Vous allez peut-être le regretter, mais d'après toi, ça vaut le coup d'essayer. T'es qu'un p'tit connard qui aime provoquer surtout, mais en faisant cela, vous avez des  chances de vous remplir les poches. Cet hôtel, elle vous appartiendra ensuite, mais pour que cela fonctionne, il vous faut beaucoup de pognon et comme tu es un fouteur de merde, aussi bien d'le jouer en grand. Le bozo de cartel s'en mordra probablement les doigts, mais t'essayeras de brouiller les pistes avec un pote à toi par la suite. À deux vous être infernales toi et ta sister, puis... vous avez des personnes de confiance pour vous soutenir derrière vous, tu sais qu'ils ne vous laisseront jamais tomber, tes potes, ils sont comme tes frères. Bref, t'as des contacts fiables en cas d'ennuis. T'as conscience que tu risques gros cette après-midi en mettant les pieds hors de ta voiture. Là, devant cet hôtel que vous vous apprêter à finaliser l'investissement, tu te sens légèrement nerveux malgré tout. Enfin, tu n'es pas fait de pierre. Tu te passes une main dans les cheveux et arques un sourcil en tournant ton regard clair sur ta p'tite sœur. Cette jolie princesse aux yeux pers, c'est ta p'tite merveille et tu la sais capable de beaucoup... Augusta, c'est la bombe à retardement et ta confiance en elle, tu sais qu'elle est capable d'aller jusqu'au bout avec toi. Tu t'mordilles la lèvre l'air rieur, -Prête ? Tu poses une main dans son dos si elle ne se sent pas trop convaincue, un geste simple et doux pour vous apaiser tous les deux, vous êtes ensemble peu importe les conséquences qui pourraient s'opposer à vous par la suite. Sinon, tu t'arrangeras pour qu'on l'épargne elle... @Augusta Hargraves

Money. L’argent. Le fric. La quête de la gloire. La gourmandise. J’en veux plus, toujours plus. Ai-je les yeux plus gros que le ventre ? Probablement, et alors ? À nous deux, on construira un empire. Les jumeaux Hargraves partis de rien auront tout. Tant pis si on se fait faucher en pleine réussite, on aura vécu nos rêves. On aura brassé tous les billets qui nous faisait défaut plus jeunes. On aura attiré la convoitise et vécu follement. Les regrets, nous n’en connaîtrons pas lorsque notre heure sera venue. Aujourd’hui, nous allons concrétiser ma nouvelle lubie: acheter un hôtel. Enfin, investir le pognon de notre plus grand patron dedans les travaux de rénovation et en tirer sûrement profit par la suite. En somme, de quoi nous attirer des ennuis, mais vivons dangereusement. La transaction est sur le point d’avoir lieu. Une somme importante de cash dort dans un sac de sport. Mon épaule commence d’ailleurs a chauffer, c’est pas léger le pognon. « Totalement prête, que le proprio ne nous la fasse pas à l’envers à la dernière minute, je vois beaucoup de potentiel dans ce machin » Mes yeux se levant vers la bâtisse décrépie, je soupire et dépose ma tête contre ton torse. L’apaisement, le meilleur qu’il soit, je le trouve toujours ici, contre toi. « Et notre avocat, il a intérêt à remuer ses couilles minuscules, qu’on en finisse » Augusta ou la vulgarité incarnée, surtout en ta compagnie. Ouais, avec toi, je n’ai pas changé et je ne m’exprime pas comme les coincés milliardaires qui vivent ici. Avec toi, je reste la pouilleuse du Maine. « T’es au courant que ça risque de chauffer pour nous dans le futur ? »

« Totalement prête, que le proprio ne nous la fasse pas à l’envers à la dernière minute, je vois beaucoup de potentiel dans ce machin » Tu ris doucement en levant les yeux le bâtiment et laissant ta sœur de lover contre toi. Ta main affectueuse dans ses cheveux, tu poses tes lèvres dans ses cheveux protecteur. - J'compte être assez convainquant s'il fait ça. Tu soupires juste à cette idée putain, y'a pas intérêt à se défiler maintenant. « Et notre avocat, il a intérêt à remuer ses couilles minuscules, qu’on en finisse » tu pouffes de rire, ta soeur te ressemble beaucoup, les deux, vous ne mâchez pas vos mots et lorsque vous vous y mettez. - Il fera pas l'con, à moins qu'il n'en a pas... Tu pinces les lèvres en replaçant le sac de sport remplis de cash sur ton épaule, tu lui enlèves ce fardeau parce que tu sais que c’est pas trop léger en fait. « T’es au courant que ça risque de chauffer pour nous dans le futur ? » Tu tiens le sac comme si s'était la chose la plus importante au monde et hausse les sourcils en hochant la tête. T'es au courant, cependant, cela est le seul moyen dans profiter. - J'suis au courant, mais ça vaut le coup d'le faire non ? T'imagine la vie qui s'offre à nous ? Puis... Tu sais que ton frère aime vivre dangereusement. Tu te passes une main dans tes cheveux et descends tes doigts pour masser ta nuque. Tu te retournes légèrement en entendant les vrombissements d'une voiture sur le gravier, tu plisses des yeux pour voir qui s'est - Voilà notre bozo j'crois... Fais-tu avec un petit signe de tête en direction de la voiture noir qui s'approche et se gare non loin de vous dans le stationnement délabré.

