Esmeralda et Jet Li. Que de voyages. Le tour de la Terre. Une complicité naissante entre vous deux, un miracle. Il est rare qu’Astrid Lindquist entrouvre une lucarne pour pénétrer dans sa maison hantée par la justice. S’il savait qu’il avait peut-être une touche ! C’est qu’il est bien unique de rencontrer un jeune homme qui n’entre pas dans le vif du sujet, surtout dans ce genre d’endroit faisant appel aux vices. Oui, ce Jackson coche des cases et ce, dans la bonne colonne. Il est agréable. Encore aucune lourdeur ou maladresse. Félicitations à ses parents, pour le moment, c’est un sans-faute sur le plan de l’éducation. Et en plus de ça, il répond présent à ton appel. Il va te payer à boire. Si c’est pas craquant. À moins qu’il cache bien son jeu pour te la mettre bien profonde après. Erk, trop d’ambiguïté là-dedans. Rejetant ta légendaire paranoïa, tu décroches un sourire au mâle poli et tapotes nerveusement sur le comptoir noir laqué du bar. Presque émoustillée par cette rencontre inattendue, t’en viens à arranger tes mèches de cheveux, signe qu’il y a de l’attirance dans l’air. « Si tu pouvais avoir un scoop sur moi, ce ne serait pas de refus ou .. Trump » Les yeux qui roulent furtivement dans tes orbites, tu profites d’avoir l’attention du barman pour commander une limonade à la grenadine. La boisson d’anniversaire pour les moins de 10 ans quoi. Dévisagée par le roi du cocktail, tu hausses tes épaules et te pivotes vers Jackson en zieutant son .. décolleté. On voit que ça en même temps, il a bien calculé son coup. « Tu caches ton portable quelque part ? Que je puisse te donner mes précieuses informations. » Les chenilles poilues remuant au-dessus de tes prunelles, tu attrapes ton verre enfin servi et aspires à la paille, non sans bruit. « Délicieux. Encore merci. Ça m’évite une perfusion à l’hosto » Les dents mordillant dans le tube plongé dans le liquide, tu tends ensuite ta boisson à Jet-Li moulé dans son cuir. « À la tienne beau gosse ! »

T’es de trop ici. C’est pas ton élément. C’est comme si t’avais été catapulté d’une époque à une autre. Le choc est fort, bien que tu persistes à garder la tête froide. Une LI-MO-NA-DE. T’as commandé une boisson gazeuse bourrée d’sucres, sans alcool. Jackson, lui, il a pris un truc de grand bonhomme. Lui, c’est un habitué de ces lieux. Il a la carte et la connaissance de ce dépotoir. Il sait se fondre dans ce milieu, tel un caméléon. La musique n’est pas si assourdissante. L’atmosphère n’est pas trop chargée pour ses sens. Il est à l’aise. Comme promis, tu lui fournis tes coordonnées s’il souhaite par tout hasard te revoir ou te donner des infos sur .. un people dont tu fous complet. Ouais, toi, ce sont les hors-la-loi qui t’attirent, pas les pintades d’Hollywood qui sortent un boob en pleine rue. Et merde, il t’a chamboulé celui-ci. « Yo, j’suis pas une oeuvre de charité » Faussement blessée, tu te braques une minuscule seconde et laisses détonner ton rire bruyant et horrifique. Un rire qui dévoile toutes tes dents et tes amygdales, de quoi traumatiser n’importe quel être vivant. « Euh .. Tu parles trop comme un jeune, j’ai 102 ans moi » Ton air hébété toujours collée sur ta face, tu lui souris et aspires de nouveau un peu de ta limo-grenadine. « Mais oui, t’es vraiment à croquer, tu en doutes ? Tu me déçois Jackie, je te croyais au-dessus de tous, hyper confiant en toi tu vois » Alors que non ? Il est aussi perdu que toi dans cette mare de canards en chaleur ? Tu vois, t'es pas la seule. N'empêche que t'as toujours aussi chaud et que t'es prête à disjoncter. Le verre et ton appareil abandonnés sur le comptoir, tu retires ton sweat et dévoiles un body moulant aux intéressés. Le pull ensuite noué à la taille, tu reportes ton attention sur l'asiatique et allumes ton joujou en alignant ton objectif sur le bel âtre. « Donne moi un souvenir Jet-Li ! CHEEEEESE ! »

