon qui pourrait clouer le bec de cette assistante imperméable à ton charme et tes facultés. C’est quoi son problème ? Elle est jalouse ? Elle a peur que tu lui voles son job ? C’est juste pour obtenir une ligne dans ton CV et faire plaisir à la fac. Une fois ton quota d’heures réalisées, tu lui foutras la paix, enfin, tout dépend de ce qu’elle cache. Du coup, en pigeant que tu ne trouverais pas le sommeil, t’as ouvert ton ordinateur et tu t’es mis à fouiller sur son passé, à observer des profils liés aux siens. Peu à peu, t’es remonté des années en arrière. T’as retracé son parcours et il s’avère qu’il a été plus chaotique que tu ne l’imaginais. Cette petite poupée brune n’est, ni plus, ni moins qu’une fille à problèmes. Tout s’explique. Désormais, même si c’est contraire à l’éthique, tu détiens quelques informations qui pourraient la faire changer d’avis sur ta candidature. Préparant ton attaque toute la journée, tu ne rejoins l’adresse de son domicile qu’en fin de journée, prête à bondir de ta cachette pour la coincer avant qu’elle n’entre chez elle. Machiavélique, mais indispensable. Wow, son quartier craint autant que le tien, enfin un point commun. Perdant patience sous un lampadaire, la voilà qui apparaît, ses clés tintant les unes contre les autres. ACTION ! Contournant l’arbre derrière lequel tu t’étais planquée, tu accours jusqu’à elle et l’interpelles en tapotant son épaule « Miss Reed, alors comme ça on utilise souvent les poings ? J’ignorais que vous étiez une habituée des postes de police » Te reculant de quelques centimètres, tu croises aussitôt tes bras sur ta poitrine, impatiente de découvrir sa réaction et de te faire fracturer le pif. @Cassioppée Reed
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| | | | | | crevée au possible. t'es restée quelques heures en plus pour ton boulot. t'as pas eu le choix. on t'ordonne et tu fais. tu fermes ta bouche quand il s'agit de ton boss. t'aimes ce que tu fais, même si t'aimerais faire plus que ça. être le chien de quelqu'un, ça n'a jamais été tes rêves et ça ne le sera jamais. tu veux plus. mais t'as pas le choix de faire avec. les écouteurs dans les oreilles, tu traverses la ville avec ta planche. t'es pas fan des transports publics. encore moins de la voiture. y'a rien de mieux qu'être en extérieur surtout quand on vit à LA, non ? il est tard alors tu te dépêches le plus possible pour rejoindre ton lit. t'as qu'une envie t'enfoncer dans les bras de Morphée. à quelques rues de chez toi, tu descends du skate, enlève les écouteurs de tes oreilles et coince un bout de nicotine entre tes lèvres pour marcher en direction de ton appartement. tu fais attention à rien alors c'est pour ça que t'es surprise quand tu entends une voix derrière toi, quand tu sens surtout une main sur ton épaule. tu te retournes rapidement, la main qui attrape la main de l'inconnu. tes yeux tombent sur le visage de cette fameuse rousse et tu te retiens. tu grognes doucement incapable de faire autrement. Putain, mais t'as pas autre chose à faire dans ta putain de vie ? elle te prend la tête depuis des jours. voir peut-être des semaines. tu n'sais même plus à force. mais ça t'rends barge dans le fond. et ça t'amuses de regarder dans le passé des gens comme ça ? ça t'rends pas plus sympathique, tu sais ?
