Ton indiscrétion est descendue, mais tu ne pouvais pas t’empêcher de profiter de ta vessie pleine afin de foutre ta truffe chez elle. Contre toute-attente, reine Cassioppée a même accepté que tu puisses te soulager dans ses toilettes. Une aubaine pour la curieuse que t’es. Tu vois, en fin de compte, elle est pas si diabolique que ça. Peu à peu, tu la démystifies et t’adoucis à ses côtés. À quoi bon faire de la résistance et lui tailler la chair à coup de souvenirs ? Que tu sois un ange ou un petit démon, tes affaires n’avancent guère auprès d’elle. Et puis merde, t’en as marre de mettre tout le monde à l’écart, sous prétexte qu’ils ne sont que des pions pour te faire avancer. T’as le droit de t’attarder et ressentir un peu de compassion pour les gens qui croisent ta route. Enfin entrée chez elle, tu lui sors une tirade que t’aurais souhaité magique pour qu’elle relativise sur son existence, mais il semblerait que cela n’est pas l’effet escompté. Comment tu pourrais lui faire balayer toute une partie de sa vie ? Pour toi, la princesse à papa et maman, c’est inimaginable. Tu peux pas te mettre à sa place. T’as été couvé, félicité, choyé, encouragé depuis que t’es née. Passons, t’es pas assez proche d’elle pour continuer à la flatter. Ton tour aux WC terminé, tu reviens au salon et bien que tu envisageais de t’en aller, la voir seule t’a fait radicalement changé d’avis. Tes mains dans les poches arrières de ton jean, tu pinces tes lèvres et acquiesces à sa question. « Une relation de confiance s’est installée non ? » La voix qui vrille sur la fin, toute hésitante, tu explores la pièce plongée dans la pénombre. « Non mais t’as raison, j’abuse. J’devrais te laisser, ça fait beaucoup pour aujourd’hui » Pas d’insistance, ce serait désavantageux. Par conséquent, tu tournes les talons et reviens sur tes pas pour rejoindre l’extérieur. « À bientôt Miss Reed, j’espère que nos chemins se recroiseront ! » Ça se fait d’ouvrir la porte de quelqu’un qu’on ne connait pas hein ? « Referme derrière moi, j’voudrais pas être la dernière personne que t’aies vu avant d’être buté » Quoi ? Toi non plus tu n'es pas habitée par des forces obscures et mal intentionnées. @Cassioppée Reed

la carapace peut parfois disparaître. pour que tu montres un autre visage que la personne qui se fou de tout. que la personne qui a simplement envie d'être seule. alors que dans le fond c'est pas le cas. qui aimerait être seul de toute manière hein ? mais t'as juste pas l'envie de donner cette partie de toi, pas une nouvelle fois. alors tu donnes un peu. jamais trop. tu te détends une peu avec Astrid. et tu sais d'avance que tu vas déposer son cv sur le bureau de ton patron dans quelques jours. tu l'aurais quoi qu'il arrive. t'as eu de la chance. et t'es personne pour ne pas la donner à ceux qui ont véritablement envie de faire ce métier. c'est normal de s'aider après tout. la main passe dans tes cheveux alors que tu enlèves ta veste. tu regardes ton appartement avant que la rousse ne revienne et te surprend. une nouvelle fois. tu ne t'attendais clairement pas à une telle proposition. et peut-être que pour toi, ça va un peu trop vite. tu veux bien nouer des liens avec les autres, mais sans sauter des étapes non plus. Un début, effectivement. Mais j'suis pas du genre à sauter trop d'étape. la peur de souffrir encore et toujours présente. c'est pas de sa faute. c'est de la faute de personne sauf de ton passé. sauf des plaies ouvertes. des absences qui n'ont aucune raison valable à tes yeux. tu prends une feuille, tu écris rapidement ton numéro avant de lui tendre. une prochaine fois, ok ? une ouverture sur une possible amitié ou tu n'sais trop quoi. tu ne la repousses pas non plus. léger rire qui traverse tes lèvres alors que la tête bouge de haut en bas. J'pense que t'as déjà eu la preuve que j'suis du genre à savoir me défendre... sourire en coin. épaules qui se lèvent encore une fois. Mais j'ferais attention. tu t'approches de la porte pour lui montrer que c'était le cas.

@Astrid Lindquist

T’as été sûrement un peu trop intrusive et heureusement que tu t’en aies rendu compte. Après lui avoir régurgité une partie de son passé et utilisé ses chiottes, ça faisait un peu beaucoup de s’incruster pour partager une pizza autour d’une émission de télé-réalité débile. Faut que tu lui laisses de l’air et si Dieu le veut, ton CV finira sur un bureau et non dans une corbeille. Enfin, si ELLE le veut. Ta hargne a disparu loin, très loin sous la croûte de ton inconscient. « Step by step, no problemo » Tu vas pas te fâcher ou te renfermer, t’es habituée aux individus réfractaires à toute ta lumière. Cassioppée ne sera pas la première à se méfier et craindre pour sa peau. Pourtant, t’y voyais aucun mal, juste l’occasion de créer un lien, qu’importe la nature. Moins bavarde, tu te rapproches de la sortie en acceptant son bout de papier contenant son numéro. Tu l’avais déjà dégoté, mais autant que ça reste un secret entre toi et toi. « Comme tu veux, il me reste encore une année à tirer ici » Une année pour obtenir ton diplôme et ensuite, on verra bien où le vent te mènera. « Ouaip ! Ça me rassure un peu, mais tu restes un poids plume » Elle est aussi épaisse que toi et pour avoir déjà lutté contre plus fort que toi, tu sais que ça ne finit toujours pas bien pour les naines dans votre genre. « Hasta la vista baby ! » Ouvrant enfin la porte, un courant d’air pénètre dans l’appartement et te fouette violemment l’épiderme. Même pas peur, tu sautes à l’extérieur et dévales quelques marches pour rejoindre le trottoir crasseux. Plus amicale, tu te retournes une dernière fois pour la saluer et en avant l’aventure. Est-ce que tu la reverras un jour ? Est-ce que tu auras une fois de plus le culot de la contacter ? L’avenir le dira .. @Cassioppée Reed

- FIN DU RP -