Tu te mélanges les pinceaux. Totalement. T’es à côté de tes pompes, à côté de ta mission première. Il s’insinue dans ton esprit, ce vilain poison au goût délicieux. Ta ligne défensive s’affaiblit. Les paumes de tes mains s’humidifient à cause du stress provoqué par cette situation. Tu tournes autour du pot. Tu laisses passer Astrid entre les barreaux de sa prison et le résultat est plutôt nébuleux. Un combat entre la femme avec ses principes et la femme attirée par la testostérone qui émane de ce type. « Ça me consterne que l’Humanité choisisse la facilité » T’étais pas venue ici pour débattre et soudainement te rendre compte que l’homme diabolisé sait aligner plus de deux mots et utiliser pas mal de vocabulaire. Ce gars est troublant. Déroutant. Une exception. « Faire changer d’avis les idiots. Rétablir la justice. Et pourquoi pas ramener un démon perdu en Enfer vers le Paradis » Un peu niaise et naïve, tu l’attaques ensuite avec les formes sur sa véritable nature et ce qu’il te répond, c’est tout ce que tu aurais espéré éviter. Cet être est maléfique. Une torture pour les neurones. « C’est ça, un peu comme le Yin et le Yang » Ethan Fox t’a vaincu pour ce soir. Il a libéré l’animal que tu réprimes depuis ton dernier dérapage. Il aiguise ton désir sous ses incitations aux allures de défi. Il remporte la partie dès lors que tu frottes le bout de ton nez dans son cou. Ta carte de journaliste s’éloigne. Si tu franchis le pas avec lui, bye bye ton enquête. « Je vous ai dit que c’était déjà écrit. Je TE l’ai dit, ange déchu » Lui renvoyant son sourire enjôleur, tu frissonnes sous ses mains qui dérapent le long de tes courbes. Tous les voyants sont au rouge, t’alertant de stopper ta fièvre, mais c’est foutu. Il t’a eu à l’instant où son regard a transpercé le tien pour se heurter à ton âme. Premier baiser et tes entrailles s’embrasent. T’es dans l’euphorie totale, tes lèvres veulent partir à la conquête de chaque parcelle de son anatomie. Tes doigts hésitent à se poser à un quelconque endroit. C’est trop pour toi, t’as jamais eu un mec de son envergure pour toi. T’as couché qu’avec un nombre restreint d’hommes (moins de cinq) et la plupart étaient des mauviettes, sauf le tout premier. « Je peux te toucher où je veux ? » que tu lui demandes innocemment, ta langue encore engourdie par sa fougue.

Pour ton plus grand plaisir, tu la découvres enfin, le masque finit par doucement tomber dévoilant le visage un peu trop angélique et utopiste qu’à la belle à ton goût. Sourire lentement esquissé quand tu vois la direction qu’à pris cette conversation qui à la base était un accident de verre renversé. Elle savait clairement s’exprimait et avoir une conversation avec elle suscitait réellement ton intérêt au point que tu en oublies ce que tu devais faire. « La facilité ? La facilité, c’est de choisir la vie toute tracé par la société, travaille bien à l’école, trouve toi un bon travail où tu resteras toute ta vie, fonde une jolie petite famille et élève de beaux et bons enfants. » tu lâches un soupir, toi qui n’as pas connu cette vie-là et qui as été mis de côté par cette foutue société, tu méprises ceux qui l’idéalisent au fond, mais tu tentes de le dissimuler. « Une noble quête. J’espère que vous y parviendrez. » même si tu doutes fortement que l’ange qui a goûté au péché puisse vouloir troquer les flammes de l’enfer pour l’Eden.
La situation prend une tournure que tu apprécies peut-être un peu trop, que ce soit discuter avec elle ou jouer avec les limites physiques, flirter avec celle de la tentation. « J’ai rien d’un ange, tu flirt avec les flammes de l’enfer ici, t’es sûr de vouloir risquer t’y brûler les ailes ? » taquin à nouveau sur ton visage qui la détaille. Ta bouche qui s’approche à nouveau de son oreille pour lui susurrer quelques mots « Pourquoi, tu me demandes ? Prends ce que tu veux, touche ce qu’il te plaît, c’est comme ça que ça marche. » sourire dressé alors que tes mains ne cessent de détailler ses courbes, tu la retournes et plaque son dos contre les casiers. « Alors l’ange, on reste en enfer ou je te ramène au paradis tant que tu le peux encore ? » susurrements que tu aimes tant, l’une de tes armes favorites avec ton regard perçant que tu laisses accroché à ses yeux. Tu espères silencieusement qu’elle choisira de rester, tu as hâte de voir si cette personne pleine de conviction est prête à tenter le diable.

Attaque indirecte. Il vient de dégommer tes aspirations, celles que tu considères comme nobles. Ça pique. Ça touche le coeur de plein fouet. Tu te sens limite démasquée. T’es pas d’accord avec ça. C’est faux. C’est tout un combat de combattre le mal et faire le bien autour de soi. C’est terriblement difficile d’être bon dans cette société où la tentation est présente à chaque coin de rue. « Essayez pour voir, vous verrez que ce n’est pas si simple » Plutôt que de se perdre dans les péchés et les actions menant à la déchéance des autres. Toi aussi tu pourrais partir en roue libre et tout écraser sur ton passage, ça te demanderait sûrement moins d’efforts. « C’est pas bien de se moquer » Soit t’es parano, soit t’as bel et bien perçu un peu de sarcasme dans son encouragement. Qu’importe. À l’instant T, tu passes momentanément de l’autre côté de la frontière. Tu prends le risque de t’embraser toute entière et de succomber à ta vilaine nature. Il te fait rire. Qu’un éclat aigu vient ricocher contre les murs de la pièce. Les quelques frictions entre vous t’électrisent. Lentement et totalement effarouchée par la bête, tu te retrouves plaqué contre les casiers, le souffle coupé. « Mh, jpense que je peux faire un aller-retour entre les deux. Vas-y, conduis moi tout en haut, la chute ne sera que plus fracassante. J’suis un peu masochiste sur les bords » Tes mains remontant sur ces triceps et rampant sur ses épaules, tu te jettes sur lui, dévorant sa mâchoire, raclant tes dents sur sa peau avant que ces dernières ne s’acharnent sur sa lippe inférieure. Juste un soupçon de souffrance, assez pour éveiller ses bas instincts et libérer tout son potentiel malveillant. Sa lèvre étirée, tu la relâches et reviens à la charge pour un baiser anesthésiant de douleur. Les langues s’enroulent et se titillent. Tout ton être a basculé du côté obscur. « Montre-moi ce que t’as là-dedans » que tu le défies en apposant ta paluche gauche sur tout son paquet.