@Astrid Lindquist |
| | | | | | Cible en approche. Tes muscles se contractent, prêts à se détendre pour bondir sur ta proie. Devenir journaliste, c’est le rêve de ta vie, tu ne vas pas le laisser s’enfuir parce que la majorité des gens jouent aux cons. T’es tenace comme nana et même si ce que tu fais ressemble fortement à une forme de harcèlement, t’es complètement aveuglée par tes désirs. Quand ta carrière est en jeu, tu peux devenir ingérable et dépasser les bornes. T’es quasi en état second là, prête à tout pour obtenir ce tremplin et sauter dans les étoiles. L’odeur de la nicotine qui embaume son espace vital, tu tousses et chasses la fumée en accueillant ses tendres paroles. À quoi tu t’attendais sérieux ? Qu’elle t’enlace ? N’importe qui aurait eu cette réaction. « Bah non, je vis pour mes études moi, certains rêvent de se marier, moi c’est de couvrir l’info » C’est probablement lamentable et triste en terme d’ambition, mais chacun ses fantasmes. « Qui te dit que je veux être sympathique ? J’veux simplement que tu transmettes mon cv et ma lettre à ton boss. D’ailleurs, il est au courant de tes ‘dérapages’ ? » Les ondes toxiques continuant à se propager et pénétrer dans tes poumons, tu peines de plus en plus à respirer. Saleté d’asthme ! « Et j’ai une question, t’es née par l’opération du Saint-Esprit ? Je n’ai trouvé aucune trace de ta mère .. » En même temps, t’as bossé sur son cas qu’une petite nuit, si tu disposais de plus de temps, tu trouverais forcément de quoi grossir son dossier. C’est quand même malheureux que tu en arrives à ce stade. T’aurais largement préféré bien t’entendre avec cette fille, elle est mignonne, mais si .. acariâtre. @Cassioppée Reed
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| | | | | | t'as simplement envie de rentrer chez toi. mais tu vas devoir attendre encore un peu. parce qu'elle a décidé de te faire chier. parce que cette meuf est là depuis des jours à venir te voir pour son cv pour avoir un stage et que tu puisses parler d'elle à ton patron. sauf que t'es pas sa bonne. t'es déjà celle de ton boss, tu vas pas rajouter une ligne à ta liste. hors de question. tant mieux pour toi. mais tu sais que tu pourrais faire chier d'autres gens que moi pour réussir ton rêve ou je n'sais quoi. sauf que tu comprends son envie. le but de ta vie n'est pas de rester à ton poste présent. c'est une simple aide pour l'instant et ça te convient. mais tu veux plus que ça. tu lâcheras cette chaîne pour avoir ta propre rubrique. pour pouvoir écrire sur ce que t'as envie sans avoir un connard derrière ton dos. sauf que t'as tout gérer toute seule. t'as pas envie de rendre la vie facile à quiconque et peut-être qu'elle le mérite. peut-être que tu penserais autrement si elle n'était pas aussi chiante. la rousse perd simplement tes points en parlant de ton passé. des gardes à vues que t'as subis à cause de ta violence. violence toujours présente malheureusement. t'es ingérable, Cassie. c'est le problème. quand la colère est présente, elle contrôle tout. et ça t'a foutu dans la merde pas mal de fois. encore maintenant. J'sais pas, tu devrais sûrement l'être si tu veux obtenir ton fameux stage, non ? Et ça ne concerne pas mon fameux boss, mes dérapages. c'est de l'histoire ancienne. et ce n'est que des gardes à vues. rien de très grave en sommes. les épaules qui se haussent. ton père a toujours fait en sorte de te sortir de la merde dans laquelle tu étais. et t'as jamais été trop loin non plus. pas de mort sur la conscience. pas de toute ces conneries. heureusement pour toi. ta main attrape son bras. fortement, quand elle parle de ta mère. le sujet sensible. tu sais quoi ? tu devrais juste disparaître. parce que c'est clairement pas aujourd'hui que tu vas obtenir ce que tu veux de ma part... et arrête de faire des recherches sur moi, c'est clair ? les dents qui se serrent. c'est un des sujets les plus sensibles que t'as dans la vie. tu ne le dirais jamais, mais le manque est présent. le trou béant de l'absence d'une mère. de l'amour maternelle que t'as jamais eu.
