─ clever as the devil and twice as pretty ─  
ft @Ethan Fox

Ce nightclub pue l’économie sous-terraine. Et cette pauvre Jade, t’as l’intime conviction qu’elle est prise au piège dans une organisation qui la dépasse. Sérieux, entre mixer à Ibiza et ici, le choix est vite fait. Elle en a du talent la petite, alors pourquoi rester coincée dans cette boite de conserve, alors qu’elle pourrait transcender des thaïlandais comme des néerlandais. Quelque chose ne tourne pas rond. Cette admiration sans faille qu’elle voue au patron est clairement louche, à moins qu’ils couchent ensemble et qui sont sur le point de se dire oui. Peu probable, sauf si l’infidélité fait partie de leur couple. Quoi ? Ça fait un bon bout de temps que tu te déguises et espionnes le ‘Sweet Asylum’ et cet Ethan Fox, il s’en met plein les mirettes. Tu pourrais encore travailler la brunette pour obtenir quelques réponses, mais ce soir, ton impatience a remporté le dilemme qui se jouait en toi. Tu vas aller le voir directement. Avec prudence. En finesse. Tu vas jouer la cruche et advienne que pourra. Plus sexy que d’habitude, perruque blonde vissée sur ton crâne, il est environ minuit lorsque tu pénètres dans l’antre de la luxure. Assez vite, tu captes le loup dans sa tanière. Légèrement étouffée dans ta robe saucisson, tu te mets dans la peau de ton personnage et pars heurter le mâle alpha. Vlan. Le cocktail sucré imbibe sa veste cintrée. Ta bouche aussi arrondie que tes yeux, tu feins la surprise et le choc. « OMG ! J’suis profooooondément désolée monsieur Fox » Firefox. Pourquoi tu penses à ça ? On dirait que ta nouvelle couleur de cheveux atteint tes méninges. « Si j’avais su que je vous rencontrerais de cette façon. » La voix suave, tu te presses contre lui au passage d’un serveur et bats des cils à vive allure. Une serviette attrapée et tu te mets à éponger les dégâts « J’voulais justement vous voir, quel hasard n’est-ce pas ? »

Rares étaient les occasions où tu avais le temps de descendre de ta tour d’ivoire pour profiter du club, mais ce soir t’en avais besoin, tu voulais respirer et savourer pendant quelques minutes ton succès, tu avais déjà ton verre de whisky à la main et te dirigeais vers le coin vip quand tu sentis le choc et ta veste devenir humide progressivement. Sourire forcé que tu tentais de dresser, remuant tes mains et ouvrant ta veste pour contempler l’étendue des dégâts, soupir exacerbé avant de poser ton regard sur la jolie blonde qui s’excuse. « C’est pas grave, ça arrive. » sourire résultant d’un savant mélange entre gêne et colère que tu arbores quand elle te parle, elle semblait avoir au moins le mérite de t’apprécier, et même si ça n’effaçait pas tout ça avait tendance à te calmer. « et moi donc… » tu tentais malgré tout de garder ton calme en reposant toute ton attention sur elle. Tu avais la fâcheuse habitude de t’éprendre trop rapidement des femmes et de trop vite faire le lien entre soirée et plaisir charnel, et quand tu voyais la façon qu’elle avait de te parler, d’essuyer ta veste, ses mimiques, tu te disais que finalement, ce soir, c’était peut-être sur elle que ça allait tomber. Du moins, c’est ce que tu pensais avant qu’elle te pose une question. « Vous vouliez me voir ? Et pourquoi donc ? Vous auriez pu prendre un rendez-vous ou me contacter par message vous savez. Oubliez cette veste, ça ne fait rien, vous savez quoi, je vous laisse le bout de chemin qui nous sépare des vestiaires pour capter mon attention. » sourire amusée que tune cachais pas, tu l’invitais à te suivre, un bon moyen de t’épargner une rencontre inutile si c’était le cas, et tu ne pouvais décemment pas rester dans une tenue trempée et collant qui puait l’alcool, ça n’allait pas avec ton image de patron de nightclub propre.