Troquer tes cornes pour une auréole, c’est sûrement la dernière chose que tu as envie de faire sur cette terre où on t’a tout prit, où on t’a abandonné dans des rues où la mort est omniprésente au milieu des aiguilles usagés qu’on abandonne. Tu sais pertinemment que quand tu as rejoint le vieux, t’as pactisé avec le diable et ça te va très bien comme ça. « Sans façon, j’aime ma vie comme elle est, j’aime être celui qui décide du chemin que je prends. » peut-être que ce n'est pas son cas, et au fond, tu peux pas la blâmer, parce qu’elle a peut-être bénéficié de ce sentiment que tu n’as jamais connu. Tu portes un sourire convaincu sur ton visage froid. Air offensé que tu fais mine de dresser. « Moi me moquer ? Absolument pas. Il faut des gens comme vous, et il faut des gens comme moi. » parce que c’est le seul moyen pour que l’équilibre persiste, et vous le savez bien, entre ange et démon. Le sourire du malin qui vient s’ancrer à nouveau sur son visage, tu la détailles alors qu’il ne reste que quelques centimètres qui vous séparent. Peut-être que c’est toi qui avais raison finalement, l’ange était en train de succomber, tu étais en train de le corrompre doucement « Parfait, j’y compte bien. » mais tu lui épargneras la chute et la feras retomber en douceur, parce que tu as du mal à briser les âmes des belles femmes. Et quand tout son potentiel commence à se dévoiler à toi, quand tu vois à quel point elle est douée dans ce jeu de séduction, dans cette danse charnelle, un air surpris s’empare de toi. « Pas ici. » que tu dis avant de l’attraper par la main et de l’entraîner avec toi dans l’une des douches annexe au vestiaire. La porte que tu refermes bien vite derrière vous, ton pantalon qui vient joncher le sol laissant entrevoir avec aisance ta virilité, tu te débarrasses de ta chemise et t’empresses de revenir vers la belle, baiser volé alors que tes mains glissent de son dos à ses fesses, tu n’as d’yeux que pour elle qu’importent tes obligations, qu’importe ce qu’il adviendra après. Sourire aux lèvres, tu viens détailler la poitrine alors que ta bouche se perd lentement dans son cou. Prête à jouer ?

À tes yeux de pieuse, Ethan Fox est l’incarnation du mal. Un déviant. Un des fléaux de la société américaine. Tu te dis qu’il a forcément embrassé cette carrière et ce chemin de vie cahoteux pour éviter de trop souffrir. Tu te dis qu’il a choisi de se ranger derrière le Diable plutôt que cela puisse être la conséquence d’une malchance innée. Voilà ce que te dicte ta conscience enchaînée aux préceptes inculqués par ta mère. Tu t’acharnes sur lui, sans prendre en compte ses antécédents. Tu l’accablerais presque de tous les maux émis par les milliers d’êtres humains respirant sur cette planète. Mais le coeur vient rétablir ce déséquilibre. Engluée dans sa toile, ton palpitant éradique tes jugements dus à ton héritage. Le respect qu’il t’octroie le rend appétissant. Si tolérant. « Il faut donc que je me batte toute une vie pour éviter que le monde ne sombre dans le chaos .. » Un combat de longue haleine. Une lutte qui aura probablement ta peau, mais que tu es prête à mener pour ta descendance, si descendance tu as. Pour l’heure, tu batifoles avec un des représentants que tu comptes anéantir. Ton charme ambivalent, tantôt angélique, tantôt diabolique atteint le blondinet. Fiévreuse, esclave de l’incendie déclaré en toi, tu grimpes sur la marche supérieure, direction les douches. « Sympa le décor, ça fait très film X » Ton rire venant affronter ta nervosité subite, tu ne peux t’empêcher de devenir muette lorsque son pantalon tombe. Le désir est apparent. Visible. Émoustillant. Taillé comme il est, c’est la cerise sur le gâteau. Tu meurs. Meurs d’envie pour lui. Pas le temps d’atterrir qu’il t’assiège. Ses lèvres prennent possession des tiennes. Ses mains tyrannisent tes fesses. Sa bouche coulant dans ton cou, tu attrapes l’arrière de son crâne, pliant sous les sensations. Gémissant de plaisir. Les yeux clos. « Putain, je vais crever en martyr » Ton cerveau qui divague, tu recules de quelques pas et heurtes une surface gelée. Un frisson soulevant ton duvet, tu pousses sur le sommet de sa tête, le guidant vers ta poitrine emprisonnée dans ton décolletée de pouf. Ou encore plus bas s’il le veut, tu lui est offerte après tout. Un vrai sacrifice. « Je t’en prie .. Je risque d’être vulgaire par ta faute ! » Un sermon déversé et les suppliques repartent de plus belle, l'invitant alors aux confins de ton intimité.