@Astrid Lindquist |
| | | | | | Cette démarche était vraiment sérieuse. T’es partie en guerrière pour affronter ce soldat impitoyable, mais plus elle parle et s’énerve contre toi, plus elle te fait .. craquer. C’est con comme ressenti et complètement incontrôlable. Elle pourrait continuer de te démolir à coup d’insultes que tu aurais toujours cette envie de rire qui te chatouille la gorge. Elle est adorable. Tant d’énergie à te rembarrer. Tant de mauvaise foi. Si peu d’entraide. Le monde ne te choque plus, c’est presque prévisible. Non, toujours non. « J’en ai déjà fait chier une bonne liste » que tu te justifies, sans non plus utiliser trop de plainte dans ta voix. Faudrait pas non plus que tu t’agenouilles en la suppliant. Ce serait pathétique et sûrement pas la clé pour obtenir ce que tu convoites. Alors tu optes pour une stratégie bien plus dangereuse : l’offensive. Tu lâches des petits missiles. Tu lui flanques une tranche de son passé devant ses jolis yeux qui te mitraillent. « Que je sois sympathique ou non, j’ai remarqué que ça ne change rien au résultat. Alala, t’es surprenante comme nana. » Personne n’imaginerait cette femme se battre et finir au poste. Elle paraît si fragile. Si féminine. Si loin de tout ton conflit. Pourtant, si on regarde de plus près, le tableau s’effrite et les défauts surgissent. Oh merde, t’as appuyé où il ne fallait pas. Ton bras est pris en otage et tu sens que ta circulation sanguine est soudainement ralentie par sa pince. Maman est donc son point faible. Ouf. Miss Reed est humaine. Elle a un coeur qui bat et qui saigne. T’aurais presque de la peine pour elle. « Si c’est pas aujourd’hui, ce sera peut-être demain alors ? » Secouant ton poignet, tu le récupères et le masses tout doucement pour y rajouter du drama. Elle a de la force la petite, faut pas la sous-estimer. « Hors-sujet, mais je peux utiliser tes toilettes ? J’habite pas la porte à côté .. » Moins acide et presque douce, tu te mordilles la lèvre inférieure et remues sur place pour lui indiquer le besoin pressant.
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| | | | | | peut-être que le plus simple serait de lui donner ce qu'elle veut. de donner son cv à ton patron et après tu retrouveras ta tranquillité. t'as déjà pensé à cette solution, mais t'es presque certaine qu'elle serait toujours derrière ton dos pour avoir ce qu'elle cherche. c'est un cercle vicieux dans le fond. et ça t'rends barge. tu ne supportes plus sa présence et encore moins maintenant. encore moins en sachant ce qu'elle a pu faire, des recherches sur ton propre passé. des recherches sur ta propre personne. t'es pas totalement clean, mais c'est pas la mort non plus. qui ne s'est jamais battue dans la vie après tout ? Tu crois ? Parce que je pense que si tu me cassais moins les pieds, ton cv serait déjà sur le bureau. Et j'pourrais simplement le mettre pour avoir la paix, mais j'ai l'impression que j'aurais jamais la paix quoi que je fasse. elle a besoin de ce stage. tu le comprends très bien. elle semble avoir plus qu'envie de faire ce métier et ça peut être une bonne chose. mais elle n'a sûrement pas l'art d'avoir ce qu'elle veut. C'est pas en menaçant les gens que t'auras ce que tu veux. Tu sais faire des recherches, c'est bien. Mais évite d'en faire sur les personnes qui peuvent t'aider. tu n'sais même pas pourquoi tu lui dis ça. elle a de l'avenir dans le métier au vu de ce qu'elle est en train de te montrer. mais clairement elle se tire une balle dans le pied actuellement. utiliser ton passé contre toi, c'est jamais une bonne chose. encore moins de ta mère, chose qu'elle comprend au vu de ta réaction. tu sers son bras, la colère qui monte, mais tu te contrôles. c'est la seule chose qu'elle attend dans le fond. T'es incroyable, putain. la main glisse dans tes cheveux avant de grogner. tu marches devant elle pour continuer jusqu'à ton appartement. tu te retournes pour voir si elle est capable de te suivre ou pas. Bon, qu'est-ce que tu fais ? Et fouilles chez moi, ton cv finira sur aucun bureau. tu te reprends ta marche tout en levant les yeux au ciel. incroyable cette nana.