─ clever as the devil and twice as pretty ─  
ft Ethanou

C’est fait, interaction sociale enclenchée. T’as débusqué l’animal sauvage et pwalala, ce regard de tueur. Tu croyais qu’il photoshopait toutes ses photos, mais non, il est encore plus beau en vrai. Et ce sourire ? Carnassier. Étrangement, contre toute attente, la réaction de ce spécimen gâté par la nature t’étonne. Aucun excès de violence en répercussion à ta maladresse. Au contraire, il semblerait qu’il sache contrôler ses pulsions. Cela promet donc d'être plus compliqué que ça pour obtenir des informations sur un commerce parallèle. Mais tu ne te dégonfles pas, c’est pas la première fois que la situation s’avère périlleuse. Omettant l’ambiance décalée à laquelle tu n’es pas habituée, tu te focalises sur ta proie habituée à être un prédateur.  Ok, t’as son attention, mais apparemment, elle est précieuse et limitée dans le temps. Merde, tu t’imaginais pas que t’avais à faire à un mec qui se croit président des États-Unis. T’aurais dû rembourrer ton soutif ou trouver une robe plus courte pour l'hypnotiser. Calme-toi Astrid, n'oublies pas que tu débutes, tant pis si tu loupes cette occasion en or. Déstabilisée, tu poursuis le trentenaire sur tes échasses « JADE ! » Ça devrait satisfaire son ouïe non ? Tu pédales encore dans la semoule, mais ça te laisse le temps de te rassembler pour poursuivre « Êtes-vous en couple avec elle ? » Toute la rangée de tes dents de devant se plantant dans ta lippe inférieure, tu t’interposes entre cet Ethan et la porte menant aux vestiaires « Parce que .. j’ai une vision de nous deux et ça compliquerait les choses vous voyez » La catin, tu joues à la catin, bah bravo.  

Au fond, tu pensais juste que c’était une énième personne qui voulait te vendre un truc inutile, faire la promotion d’une nouvelle marque d’alcool, bref, une sangsue mais lorsqu’elle évoqua le nom de celle à qui tu tenais tant, tu arquas un sourcil, elle avait indéniablement gagné ton attention. Rire que tu tentes de retenir entre tes lèvres quand elle prononce le mot couple, ce n’était pas du tout le lien que vous entreteniez bien loin de là.
Sourire qui prend finalement place sur ton visage, proposition intéressante après tout, tu n’étais enchaîné à aucune femme et celle qui te faisait face était tout à fait charmante. « Bien joué, vous avez réussi à capter mon attention. » sourire carnassier dressé à nouveau sur tes lèvres, ton regard se pose à nouveau sur ton costume trempé « Je suppose que c’était fait exprès du coup, original comme technique. » on ne te l’avait encore jamais fait, ça avait au moins le mérite d’être original.
« Mais j’ai quand même besoin de me changer, vous permettez ? » dis tu en pointant du doigt la porte des vestiaires avant de l’ouvrir et tu reprends alors que tu passes le pas de la porte « et dans votre vision, il se passe quoi ? C’est quoi votre nom déjà ? » parce que c’est quand même bien de pouvoir mettre un nom sur un visage, surtout lorsqu’il tente de te charmer. Sourire au coin des lèvres, tu ouvres ton casier envoyant valser veste et chemise, le regard tourné vers elle, impatient d’entendre ce qu’elle a à te dire de plus, de ces visions qui ont l’air loin d’être innocentes.

─ clever as the devil and twice as pretty ─  
ft Ethanou

Le piège se referme sur toi. Jouer avec le feu, ça brûle. C’est pas ton job de trouver des preuves et de mener une enquête policière. Toi, t’es juste censée raconter des faits objectifs en coopérant avec le milieu judiciaire. Point. Ça s’arrête là. Bien entendu, tu peux rajouter ton grain de sel et semer le doute dans les esprits ou bien encore dénoncer des injustices, mais pour le moment, tu n’es qu’au stade de la suspicion. T’as rien de concret entre les mains, alors tu vas devoir être prudente et ne pas avancer plus vite que la vitesse de la lumière. Si tes doutes s’avèrent justes, il se pourrait que ce beau spécimen soit plus dangereux qui ne le montre. « Oh euh, touché. Vous n’aurez qu’à m’envoyer la note du pressing, je paierais » Ouais, c’est un peu devenu ta came de rembourser les autres. Tu commets des impairs et tu dois ensuite tout nettoyer, faisant ainsi frémir ton pauvre porte-monnaie. « Oui oui, allez-y, vous êtes chez vous » Les gestes de séduction se multipliant, tu glisses ta paluche sur la porte entrouverte pour le suivre dans cette pièce moins bruyante. « Mon nom ? Euh .. Madison, vous me faites perdre la tête, je me souviens même plus de comment je m’appelle » Un sourire dévastateur esquissé, tu restes à l’écart, essayant de ne pas loucher sur les tablettes appétissantes à quelques pas de toi. Il mérite un peu d’intimité, même s’il doit forcément se douter qu’il ne laisse aucune créature humaine indifférente. C’est un dieu grec avec une bonne tronche d’américain. « Surtout, ne vous moquez pas des détails, il se peut que mon don déconne parfois, mais nous régnions sur un grand empire de farine et nous étions amants. Mariés pour le meilleur et le pire. » Pouffant de rire, tu t’avances enfin vers lui et plonges tes prunelles curieuses au sud avant de remonter au nord, vers ses yeux d’un bleu glacial. « J’parie que ça ne vous dit pas grand chose et que vous ne croyez pas au surnaturel n’est-ce pas ? » Un sourcil qui s’arque, tu trouves une autre chemise et le lui tend « En quoi croyez-vous Monsieur Fox ? »