Ce rire qui pouvait en effrayer plus d'un, ce rire franc qui poussa à la suivre dans son délir. Rayon de soleil qu'elle était avec cette limonade sans alcool .Vous ne les faites pas, vos 102 ans! Tu portais le verre à ta bouche. En plein milieu de cette gorgée lorsqu'elle abordait le sujet de la confiance en soi, tu levais les sourcils et mettais ton verre sur le bar, essuyais ta bouche avant de parler. Oh! J'ai confiance en moi... Juste que je ne me considère pas dans les standars de beauté ici. Tu regardais autour de toi et pointait les hommes qui dansaient sur le plancher de danse, en se frottant sur les filles . Tous avaient une attitude cocky sur ce plancher, tous étaient Américain. Alors, pour toi d'entendre une fille, qui n'avait pas dans ses plans de venir dans ce bar, qui était en pull en pleine chasse à la barbie, te dire que tu étais un beau gosse... T'avais naturellement été pris au dépourvu. Elle qui avait chaud depuis le début, décidais enfin de retirer son pull. Tu prenais le verre qui était sur la table et le finissait cul-sec. Le temps de retourner ton attention vers elle, elle te prenait déjà en photo. Tout pour vous dire que cette photo n'était probablement pas la meilleure de toi. Non mais attends. Tu riais et t'emparais de son appareil. Tu t'approchais d'elle et braquais l'appareil sur vous deux. Aller dit Cheese Esmeralda, c'est comme ça qu'on prend une photo de nos jours! Click. Selfie était pris.

Physiquement, t’es vraiment toute jeune. Pas la moindre ride. Une mémoire qui fonctionne du feu de Dieu. Un corps difficilement épuisable, quoique .. Mais psychologiquement, intérieurement, tu raisonnes comme une petite vieille. T’es réglée comme une femme du troisième âge. T’aimes ta routine, elle t’aide à ne pas perdre les pédales et te faire avaler par le tourbillon de la vie. Pourtant, il se peut que tu sois légèrement en roue libre auprès de lui. Ce compliment, il t’amène directement vers un terrain miné. T’as pas l’habitude de draguer. T’es qu’un casse-couille de première, pas une séductrice de la muerte. Tes joues qui flambent, tu lui entres carrément dedans et produis un bruit de pet en l’écoutant se comparer aux autres. « J’savais pas qu’il existait des standards. T’es unique en ton genre et j’trouve ça plus attirant que tous ces clones » Wouah, Astrid a parlé avec son coeur et non avec sa cervelle gluante. Tu vois que tu peux, quand tu y es met un peu du tien. T’as probablement réchauffé la soirée de ce type et ça t’a rien coûté, juste des pommettes écarlates et une bouffée de chaleur intenable. Ton épais pull retiré, ta peau nappée d’une fine couche de sueur est frappée d’un courant d’air rafraîchissant. Un soupir de soulagement plus tard, tu dégaines ton appareil photo et prends au dépourvu le jeune homme qui te tient compagnie. « J’SUIS INNOCENTE !! » Le flash a pourtant prouvé le contraire. La revanche de Jackson se fait douce. Un selfie, rien de plus moderne. En somme, un truc qui t’échappe complètement. Face contre face, ta bouche en cul de poule, tu récupères ton appareil après la prise. Et c’est alors qu’à cet instant, la blondasse sort d'une pièce au fond de la salle. « Merde » Le devoir t’appelle. Le tiraillement est présent. Tu pourrais lâcher prise et profiter, mais ton instinct te pousse à foncer vers ta cible. « Jackson, j’ai été heureuse de faire ta connaissance, mais j’dois disparaître » Un baiser déposé au coin de ses lèvres et tu te faufiles dans la foule pour reprendre ta filature. « T’as mon numéro, n’hésites pas ! » Définitivement dévorée par les corps enchevêtrés, tu passeras la nuit à te geler les nichons dehors, mais un nouvel élément viendra enfin compléter tes recherches.

Commentaire? Compliment? Tu haussais des sourcils avec ces quelques mots qui sortaient de sa bouche, elle qui semblait sincère malgré le fait que vous vous connaissiez que depuis... une vingtaine de minutes? Tu prenais une gorgée en retenant discrètement un petit rire, vrai, il n'y en avait pas deux comme toi, ni comme elle d'ailleurs. C'était mignon. Phénomène qu'elle était.Nous sommes donc deux spécimens rares dans cette marrée de clones Ce qu'elle cachait sous ce pull, tu avais fait semblant de ne pas y faire attention, mais en réalité tu avais bien remarqué, en plus d'être différente des autres, elle était jolie. Photo prise avec son commentaire d'être innocente te faisait encore plus sourire. Douce revanche qui lui ferait un souvenir de votre rencontre. Tu regardais la photo et riait en voyant cette tronche, c'était tout simplement parfait.Ouah tu es photogénique! Tu lui redonnais l'appareil afin qu'elle puisse regarder à son tour. Elle qui avait levé les yeux si soudainement, son expression avait changé du tout au tout, tu te retournais dans la direction qu'elle regardait, tu ne comprenais pas ce qui se passait, comme si elle avait vu un fantome. À peine le temps de diriger ton attention sur ta compagnie, qu'un baiser se déposait sur ta joue, si proche de tes lèvres, en un coup de vent, elle disparaissait. Ta main sur ta joue, confus, tu ne comprenais pas ce qui venait de se passer. Chose plutôt rare chez toi. Astrid! Au travers de la foule, tu tentais tant bien que mal de la suivre.

Hj: Si tu veux conclure le rp comme ça ça me va