@Astrid Lindquist |
| | | | | | Admets qu’elle n’a pas tout à fait tort. Est-ce que tu comptais la lâcher une fois qu’elle aurait transmis ta paperasse à son patron ? Est-ce que finalement, tu n’aurais pas eu une sorte de crush renversé ? Un crush salace qui utiliserait de nombreux stratagèmes pour se planquer ? Elle n’est pas saine ta tentative de rapprochement. Elle est même perverse. Contre-productive. Tout ce que tu gagnes, c’est un peu plus de dédain à chaque fois que tu ouvres ton bec. Muette face à son autorité digne d’une institutrice mécontente, tu te contentes de faire la moue. Les mains derrière le dos, tu te tortilles sur place et retrousses tes lèvres. « Mh, tu dis ça parce que tu veux que j’arrête de fouiner hein ? J’arrête ok, je vais suivre tes conseils, en espérant croiser une âme charitable » Contrairement à elle, c’est ce que tu sous-tends n’est-ce pas ? Oui, apprendre auprès d’elle, ça semble grillé. T’as honteusement dépassé les bornes, d’où cette marque rouge sur ton petit poignet d’enquêtrice. Le débat est clos, mais ta vessie se réveille pour prendre le relai de ta lourdeur. Sans aucune honte, tu lui fais ainsi part de tes besoins devenant pressant et rigoles à l’instant où une insulte s’évade de sa bouche. Un éclat de rire supplémentaire et tu lâchais une goutte de pisse dans ta culotte. « J’arrive, je suis juste surprise que tu acceptes » Activant tes jambes, tu rejoins alors la journaliste sévère pour t’approcher de son logement. « J’fouillerais pas, pas sans ton autorisation. En même temps, j’suis pas sûre que tu caches tes pires secrets dans tes chiottes » Perplexe et fière de ta pointe d’humour, tu patientes ensuite derrière elle, le temps qu’elle déverrouille son ‘palais’. « Dis dons, ça paie pas bien ce job non ? » Qu'est-ce que tu dis ? Si ça se trouve, c'est recouvert de marbre à l'intérieur. @Cassioppée Reed
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| | | | | | J'dis ça dans ton intérêt. T'as déjà trouvée tout ce qu'il y a à trouver sur ma personne. sauf la drogue, mais elle trouvera sûrement pas cette information sur internet. t'en es certaine. t'as toujours fais en sorte qu'aucune photo ne circule de toi dans un état pareil. J'suis certaine que tu pourrais du bon boulot. Mais la manière de faire... vraiment à revoir. si elle a réussit à trouver des informations sur toi, ça semble évident qu'elle est faite pour ce boulot. le truc de trop avait été ta mère. tu ne supportes pas qu'on te parle d'elle. t'as aucune information parce que ton père n'a jamais voulu parler d'elle. elle est juste partie, c'est la seule chose que tu sais. tu lèves les yeux au ciel incapable de faire autrement en prenant la direction de ton appartement. c'est vrai que dans un sens t'as toujours été odieuse avec elle, mais elle ne t'as pas donné envie d'être différente avec elle. pourtant ça pourrait être le cas. elle n'est pas laide la rousse. t'es certaine qu'elle pourrait être intéressante si tu commençais à parler avec elle. J'suis pas aussi méchante que ça. t'as juste ton caractère et ton impulsivité qui rendent souvent les choses compliquées voir difficile. mais t'es plutôt simple dans le fond. il faut juste un peu de temps pour le découvrir. tu lâches un petit rire après sa phrase, pas bête. tu le savais que ça pouvait être une bonne chose de parler avec elle, véritablement. effectivement, puis j'ai pas de petits secrets. tu les aurais déjà trouver si c'était le cas. un compliment pour elle. tu finissais par ouvrir la porte de ton appartement avant d'hausser les épaules. j'suis pas le journaliste en chef. donc pas terrible. mais ça permet de vivre, je vais pas cracher dessus. tu ouvres la porte, la laissant rentrer chez toi avant de fermer à l'aide de ton pied. première porte à gauche. léger signe de tête en direction du couloir qui l'emmènerait à l'endroit qu'elle désire.