Air surpris lorsqu’elle te propose de prendre en charge le pressing, tu n’avais pas l’habitude de côtoyer des gens qui s’excusaient, dans ton monde c’était sûrement trop considéré comme un synonyme de faiblesse. « Inutile, ne vous inquiétez pas, ce n’est pas mon genre de réclamer quelques dollars pour un verre renversé accidentellement. » sourire taquin que tu dresses légèrement au coin des lèvres, tu acquiesces en signe de remerciement lorsque finalement elle libère l’accès à la porte des vestiaires t’offrant la possibilité de quitter ce vêtement collant. « Madison ? Je n’ai jamais entendu ce nom ou vu votre visage, vous venez souvent ici ? » ton regard curieux ne cesse de l’analyser, quitte à perdre ton temps autant que ce soit pour une habituée du club qui te rapportes de l’argent. Léger rire qui s’échapper d’entre tes lèvres « Est-ce que derrière votre gueule d’ange, votre maladresse et ce sourire qui vous va si bien, vous cacheriez une petite bête à cornes ? Un démon insoupçonné ? J’avoue que j’ai un peu de mal à vous imaginer sûr un trône fait de poudre blanche. Mais vous pouvez toujours essayer de me prouver que j’ai tort. » ton sourire s’étire doucement « Quand à nous deux… ça peut-être réalisable. » tu avais en face de toi une femme qui avait du charme, jolie et qui avait un corps attirant, après tout c’était elle qui venait te faire part de sa vision, si tu ne pouvais pas approuver la totalité, au moins une partie te semblais envisageable. Air gêné qui s’empare doucement de ton visage tandis qu’elle se rapproche de toi « C’est que… je voudrais pas vous décevoir. Mais c’est très tentant et je serai content que ça arrive ! Qui dirait non à de l’argent facile et à vous comme reine ? » joueur, enjôleur, tu ne perds jamais le nord. Et quand tu croyais faire face à une énième personne timide, trop réservé, tu sentais une lueur d’audace et de confiance en soi lorsque finalement elle te tendait une chemise. Tu l’enfilais à moitié avant de lui répondre  « Je crois au choses concrètes, celles que je peux toucher. » t’approchant de son oreille pour lui susurrer la suite « celles que je peux sentir. » et le visage qui s’éloigne à nouveau ne la quittant pas des yeux, finissant d’enfiler ta chemise. « On ne construit pas un empire sur des rêves, pas vrai ? » clin d’œil que tu lui adresses avec un léger sourire à la commissure.  « Et vous madame Madison, en quoi croyez-vous ? » tu refermes finalement le casier et te rapproche un peu plus d’elle.