Excitation et nervosité se mélangent. La paperasse, c’est toujours le moment le plus chiant d’une transaction. Le proprio peut toujours se rétracter à la dernière minute et bye bye nos fantasmes. Cet hôtel pourrait nous rapporter tellement de revenus une fois modernisé et entièrement retapé. J’ai fondé beaucoup d’espoir dans cet immeuble pourtant si abîmé par le temps, je pourrais vraiment criser si tout s’effondrait au moment de signer. C’est d’ailleurs peut-être pour ça que je t’ai tiré jusqu’ici, pour terroriser le vendeur. Pour moi, t’es le plus mignon des mecs qui puissent exister, mais pour les autres, t’inspires pas confiance et ça, c’est un vrai bonus pour nous. « Je savais que je pouvais compter sur toi » Un sourire complice échangé et tu me délivres du poids du fric. Franchement, il ne pourra pas se défiler avec la somme qu’on lui a proposé pour racheter son taudis. C’est une offre en béton. « Ouais je sais, on est pas jumeau pour rien. J’suis ton double au féminin. Je veux juste qu’on mesure les risques .. » Derrière nous, un moteur ronronne et s’éteint. Notre avocat véreux embrigadé dans nos affaires claque la porte et nous rejoint avec sa valise en cuir. « Bonjour Charles. Le propriétaire est déjà à l’intérieur, il ne manquait plus que vous » Un air de reproche planant sur mes derniers mots, nous nous mettons enfin en marche pour pénétrer dans le hall de l’hôtel déserté. « Si tout se passe bien, vous aurez votre part, alors faites en sorte que ça fonctionne » que je chuchote à notre serviteur jusqu’à ce qu’on arrive dans l’immense salle de restaurant où se trouve l’actuel détenteur de l’édifice. « Mad’, t’as pris ton flingue ? » que je murmure cette fois-ci à ton oreille. Quoi ? C’est un moyen de pression comme un autre.

De la force. Tu me procures une force démentielle. Tant que je suis à tes côtés, je ne crains rien. Même la mort. Tout ce que je veux, c’est rester et mourir avec toi. Que nous jouons avec le feu à deux, ça ne me dérange pas. Si le bateau coule, qu’il nous emporte ensemble au fond de l’océan. J’pourrais jamais continuer à respirer si tu venais à disparaître. T’es ma faiblesse Mad’. T’es mon tout. Et aujourd’hui, tout pourrait basculer, comme demain ou après-demain. Notre équilibre est fragile. L’adrénaline montant en flèche, nous approchons tous du client. À tour de rôle, nous échangeons une poignée de main, mais dans mon dos semble se jouer un duel de coqs. Ignorant tout du malaise entre Charles et toi, je vous regarde tour à tour, cherchant à déceler ce mystère sur vos comportements respectifs. « Y a un problème ? Vous agissez étrangement bande de crétins » que je chuchote, comme si cela pouvait avoir un lien avec le type nous attendant pour boucler cette affaire. Plante vénéneuse et succulente, je racle les pieds de la chaise et y dépose mon postérieur divin afin de m’installer. « Asseyez-vous les deux, ce monsieur a probablement d’autres chats à fouetter » Ou une chatte, sa femme, bref. Plus vite il se barre et nous donne les clés de son manoir fantôme, mieux je porterais. Et ce cirque ne nous aidera pas, surtout s’il n’est pas justifié. Plus tendue que la seconde précédente, j’fais rouler mon cou et laisse s’exprimer librement mes cervicales. « Bien, vous avez les documents que notre avocat ici présent vous avez demandé ? Ceux de votre notaire vous savez » Empiétant sur le rôle de Charlie bizarrement empourpré, j’active la transaction et obtiens les feuilles que toi et moi devons signer pour clôturer la vente. « Parfait. Quelqu’un aurait un stylo ? » À moins que je ne doive signer de mon sang ?