@Astrid Lindquist |
| | | | | | Le feu que t’as allumé s’éteint petit à petit. De toute manière, c’est pas ta nature d’agir ainsi. T’es pas une opportuniste en puissance. T’es qu’une femme qui se bat pour ne pas se faire piétiner sous des milliers de semelles différentes. Elle a l’droit d’avoir fait des erreurs. Quelque part, t’es même jalouse d’elle, parce qu’elle a du vécu, des anecdotes plus passionnantes que les tiennes à raconter. Qui écouterait une pauvre nana déblatérer sur le récit d’un serial killer plutôt que celui d’une meuf qui raconte une bagarre à la sortie d’une soirée ? Le choix est vite fait. Bien qu’elle ne soit pas ton aînée de loin, tu enregistres ses bonnes paroles et tournes la page de cet écart de conduite. « Je n'ai pas voulu sous-entendre un truc pareil. C'est que j’t’ai tellement fait chié, j’aurais compris que tu m’envoies bouler » Rattrapant ton retard sur la brune dont tu n’arrives toujours pas à appeler par son prénom, tu te décontractes un peu plus. Sans tarder, tu souffles sur la couche de poussière qui cache ton humour. Quelle joueuse de pipeau ! C’est sûr et certain qu’elle a encore d’autres secrets, comme toi et le pape. Bref, la clé tourne et la porte s’ouvre. Tu pénètres enfin chez elle. Attaquée par de nouvelles odeurs et un tas d’informations visuelles, tu hoches ta tête et cherches la pièce exiguë dédiée aux commissions. « Tu ne t’en es pas trop mal sortie avec la vie que t’a mené. J’veux dire, t’as pas connu ta mère, ça n’a pas dû être facile pour se construire une identité et une existence plutôt stable. Tu peux être fière de toi » Un sourire bien tartiné de miel et tu t’aventures dans le corridor pour t’enfermer dans les toilettes. Comme prévu, rien de croustillant. Du papier et encore du papier. Ton jet de pisse réduit pour éviter qu’elle ne t’entende, tu te laves les paluches et sors quelques instants plus tard, la chasse faisant son bordel dans ton dos « T’avais raison, tout est clean là-dedans ! Bon, on se commande des pizzas sinon ? » Maintenant que t’es entrée, t’as plus vraiment envie de te barrer. Est-ce que tu tapes l’incrust’ ? Absolument. @Cassioppée Reed
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| | | | | | J'aurais pu, ouais. Mais j'suis pas comme ça. tu repousses souvent les gens. tu veux pas qu'on finisse par apprendre à te connaître, c'est vrai. tu devrais te montrer plus ouverte aux autres, mais non. t'y arrives pas. sauf sur ce coup-ci, tu n'allais pas la laisser dans la merde comme ça. ce n'est pas le but. tu la fais déjà assez chier en ne donnant pas son cv à ton patron. tu vas pas rajouter une excuse sur la liste pour qu'elle cherche dans ton passé. t'as pas envie qu'elle cherche plus loin qu'elle n'a pu le faire. tu ne veux pas qu'elle te parle de ta mère. de ton père. voir même de ton premier amour. tu ne veux pas qu'on te parle de tout ce que t'as fuis en venant vivre à Los Angeles. t'es sensé recommencer ta vie sans tout ça. même si ça reste quelque part dans ton esprit. tu hausses les sourcils quand tu entends la rousse reprendre la parole. tu penches la tête tout en la regardant. tu ne sais pas quoi dire, à la place tu laisses juste un léger rire sortir de ta bouche. connerie. t'es fière de rien du tout. qui serait fière d'être tombée dans la drogue pour oublier ? qui serait fière de se battre dès que le ton monte ? dès que la colère est trop forte pour être contrôlée hein ? personne. ouais, totalement fière t'as raison. t'as pas évoluée sans ta mère. elle te manque. tu manques de l'amour d'une mère qui serait prête à prendre ta défense. qui t'aurais appris toutes les choses qu'une mère est sensé apprendre à sa fille. toi, t'as dû tout apprendre seule parce que c'pas ton père militaire qui aurait pu t'apprendre quelque chose d'autre que savoir se défendre. tu ranges un peu, ouvre les fenêtres avant de voir l'étudiante revenir. tu restes sur place face à sa question, elle est en train de s'inviter ou t'es en train de rêver ? Le fait d'avoir acceptée de te laisser mes toilettes a fait que j'ai acceptée de t'inviter à passer la soirée chez moi ? les sourcils se haussent alors que tu la regardes. elle continue de te montrer qu'elle n'a peur de rien. chose qui t'intrigues encore plus. elle est surprenante. ça la rend presque attirante dans le fond.
@Astrid Lindquist |
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