─ clever as the devil and twice as pretty ─  
ft Ethanou

C’est vrai que tu pourrais passer pour une habituée de ce lieu, avec cet accoutrement outrancier et ce blond peroxydé. La parfaite nunuche accro aux clubs et à la musique assourdissante. La nana qui drague tout ce qui bouge et qui roule des pelles près des chiottes. « À mon avis, vous ne pouvez pas connaître tous vos clients, je viens depuis peu » Pour une fois, ton tissu de mensonges est entravé par une touche de vérité. Tu te brûles les ailes, pénétrant avec lui dans le vestiaire où Azzaro et Hugo Boss se livrent un duel odorant. Les narines en overdose, tu ne perds pas le nord et joue pratiquement cartes sur table avec tes sous-entendus. Ses réponses sont évasives, mais ne mettent pas un terme à ton délire. L’ambiguité teinte désormais votre conversation. Au final, tu ne sais même plus sur quel pied danser. Il est futé et charmeur. Un spécimen que tu évites en temps normal, pour éviter les bégaiements à tout bout de champ. Prenant sur toi, omettant volontairement une union quelconque possible entre vous, tu rétorques, rouge comme une pivoine. « Un ange. D’une pureté inégalée. Immaculée de tout vice » Est-ce qu’il a pigé que tu parlais d’un produit illicite ? Oui, c’est sûr et certain, parce que bon, ce n'est pas avec une vulgaire farine de blé qu’on va gagner facilement des millions. « Vous avez raison, c’est trop alléchant pour ne pas y réfléchir. Encore faut-il être serein avec la marchandise que l’on vend et les dégâts qu’elle peut produire. » Tu dois lui résister andouille. Continue d’attaquer et non de te plier à son jeu à la noix. Quel manipulateur ! Plus il parle, plus il réduit tes défenses en faisant planer l’imprécision. Proche de son corps à demi-dénudé, tu sens son souffle chaud chatouiller l’intérieur de ton oreille. Ton épiderme constellé de frissons, tu peines à avaler ta salive et repartir à l’action. « Je crois en moi et au bien qui triomphe sur le mal. » Tes muscles rigides, tu parviens néanmoins à boutonner lentement la chemise du blondinet. Tes doigts frôlant sa peau, tu guettes ses réactions à chaque dérapage. « Dites moi, si vous croyez aux choses concrètes, uniquement celles que vous pouvez sentir, vous ne savez pas encore si je suis réelle non ? » Qu’il te touche putain et qu’il mette fin à ce supplice malicieux.

Elle n’avait pas vraiment tort, tu avais beau sortir de ton bureau quasiment chaque soir, le nightclub brassait bien trop de monde pour que tu sois en mesure de pouvoir reconnaître chaque visage. « Touché. J’espère qu’on arrivera à vous fidéliser alors, on essaye de combler tous les désirs de nos clients. » tu sais pertinemment que c’est impossible, mais tu as un réel désir de faire monter le club dans le classement des meilleurs endroits du quartier et de la ville. Rire que tu laisses s’échapper sans aucune retenue « C’est ce qu’on va voir. » parce que tu sais pertinemment que tout le monde à une faille, à un prix, et que tout le monde est prêt à vendre son âme au diable contre quelque-chose. Tu avais du mal à croire que la fameuse miss madison soit une exception, d’autant plus après cette vision qu’elle t’avait vendu. « Vous vivez dans une utopie si vous pensez que tous les Hommes se soucient plus que leur prochain que de l’argent qu’ils peuvent se faire. Personnellement, j’ai déjà fait mon choix et je préfère être un loup plutôt qu’un mouton. » sourire taquin au coin des lèvres « mais c’est cool si vous faites partie de ceux qui préfèrent faire le bien constamment, vous êtes genre dans le bénévolat et tout ça ? » tu assumes complètement la personne que tu es, de ces requins qui préfèrent manger plutôt qu’être mangé au risque d’avoir une espérance de vie drastiquement réduite. « Wow ! Vous êtes vraiment du côté angélique alors. » les occasions que tu avais de rencontrer ce genre de personnes étaient relativement rares, en général tu ne partageais que des moments avec des personnes comme toi bien plus proche de l’enfer que du paradis. Apparemment l’ange n’avait cependant pas peur de se frotter au démon, et tu ne te faisais pas prier, sourire taquin jusqu’aux oreilles. Du boit du des doigts tu effleures l’une de ses joues avant d’ancrer tes mains sur sa taille et de la rapprocher de toi, tes yeux plongeant dans les siens tu laissais ta bouche frôler dangereusement son visage. « Je pense que vous l’êtes, mais peut-être que je devrai m’en assurer un peu plus. » la main qui remonte à son visage et détaille sa joue du bout du pouce, peut-être que finalement une partie de sa vision était bonne.

