Euphorie qui s’installe dans l’habitacle de la voiture. Sourire qui étire les lèvres de la redoutable avocate, fière d’avoir écrasé cet opposant farouche. Les choses n’ont pas été aisées mais elle a gagné cette affaire qui lui tenait à cœur. Tenue de rigueur, ses talons glissent contre le tapis lorsqu’elle embraye. Habituée à conduire dans ces conditions, Serena ne se formalise pas. Néanmoins, un bruit étrange s’étend à l’extérieur, en provenance du moteur de son bijou sur quatre roues. De la fumée qui s’échappe et il n’en faut pas plus pour que la brune claque la portière à l’extérieur de la voiture. Ses facultés intellectuelles bien plus utiles que celles manuelles l’amènent à un constat simple, c’est la dépanneuse qu’elle doit appeler. Ainsi, après s’être débrouillée pour garer sa voiture le mieux possible au bord de la chaussée en plein Silver Lake, c’est le dépanneur qui met un laps de temps considérable à répondre. Lorsqu’elle parvient à avoir quelqu’un à l’autre bout du fil, il est tôt dans l’après-midi et la faim commence à se faire sentir. Néanmoins, Miss Jones préfère retrouver toutes les fonctionnalités de sa précieuse plutôt que de s’arrêter dans le bistrot du coin. Le dépanneur approche, couleur criarde et étiquette massive sur le parebrise de son camion et charge celle de Serena vers le garage le plus proche, Serena préférant ne pas rester trois heures dans l’enceinte du véhicule avec ce drôle de personnage.

La journée était bien entamée pour Miles. Normalement, le neveu du patron aura bientôt terminé sa journée. Pourtant, il est peut-être préférable pour lui de rester au garage pour s’occuper l’esprit et les mains. Sinon, il serait bien capable d’aller faire un tour sur le campus de sa petite sœur. L’annonce de Gaia à eus un effet indescriptible pour Miles. Le jeune homme est partagé entre la tristesse et la colère. Il termine la vidange du véhicule d’un client lorsqu’il aperçoit une dépanneuse débarquer avec un véhicule de chargé. Il entre dans le bureau pour filer les clés de la voiture à son propriétaire et lui fait un petit débrief de ce qu’il vient de faire sur la voiture. Une fois l’entretien payer, il se dirige vers la dépanneuse qui vient d’arriver. Le gars est en compagnie d’une femme brune. Il regarde le dépanneur qui est bien occuper, puis ses opales se pose sur la brune. « Bonjour. Je présume que c’est votre voiture. Qu’est-ce qu’il se passe ? »

Malgré la prestance qui se dégage de Serena, pimpante et élégante, jamais elle ne rechigne sur les endroits sommaires. On sait d’où l’on vient pour ne point oublier ce qu’il en est de nous aujourd’hui. Montagnes gravies alors qu’elle n’était qu’un grain de terre, tout juste bonne à errer dans les rues de Los Angeles, elle voit en l’aubaine qui la ramène ici la chance de pouvoir repartir avec sa voiture en parfait état. Exit les points de contrôle et autres barrières qu’elle dresse, c’est l’air contrit qu’elle évoque la douteuse situation de sa voiture au garagiste, du moins, à celui qui s’enquiert de la situation désastreuse de sa voiture : « Bonjour, Serena Jones » commence-t-elle en tendant sa main afin qu’il la serre. Formatage classique de l’avocate bien éduquée. « Pour faire simple, je n’arrivais plus à embrayer et de la fumée est sortie du capot. Je me suis garée et j’ai appelé la dépanneuse pour éviter d’envenimer la situation. » Regard porté sur l’homme qui vient mesurer le degré de gravité qui bifurque vers sa voiture. Espérant pouvoir repartir sans qu’elle soit sinistrée ou déclarée épave. Haussement d’épaules significatif et soupir qui viennent s’ajouter au pathétisme de la situation. Pourtant, tous les entretiens ont été faits en temps et en heure. C’est l’espoir qui guette ses yeux dans l’attente du verdict de l’homme.