─ clever as the devil and twice as pretty ─  
ft Ethanou

La seule carte de fidélité que tu as, c’est celle de la bibliothèque. Jamais tu ne seras friande d’un de ces endroits. T’as été éduqué pour être méfiante envers ces lieux de débauche. T’aurais tout de même pu changer d’avis en y traînant, mais non. Rien n’y fait, tu n’es pas dans ton élément. T’as d’autres définitions du terme « s’amuser ». Une partie de Scrabble, ça te fait plus tripper que  des shots de Tequila bu à la chaîne. Ouais, t’es pas normale pour une fille de ton âge, t’as pigé. Néanmoins, Madison, elle, elle adore venir ici. Malheureusement, il semblerait qu’Astrid soit incapable de rester dans l’ombre. Une tension est palpable entre vous. Vous vous battez à coup d’opinions et plus il se lâche, plus il colle avec le portrait que tu avais dressé de lui. C’est un monstre sans aucune pitié. Il écraserait n’importe qui pour parvenir à ses fins. « Oh, j’suis bien au courant que la majorité des hommes ferment les yeux sur leurs prochains. Je .. non, je ne suis rien du tout. Pas encore. Je suis qu’une serveuse de bas étage » T’allais pas non plus lui sortir ta carte étudiante et ton autre identité. Il fallait que tu poursuives dans ta mythomanie. Et puis c’est plus crédible comme ça, avec ta dégaine, il n’aurait pas cru en une profession plus énergivore en compétences intellectuelles. « Il faut bien quelques anges pour contrer votre espèce sanguinaire » Ton rire cristallin rebondissant contre tous les casiers, tu te pervertis de seconde en seconde sous l’influence de cet homme. La pureté de ses yeux bleus pourrait te faire oublier tout son potentiel dévastateur. Tu flanches. Tu t’éprends à fantasmer de son toucher. Tu le provoques, le rhabillant délicatement et l’aguichant avec ta logique piquante. Et il mord à l’hameçon. Sa fougue transparaît. Tu te cognes à lui et perds la régularité de ton souffle. Vos visages s’effleurent et dansent ensemble. La dernière couche de glace fond. « De toute façon, si vous êtes shooté, vous croirez dur comme fer à votre hallucination mon cher » Le sourire aux lèvres, tu dessines le contour de sa mâchoire du bout de ton index et le poses sur sa bouche nacrée. « Vous devriez faire attention, je suis extrêmement contagieuse. J’pourrais vous faire basculer vers le paradis petit démon » Le doigt qui descend sur son menton, tu plonges ensuite ton nez dans son cou et humes son parfum de dominateur. Excitant, mais dangereux.

Plus tu tentais de cerner la belle et plus tu te retrouvais confus, tu pensais qu’elle désirais flirter avec les limites, qu’elle avait un goût prononcé pour les démons, les bad boys et quand tu soutenais un fait bel et bien réel lié à la cupidité et la soif de pouvoir insatiable, tu avais l’impression de la décevoir, parce qu’honnêtement, t’étais de ces gars là et tu ne t’en cachais pas. Pas besoin d’être dans un gang pour avoir envie de faire assez d’argent pour écraser les autres. « Et ça vous déçois ? Au moins vous arrivez à voir par dessus les masques, parce que rares sont ceux qui osent le clamer. Les gens ont peut-être peur de se regarder dans le miroir ou d’être confronté à la vision que les autres ont d’eux. Ce n’est pas mon cas. » égo surdimensionné que tu laisses paraître, tu n’en avais pas avant de lancer ton club. « et c’est quoi le rêve de la serveuse de bas étage ? » t’as du mal à croire que ce soit le projet d’une vie d’en rester là, tu le sais que tout le monde à des désirs, l’Homme est façonné comme ça, et tout le monde à un prix, c’est obligé. « J’en déduis qu’à nous deux, on forme une sorte d’équilibre ? » sourire esquissé, tu vas dans son sens sans aucun problème. Tu sais ce que provoque la prise de poudre, tu connais ton produit et elle est loin d’être irréelle la belle, tu t’amuses à la provoquer, à la toucher, son toucher provoque un léger frisson qui te parcourt l’échine avec aisance. « Peut-être que j’ai envie de découvrir si vous assez de force pour me faire basculer, j’ai envie de voir les limites d’un ange. » et elle pourrait bien se brûler les ailes à voler trop près de toi, elle est tactile et tu apprécies ça. « A la base, je venais juste pour me changer, mais là… » sourire aux lèvres tu laisses tes mains glisser sur ses côtes avant de les ancrer sur sa taille, tu la rapproches doucement à toi et pose doucement ton regard dans le sien avant de plaquer tes lèvres contre les siennes. Fidèle à toi-même tu restes entreprenant et réponds aux signes qu’on veut bien te montrer au risque d’être trop rapide, tu as appris à toujours profiter de tout ce que la vie avait à t’offrir.